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L'affaire de Dour suite 2Nous suivons bien sûr avec beaucoup d'attention l'affaire impliquant des personnes dans une maison de la région de Dour. D'autant que les faits se reproduisent et se compliquent apparemment. Nous pensons avoir fait ce qu'il était humainement possible de faire dans l'immédiat en rassurant d'abord les intéressés de notre mieux, en nous rendant ensuite sur place et en réexaminant l'affaire à la lumière des principes épistémologiques évoqués lors de la réunion avec M. Jean-Marie Tesmoing, expert en détection de fraude aux phénomènes paranormaux. L'une des premières choses était en effet d'avoir un "visu" en direct, et non sur photos, trop facilement trucables (bien que nous ne pensons nullement que ces gens fabulent). Cela a été fait et il n'y a pas de contestations possibles : les griffes sont bien là, avec la même forme que sur les photos, ce n'est pas du bluff. Par ailleurs, cela correspond également au certificat médical du médecin traitant. Nous n'avons pas pu juger par nous-mêmes en ce qui concerne les chaises en désordre ni la lampe de chevet mais nous disposons des photos. S'il n'y avait théoriquement aucune raison à effectuer une mise en scène, il fallait néanmoins nous en assurer malgré tout et c'est bien ce que nous avons fait en retraçant l'ordre chronologique strict dans lequel les époux ont quitté leur domicile et l'ont réintégré. La possibilité d'une simulation est faible, à moins que le mari ne soit de connivence. Ce que nous avons toutes les raisons de ne pas croire, mais il faut penser à tout ! C'est vrai, mais dans quel intérêt ? D'autant que le genre de problème ne date pas d'hier et remonte même à de nombreuses années, pour avoir fait l'objet de l'intervention d'un professeur universitaire émérite, que nous avons également contacté et qui confirme les faits. Le problème de la lampe de chevet pourrait être dû à un simple problème d'interférences au niveau de la télécommande. L'appel téléphonique a été élucidé par les plaignants eux-mêmes, ce qui démontre une fois encore leur bonne foi. Les chiens, restés dehors malgré le froid (mais ils disposent d'un abri, nous avons pu nous en assurer) ne peuvent être tenus pour responsables. Il n'y a pas eu effraction ni vol. L'alarme n'a rien détecté. Forcément, puisque - exceptionnellement - elle n'avait pas été branchée. C'est en fait le seul point qui "chiffonne" un peu. Mais cela peut arriver à tout le monde. Sur le plan médical, auquel il nous faut nous raccrocher à tout prix, du moins dans un premier temps, nous avons pensé à une lymphoréticulose bénigne d'inoculation, grâce à l'intervention de l'une de nos correspondantes dont le mari est médecin. Il s'agit du nom savant de "la maladie des griffes du chat". Nous avions en effet pu trouver de nombreuses similitudes dans la symptomatologie simultanément à des contacts avec un chat dans la période convenable en fonction du délai d'incubation. A noter que le chat est seulement le vecteur principal et non obligé de l'infection, il peut également s'agir d'un simple insecte suceur de sang (moustique, mouche, etc.) ou d'un agent parasitaire. Malheureusement, là encore il nous faudra probablement déchanter car, d'après le médecin traitant, l'apparence des marques ne concorde pas. Malgré cela, nous avons suggéré un examen sérologique afin d'exclure définitivement cette possibilité. Vu la complexité de l'affaire et les antécédents, nous avons aussi demandé à pouvoir accéder au dossier médical. Mais on conviendra qu'il s'agit toujours d'un domaine très délicat, très confidentiel, qui dépend aussi du bon vouloir tant des intéressés que du médecin lui-même. Les choses ne sont pas si évidentes. Comprenez bien : même le seul fait de le demander peut être mal vécu ! De leur côté, il leur faut naturellement beaucoup de confiance. Du nôtre, il faut la mériter ! Dans l'immédiat, le mari - qui se démène aussi comme un beau diable pour tirer sa compagne des griffes de cette situation peu enviable (c'est le cas de le dire !) - a trouvé une piste particulièrement intéressante, à laquelle nous n'avions pas pensé, il faut bien l'avouer. Mais nous ne sommes pas médecins non plus et les médecins qui font partie du CERPI ont leur propre clientèle, bien entendu prioritaire, leurs propres activités et quand on sait que les médecins sont généralement débordés... Cette piste la voici : dermographisme. Dans ce cas, tout à fait probable, c'est la personne elle-même qui se fait - même inconsciemment - ces marques, par exemple avec son ongle ou, mieux, avec un stylet, un objet pointu, etc. Le fait est que les traces prennent une apparence très semblable et sont mises en relief par une réaction allergique de sensibilité. Bravo monsieur et merci de votre collaboration qui prêche encore une fois pour l'authenticité de votre témoignage ! Dans le cas présent, afin de s'assurer de la réalité de cette hypothèse et afin d'éviter de suivre de nombreuses pistes, nous avons suggéré le recours à un dermatologue. Les intéressés ont accepté en manifestant leur espoir qu'il s'agirait là d'un dernier test. On ne peut que comprendre la réaction d'agacement de madame surtout, puisque c'est bien elle qui se trouve aux premières loges. Il y aura pourtant d'autres points à relever car même en admettant qu'il s'agisse donc de dermographisme, cela n'explique toujours pas les autres phénomènes. Toutefois, là aussi nous commençons à disposer de très bonnes pistes et nous pensons être sur la bonne voie. Fort heureusement, dans cette affaire, nous sommes très bien entourés, grâce à plusieurs spécialistes qui, s'il est vrai qu'ils répondent parfois avec un petit délai, comme nous l'avons expliqué, font néanmoins du très bon travail. D'autant plus que nous n'avons pas encore tout dit ! Hé hé ! Voici qui risque de ravir les partisans des orbes : les deux seuls orbes qui aient été pris en photo lors de la première visite, se trouvent tous les deux en des endroits stratégiques de la maison : la trappe de l'escalier escamotable qui mène au grenier d'une part, l'ouverture qui mène vers la cave d'autre part. Dans le deuxième cas, l'emplacement de l'orbe correspond exactement à l'emplacement où se trouvait un mur qui a été abattu et où se trouvait un chambranle en bois sur lequel se trouvait l'un des crucifix qui ont été arrachés mystérieusement ! Pour couronner le tout, cela correspond aussi exactement à la détection volumétrique qui avait été réalisée alors et qui, avant d'en arriver à la défaillance complète de l'appareil - avait noté cette distance comme une anomalie. Sans tomber dans l'a priori et la déduction hâtive, ce qui serait une grave erreur de méthodologie, on serait tentés, à moins, de comprendre qu'il pourrait exister (nous utilisons le conditionnel à dessein) une corrélation entre la présence de ces orbes et une activité énergétique qui agirait sur les personnes. Cela dit, le cas échéant, nous n'avons évidemment aucune idée quant aux mécanismes qui régiraient de telles interactions. Néanmoins, surtout dans le cas présent, il était impossible de ne pas citer ce qui serait alors une coïncidence plus que troublante. Une fois encore, il nous faut impérativement nous montrer particulièrement prudents dans la méthodologie et dans les déductions et la précipitation pourrait être très mauvaise conseillère... DÉLIQUESCENCE D'UNE ENQUÊTE PROMETTEUSELa famille Leclerc a donc pris rendez-vous cher le dermatologue afin de confirmer un éventuel dermographisme. Mais, comme dans la plupart des cas dans lesquels il est question de l'obtention d'un rendez-vous avec un spécialiste, il y avait un délai sérieux à respecter. Cela ne se ferait pas avant le 10/02/11. Rappelons que les précédentes pistes évoquées dans ce domaine s'étaient révélées négatives. Dans l'attente, nous avons aussi insisté afin de pouvoir entrer en possession du dossier médical, le médecin traitant était d'accord, il ne manquait que l'autorisation des principaux intéressés. M. Leclerc insistait tant et plus dans son sens, quant à moi je rappelais sans cesse la nécessité d'obtenir le dossier médical, sans bien sûr pouvoir l'exiger. Entre temps, il me signalait sporadiquement certains troubles survenant chez l'une de ses filles et donc indépendamment de leur domicile. Mais en dépit de mes demandes ou allusions répétées quant à un entretien à ce sujet, une enquête sur place afin de pouvoir se rendre compte, il n'a pas pu être possible d'accéder à cette demande. Apparemment, les filles ne voulaient pas parler de ce sujet, ne sollicitaient aucune intervention de la part du CERPI et, étant majeures, je ne pouvais que me plier à cette fin de non recevoir, un peu étrange, certes, mais légitime. Je ne peux obliger personne. Ce n'est pas mon style non plus, pas plus que cela ne relève des procédés du CERPI. Le temps passant et n'ayant aucune nouvelle du dossier médical, je répétai encore et encore ma demande. Lors d'une communication téléphonique, M. Leclerc prit le taureau par les cornes et m'assura que ce serait fait, "incessamment sous peu", toutefois, il m'enverrait les pages en question après les avoir photocopiées. De mon côté, un peu étonné de ce que cela ne puisse apparemment pas se faire en direct par pièce attachée envoyée par email, je ne pouvais encore que me ranger à cette volonté de notre requérant. Mais face aux premières réticences, compréhensibles je le répète, de M. Leclerc pour ce qui était de ce dossier médical, j'avais pris soin de contacter le médecin traitant. Ce dernier me confirmait que le dossier se présentait bien sous la forme de documents-papier et non pas informatisés. Au siècle de l'informatique, voilà qui était dommage mais tant pis ! A la guerre comme à la guerre ! Par ailleurs, le médecin me confirmait une fois encore qu'en cas d'autorisation des intéressés, il communiquerait bien les pages de ce dossier. Mais, pas plus bête, j'obtins aussi son autorisation à venir comparer en son cabinet les photocopies qui seraient envoyées avec l'original, sous sa surveillance bien entendu. Le but était simplement de vérifier si des documents auraient pu être dissimulés, cas dans lequel leur contenu aurait pu être révélateur. Cependant, les jours passèrent encore sans que je ne reçoive quoi que ce soit. Entre temps, comme on pouvait s'y attendre, le CERPI recevait plusieurs autres affaires à traiter, certaines farfelues et classées sans suite, d'autres plus sérieuses, nécessitant un suivi. Mais l'affaire de Dour n'était qu'en suspens, jusqu'à la dernière minute, la dernière extrémité, j'ai toujours accordé un maximum d'importance à cette affaire. Je me suis rendu à la bibliothèque "La Régence", à Soignies où je me suis procuré la bagatelle de quatre livres traitant de psychosomatique et de psychologie et j'en ai commandé deux autres. J'ai parcouru durant des heures une abondante documentation traitant du sujet, passé toutes les possibilités en revue, sans trouver quoi que ce soit de nature à expliquer la totalité des phénomènes. J'ai consulté des médecins en leur exposant le cas. Les réponses allaient toujours dans le même sens, j'y reviendrai plus loin. Il en allait de même de la part de psychologues et d'autres spécialistes. Il était important de dissocier, dans un premier temps, l'aspect santé des personnes des phénomènes survenant dans la maison, lesquels ont d'ailleurs apparemment cessé après la mise en œuvre du truc de Michèle Decker que je leur avais soufflé. Il s'agit d'un truc très simple se présentant sous la forme d'un fil électrique qui joue le rôle de prise de terre. Celui-ci est supposé écarter et neutraliser les énergies ou vibrations ambiantes. Vers la fin du mois de février, toujours sans nouvelles, je me suis à nouveau adressé à M. Leclerc. Suite à de nombreux impératifs, il n'avait pas pu entrer en contact avec moi. De mon côté, je savais déjà qu'aucune demande n'avait été faite au médecin, aucune autorisation n'avait été accordée. Mais quinze jours après leur rendez-vous chez le dermatologue (...) j'apprenais que ce dernier excluait le dermographisme. Celui-ci attestait qu'il était impossible que madame s'inflige elle-même ces marques. Le problème n'était pas d'ordre médical et ne correspondait pas non plus à une pathologie dermatologique. Néanmoins, je n'ai pas vu le rapport en question et n'étais forcément pas présent lors du rendez-vous.
Cependant, fort de ces considérations et de l'affectation simultanée et apparemment similaire de leurs filles, les intéressés me signifiaient qu'ils s'opposaient à la transmission du dossier médical. Cela ne signifiait toutefois pas que nous n'apportions plus aucun soutien aux personnes mais simplement que l'aspect scientifique de l'enquête ne pouvait être maintenu. J'ai donc pris connaissance des deux autres livres commandés à la bibliothèque et que j'avais reçu entre temps. On allait assister là sinon à un phénomène, du moins à une étrange coïncidence : en ouvrant le livre du docteur Martine Chivot : "Bien dans sa peau - La santé de votre peau de A à Z" à une page au hasard, je suis arrivé à la page 106 dont le titre était le suivant: "Pathomimie". PATHOMIMIE
sont des lésions que les malades s'infligent eux-mêmes à l'aide de leurs ongles ou d'instruments divers. (NDLR: voilà typiquement, dans notre contexte, le genre d'affirmation qu'il est très pénible d'annoncer aux gens qui se croient influencés par des forces surnaturelles ou paranormales. A peu de choses près, c'est un peu comme si on leur disait : "Ce n'est rien, c'est dans votre tête que ça se passe - autrement dit :" vous êtes un peu dérangés du ciboulot". C'est encore plus péniblement vécu quand on sait que la principale intéressée a fait l'objet d'un internement en milieu spécialisé. Ca et leur dire que ce sont des menteurs ou des affabulateurs, c'est à peu près la même chose ! Je me mets à leur place et j'admets que cela ne soit pas facile à entendre, que cela ait quelque chose de révoltant, qu'ils ne comprennent pas, d'autant moins que, apparemment, cela n'explique pas tout et ne concerne que leur domicile : que dire de leurs filles pour lesquelles il est difficile d'imaginer qu'elles subissent la même "pathologie" simultanément. On a tendance à dire que "ça ne colle pas !").
On comprendra très bien que cela colle à ce moment là avec l'insistance particulière de M. Leclerc pour en venir à ce genre d'intervention, à laquelle il nous est impossible de souscrire, du moins dans le cadre du CERPI). Ce qui alerte le médecin, c'est le contour relativement net des lésions, le détachement apparent du malade vis-à-vis de celles-ci et l'échec des thérapeutiques couramment efficaces. Le malade revient sans cesse, réclamant un traitement. Le diagnostic n'est pas toujours facile à établir car le malade consulte pour qu'on guérisse ces lésions, alors qu'il les provoque lui-même tout en niant formellement sa responsabilité. S'il agit ainsi, c'est en toute bonne foi, car il ne sait pas lui-même pourquoi il pratique ces automutilations. Il souhaite qu'on s'intéresse à sa maladie de peau et non à son psychisme, car il ne se rend pas compte que sa maladie est psychique. (NDLR : ici, cela colle parfaitement bien avec ce qui a été constaté sur le terrain et au cours de l'anamnèse. Sauf que, au début, les intéressés répugnaient fortement à s'adresser au médecin, même si les plaies étaient "à sang" (ce qui était un peu exagéré). Mais on remarque que la démarche est assez semblable : "la police ne fera rien, les gens nous prennent pour des fous, le médecin conclura à une maladie mentale et nous aiguillera vers un "milieu spécialisé", une manière très polie de parler "d'asile". Ce qui gène par contre dans cette explication c'est la surveillance étroite du mari qui, en principe, a constamment son épouse dans son champ de vision, se montre attentif à ces manifestations. Il y avait d'autre part une grande volonté de collaboration et un accord pour le placement de caméras ou d'une présence nocturne. Nous n'avons pas pu mettre cela en œuvre car les choses ne sont pas si simples et ce n'est pas seulement une question de matériel. En effet, outre que plusieurs enquêteurs et enquêtrices parmi nous rencontreraient sans doute des difficultés à justifier une nuit passée à l'extérieur, dans la chambre de quelqu'un d'autre (on imagine les soupçons éventuels !), comme les "phénomènes" ne sont pas quotidiens mais parfois très espacés, le risque d'attendre en vain est énorme. Il faudrait dès lors pouvoir disposer de toute une équipe de personnes qui puissent se relayer, pratiquement 24h/24 et exercer une surveillance draconienne, laquelle n'est pas réellement envisageable ni même vivable pour les habitants. Si eux-mêmes disposaient de ce matériel, cela ne changerait pas grand chose au problème. On remarquerait immanquablement des "trous" dans les enregistrements, surtout si ceux-ci s'étalent sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines (et imaginez le temps passé à éplucher tout cela !) car il leur arriverait de faire des galipettes, pour ne parler que de cela. C'est une incursion dans leur vie privée qui s'avère très difficile à mettre en place et s'il est vrai que nous l'avons envisagée, nous n'avons pas pu nous résoudre à la réaliser). En parlant de thérapeutiques efficaces, il faut noter que le passé médical de madame est pour le moins chargé. Si nous avions reçu le dossier médical ce ne sont pas seulement quelques feuilles d'un jargon abominable que nous aurions reçu mais bien une solide brouette ! Cela ne pose pas réellement de problème puisque le CERPI dispose de plusieurs médecins dans ses rangs et qu'ils sont donc tout à fait à même de déchiffrer tout ce vocable, quant à leur demander d'y consacrer plusieurs journées entières, cela devient naturellement utopique lorsque l'on considère à quel point ces gens sont déjà débordés ! Nous aurions pu aussi requérir l'un de nos laboratoires, mais l'opération aurait alors été plutôt coûteuse. De toute façon, le problème est réglé puisque les intéressés se sont finalement opposés à la transmission du dossier... Dans une certaine mesure, nous pouvons conclure que ces gens ne veulent pas entendre parler d'une explication en relation avec la sphère "psy", cela les dérange tout naturellement (cela dérangerait pratiquement n'importe qui ou en tous cas beaucoup de personnes, encore une fois : cela peut se comprendre). Mais c'est pécher par généralisation abusive des connotations généralement conférées à cette sphère : consulter un psy ne veut absolument pas dire que l'on soit fou ! Ces gens ne le sont d'ailleurs pas, ils ne sont pas même "seulement un peu dérangés", c'est ma conviction personnelle en tous cas, mais il arrive que des choses se passent qui ont trait à cette sphère, que l'on n'en soit pas soi-même conscient du tout et que cela ait pourtant des conséquences importantes, pour lesquelles on ne voit strictement aucun rapport a priori, mais qui sont pourtant bel et bien là ! Lors de notre enquête préliminaire et de son anamnèse, au cours des différents contacts ou communications téléphoniques que nous avons eues, j'ai bien insisté sur la nécessité d'investiguer, au sein de leur famille, en partant à la recherche de conflits internes latents. Cela peut en effet justifier beaucoup de choses, mais cela sort également de notre cadre d'action, c'est l'affaire de psychologues confirmés et professionnels. Cela peut également prendre énormément de temps et c'est loin d'être gratuit. Nous ne pouvons absolument pas interférer sur ce genre de choses, ce qui serait de toute manière extrêmement malaisé). POUR CONCLUREIl est clair que, dans les conditions présentes, le CERPI ne peut maintenir son investigation dans un registre strictement scientifique. Nous sommes confrontés d'une part à l'absence du dossier médical, d'autre part à l'impossibilité de ramifier l'enquête auprès d'autres intéressés dans la famille, à un contexte extrêmement complexe qui ne dépend que fort peu de nos compétences et est souvent marqué du sceau "confidentiel - ou "secret médical" ou "privé". La technique du fil électrique semble avoir porté ses fruits et les manifestations "physiques" (déplacements d'objets, désordres dans le mobilier, etc.) semblent terminées. Nous ne pouvons donc pas faire plus, du moins - encore une fois - dans le strict cadre de nos prérogatives. En aucune façon, le CERPI ne se lancera dans des actions de type "désenvoûtement", etc. lesquelles sous-entendraient que nous adhérons à cette cause surnaturelle ou paranormale, ce que nous ne confirmons en aucune manière. Les quelques autres bizarreries sont facilement explicables : - La quasi totalité des phénomènes sont décrits en témoignages de seconde main. C'est évidemment très fréquent, mais nous sommes bel et bien obligés de dire qu'il ne s'est rien passé alors que nous étions sur place. Très malheureusement pour les requérants, l'un des désordres majeurs a été désigné alors qu'on avait oublié de brancher le système d'alarme et la caméra de détection. D'accord, les oublis arrivent à tout le monde. Mais c'est une coïncidence que nous ne pouvons manquer de mettre en évidence. Afin de venir malgré tout en aide aux personnes, j'ai proposé l'intervention de tiers qui agiront en fonction de leurs disciplines respectives, mais leur intervention sera subordonnée à de nombreuses conditions sine qua non que j'imposerai dès le départ. A savoir notamment tout d'abord que leurs interventions éventuelles se feront en leur nom propre et non pas au nom du CERPI, qui ne les cautionne donc pas, en toute connaissance de cause et du dossier et en parfaite adéquation avec le domaine médical. C'est-à-dire notamment et non exhaustivement, qu'il ne peut en aucune façon être question que les interventions en question présentent le moindre risque d'interaction négative sur le psychisme ou le psychosomatique. L'intervention de cette personne serait donc complètement indépendante du groupement, se déroulerait sous l'entière responsabilité de cette dernière, ne relèverait évidemment d'aucun caractère scientifique, etc. AMERTUMEEntre temps, toutefois, nous avons été contactés par une chaîne de télévision française désireuse de réaliser un reportage. La veille du jour du reportage seulement, la chaîne télévisée m'avisa de ce que le reportage était annulé, à leur grande déception. (Et nous donc !) Mais c'est le motif évoqué qui fait bondir : c'était parce que l'affaire comprenait des "scarifications" ! Je ne me prononce évidemment pas sur le domaine chamanique. Je n'ai cependant pas remarqué de contradiction fondamentale avec le domaine scientifique, tout se déroulant en conformité absolue avec les lois de la nature. Dernièrement, après plus d'un an de calme plat, monsieur nous a contacté afin de nous aviser de certains phénomènes suspects. PRÉCÉDENTE - SOMMAIRE - ACCUEIL - HAUT |