Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

L'affaire Abrasax

Il y a quelques années de cela, l'affaire Dutroux faisait trembler toute la Belgique. L'événement était sans précédent, des enfants disparaissaient, étaient enlevés, séquestrés, violés, torturés et connaissaient une fin pitoyable. Surgit alors un monstre sorti de nulle part, Marc Dutroux, dont le nom a fait le tour du monde. Même longtemps après l'enquête, qui fut émaillée de très nombreux rebondissements - un véritable thriller - la parano s'installa et subsiste encore de nos jours, au moins sous forme de reliquat, bien vivace. Mais toute cette affaire connut aussi des étapes parfois particulièrement troublantes faisant incursion dans le domaine de la sorcellerie. Un nom, celui d'Abrasax, tenait la Une de l'actualité. Mais qu'en est-il de cette A.S.B.L. (à l'époque), quel rapport y avait-il ? Tenait-on là une piste, tellement incroyable qu'elle en devenait étrangement vraisemblable, d'autant que de nouveaux éléments, parfois réellement surprenants et inquiétants, survenaient ?

A l'époque, le CERPI entama une enquête sur l'Institut Abrasax, car il semblait y être question de sorcellerie, de satanisme, un domaine qui ne pouvait qu'attirer son attention. La presse se répandait en propos entendus qui sous entendaient qu'Abrasax pratiquait des messes noires, dans lesquelles de petites victimes innocentes passaient de vie à trépas lors de sombres rituels. On a prétendu que le sang de jeunes prépubères avait le pouvoir de revigorer les individus et que les rapports sexuels avec ces enfants permettaient de vampiriser leur énergie vitale. A côté de cela, quelques coïncidences achevaient de mettre la puce à l'oreille des pandores : une collection de crânes apparemment humains, un édredon ensanglanté, le comportement effarant d'une jeune femme, un billet intrigant chez un complice de Dutroux... Il n'en fallait pas plus !

M. Vanbockestal se souvient très bien du climat qui précédait l'intervention programmée du CERPI : (...) "Comme beaucoup de personnes en Belgique, nous avions été marqués par l'affaire Dutroux. Il était impossible de rester indifférent face à de tels événements, surtout pour un père de famille, mais aussi comme toute personne normalement constituée. L'horreur ne cessait de s'afficher dans les journaux, sur le petit écran, les radios ne parlaient que de ça, c'était la psychose. Je me souviens que les gens voyaient des pédophiles partout et bien des ménages connurent une triste fin seulement sur base de soupçons infondés. Parallèlement, des incompétences notoires, des couacs d'une absurdité incroyable dans les enquêtes policières, des ratés monumentaux, s'accumulaient. Si bien que plus personne ne se sentait à l'abri, la confiance du petit peuple quant aux autorités était plus que sérieusement entamée et il y avait de quoi ! Dès lors, il était assez normal qu'un peu tout le monde s'improvise Sherlock Holmes d'un jour et refasse les enquêtes à sa façon. L'affaire correspondait tout à fait à nos objectifs vu les activités prétendues d'Abrasax. Mais il était hors de question de faire n'importe quoi. Nous étions d'ailleurs très méfiants à l'égard de ce que l'on appelait une "secte satanique". Nous avions donc imaginé un luxe de précautions, des procédés détournés, des approches subtiles et, bien évidemment, des arrières. Très costauds. Nous avons passé pas mal de temps à préparer notre intervention. Mais celle-ci n'eut jamais lieu." (...)

En fait, le CERPI n'eut pas besoin de mener cette enquête à son terme : presque comme par enchantement, les divers éléments lui parvinrent, par voies détournées, les témoignages et récits de protagonistes aujourd'hui disparus ou faisant encore partie du groupement et... l'enquête elle-même. Cette dernière lave Abrasax de tout soupçon et démontre une fois encore qu'il faut se garder de tirer des conclusions hâtives, ne pas se fier aux apparences, ne pas trop laisser vagabonder les imaginations.
De nos jours, nous avons absolument toutes les garanties de fiabilité au niveau de l'enquête qui fut réalisée alors. A savoir qu'Abrasax n'avait strictement rien à voir avec l'affaire Dutroux et les disparitions d'enfants. C'est sûr et certain : ces gens ne feraient pas de mal à une mouche (ni à une poule, même noire - ni à un chien ou un chat - sauf peut-être en marchant accidentellement sur une queue ou une patte - il n'y a là aucun sacrifice humain, par contre il y a beaucoup d'érudition, c'est le moins que l'on puisse dire.)
Monsieur Vanbockestal, qui préside le CERPI, est même entré - si l'on peut dire - dans le saint des saints... du satanisme. Il est allé jusque dans le sanctuaire, avec la Grande Prêtresse, à côté des crânes, des atamés couverts de runes, des pentagrammes et autres pentacles ou représentations magiques. Mais il n'y est pas entré par effraction, ni à la suite d'un habile stratagème : il y a tout simplement été invité !
Certes, cela a un côté impressionnant. Les lieux sortent réellement du commun et il s'en dégage une atmosphère lourde de mystère. Le décor met mal à l'aise, le côté esthétique est pour le moins "spécial" et orienté. En fait, il est difficile de décrire ce que l'on ressent en pénétrant le local. C'est un peu un autre monde. Mais notre leader a surtout été impressionné par les connaissances de son hôte, laquelle est un véritable puits de science, au sens noble du terme. Non pas d'une soi-disant "pseudo-science" mais bien d'une science au sens strict, avec tout l'aspect purement rationnel que cela implique. Et il n'y a pas que l'intelligence, il y a aussi l'instruction, la documentation (surabondante même car la bibliothèque qui se trouve là-bas représente environ le double de celle du CERPI ! (à l'époque...) Sauf que l'orientation y est différente, axée comme on s'en doute sur la démonologie, la théologie, la sorcellerie, etc. Tandis que celle du CERPI est éclectique.)

Moralité : avant de critiquer, certains feraient bien de s'instruire... 

AFFAIRE ABRASAX

https://wantedpedo-officiel.com/mur_video/video/linstitut-abrasax-entre-satanisme-et-pedophilie/