Centre d'Etudes et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

 

Jack L'éventreur probablement démasqué

En mars ou avril 2016, ma toute grande amie Monique Doye, découpa, après l'avoir lu avidement l'article, l'interview de Mister Russel Edwards, auteur d'une enquête serrée et d'un livre passionnant :"Jack l'éventreur démasqué."

Monique m'offrit cette page qui provient d'un magazine du genre :"Détective."
Il s'agit d'un mensuel dont le nom, ou les initiales sont L.N.D. Février 2016, N° 1742.
Il nous apprend que Russel Edwards, 48 ans à l'époque, n'est ni policier, ni journaliste.  Cet anglais au crâne lisse comme un caillou et aux yeux pétillants de malice, est un ancien dirigeant de maison de retraite, quand il a tout lâché pour percer le mystère de Jack l'éventreur.
Pendant plus de 10 ans d'enquêtes acharnées, il a cherché qui pouvait être l'un des premiers tueurs en série de l'histoire.  Selon lui, il a trouvé ! Et il a écrit un livre :"Jack l'éventreur démasqué."

Russel est venu en France présenter son livre, mais aussi un objet inattendu !
Cet objet est une preuve placée sous verre.
Jack l'éventreur est selon Mr Russel Edwards : Aaron Kosminski ! Il était le fils d'un tailleur polonais. Il était le dernier de sept enfants...Il habitait Londres et était barbier.
En 1888, à l'époque des faits, il avait 23 ans. Kosminski détestait toutes les femmes et aurait même été violé par sa mère. Il a terminé sa vie dans des hospices, obsédé par les masturbations. C'était un malade mental inguérissable. Il est mort en 1919.
Ce n'est pas un scoop, car c'est Scotland Yard qui lui a fait comprendre la chose.
En 2007, le conservateur du musée du crime de Scotland Yard lui a dit : "Le meurtrier est et a toujours été Aaron Kosminski. "Il faisait partie des 3 suspects principaux, parmi les 167. Mais voilà, il fallait apporter la preuve de sa culpabilité.
Or, en 1888, les groupes sanguins n'étaient pas découverts. (Ils ne seront découverts qu'en 1901.)
La 1ière transfusion sanguine, 100% réussie, date ô miracle de mars 1914.
L'A.D.N. ne sera découvert qu'entre 1970 et 1985.
Quant à l'A.D.N. mitochondrial, ce ne sera qu'en 1995 qu'il sera découvert et permettra ainsi de découvrir avec succès l'A.D.N. de vieilles traces laissées par l'avant dernière victime du tueur, mais aussi les traces du coupable.
Mais, sur quoi donc se trouvent alors ces traces incontestables ?
La preuve se trouve sous verre. Il s'agit d'un châle de soie qui fait 2m40 de longueur ! Il a été trouvé aux côtés de la 4ième victime de l'égorgeur. Catherine Eddowes, tuée le 30 septembre 1888. Ce châle a été récupéré par un sergent qui l'a offert à une personne de sa famille.
Les descendants du sergent l'ont mis aux enchères en 2007, mais, il n'a pas trouvé preneur, c'est alors que Mr Russel l'acheta le lendemain.
Il va s'avérer que le long châle n'appartenait pas à la pauvre Catherine Eddowes, mais bien au meurtrier. Oui, la preuve est incontestable.
En 1888, ce châle n'a pas intéressé les enquêteurs de par le peu de progrès scientifique de l'époque. (Par exemple : Les empreintes digitales ne seront prises en considération que par les travaux d'un grand commissaire de police français, du nom de Bertillon en 1901.)
En 2014, un grand biologiste anglais, Jari Louhelain, grâce à une nouvelle technique, parvient à extraire de l'A.D.N. de petites et fort vieilles souillures qui se trouvent sur le châle.
Mr Russel faisant de son côté des recherches, trouvera la descendance de feu Catherine Eddowes, mais aussi celle de Aaron Kosminski et les deux A.D.N. correspondent impeccablement.
Cela ne peut que prouver à 99,9999999% la culpabilité d’Aaron Kosminski.
Et, si des scientifiques contesteraient encore les travaux de recherches, cela prouverait qu'ils refusent de résoudre ce mystère une fois pour toutes, car ce sont des nostalgiques qui veulent que cette énigme soit sans fin.

Janvier 2018 : Je n'ai pas oublié l'interview du magazine L.N.D. Et me promenant au grand magasin CORA en période de soldes, je découvre soudain le fameux livre de Mister Russel Edwards, à vendre avec réduction de prix. Bien sûr, j'achetai le livre et de retour chez moi, j'entamai la lecture d'un travail d'enquêtes vraiment passionnant.

Dans de prochains textes, je vous parlerai des victimes du tueur, de l'A.D.N., du quartier sordide où furent perpétrés ces meurtres, du châle et de Aaron Kosminski. Il en sera ainsi chaque mois, afin de vous prouver que l'écrivain du livre est un homme fort intelligent qui a eu la chance d'être aidé par des scientifiques et des experts de grande valeur, hautement motivés.

Avec toute ma cordialité : Oncle Edmond et ses histoires vraies.

L'AVIS DU CERPI

La sincérité de notre brave Edmond n'est plus à démontrer, et ce de longue date !  Nous attendrons patiemment qu'il termine ses lectures pour nous faire part des nouveaux éléments qui permettront de préciser les résultats de l'enquête dont il est ici question.  Celles-ci permettront peut-être aussi de se faire une meilleure idée de la culpabilité (ou de l'innocence du présumé éventreur) car, dans l'immédiat - et comme on aurait pu s'en douter - les choses ne sont que très rarement aussi simples en matière d'enquêtes sur des cold cases aussi retentissants et, en effet, un certain côté sensationnaliste, sinon folkloriste ou nostalgique local (bien que les faits aient largement fait le tour du monde et à maintes reprises !) pourrait jouer un certain rôle.  Nous pouvons en juger par le texte de Wikipédia que nous reproduisons ci-dessous :

L'ENQUÊTE DE RUSSELL EDWARDS

Le Daily Mail du 6 septembre 2014, annonce la levée du mystère grâce à l'ADN. À la base de cette information se trouve Russell Edwards, un homme d’affaires et enquêteur amateur. Déjà par le passé, l'ADN avait été consulté mais sans grand succès, désignant à chaque fois un nouveau coupable tel Walter Sickert, et même une femme comme en témoigne l'analyse de 2006

Russell Edwards affirme que, cette fois-ci, tout est différent puisqu'il détient un châle qui aurait été trouvé auprès d'une des victimes de Jack l’Éventreur — Catherine Eddowes assassinée en 1888. Acquis en 2007 dans une salle des ventes, Russell Edwards accepte sans autre preuve les affirmations de son vendeur, bien qu'aucun châle n'ait jamais été référencé par Scotland Yard lorsque la liste officielle des vingt-huit objets et vêtements trouvés sur et auprès de Kate Eddowes fut dressée. Le vendeur explique cette absence par un vol commis au préalable par son aïeul alors policier, le sergent Amos Simpson. Malgré l'état maculé de l'étoffe, elle aurait été subtilisée par ce dernier afin de l'offrir à son épouse, couturière de profession. Mme Simpson, le rangera dans un coin sans plus y revenir. Hérité de génération en génération sans que nul le touche, sa préservation sera ainsi assurée durant 126 ans. Un examen faisant apparaître des traces de sperme, Russel Edward décide de porter son attention sur Kosminski en raison des motifs du châle, typiques de l'Europe de l'Est. Contactant une descendante de la sœur de Kośmiński, elle accepte de fournir son ADN à cette fin. Analyse faite, le verdict tombe. Kosminski aurait été en contact avec la prostituée, Edwards d'en conclure qu'il s'agit donc du meurtrier et non simplement d'un client. Dès le 9 septembre, au lendemain d'une annonce très médiatisée de ses conclusions, un ouvrage retraçant son enquête sort en Grande-Bretagne sans plus attendre celles qui résulteront d'examens officiels

DES INCOHÉRENCES POINTÉES DU DOIGT

Rapidement sa conclusion est remise en cause par des spécialistes en médecine légale et en génétique ainsi que par des historiens et des experts en diverses disciplines.

Le « ripperologue » Trevor Marriott souligne que la maison d'enchères Sotheby's a fait des tests sur le châle qui le datent de l’époque édouardienne et non pas victorienne, ce qui place sa fabrication en 1900, douze ans après les meurtres de Whitechapel

Le généticien Alec Jeffreys, développeur des techniques de recherches ADN, exprime publiquement ses réserves, Peter Gill, lui-même chef de file dans la discipline du profilage ADN, souligne autant l'origine douteuse du châle que le manque de fiabilité des analyses en raison du nombre de personnes ayant manipulé l'étoffe, notamment des descendants de Catherine Eddowes lors de conventions sur Jack l’Éventreur (possibilités de contamination croisée)

De plus, selon les spécialistes de la médecine légale comme le docteur David Miller, il semble impossible de trouver des éléments exploitables au bout de 126 ans. L'historien Donald Rumbelow, spécialiste de Jack l'Éventreur, constate de son côté que le policier voleur de châle était en fonction hors de Londres et ne pouvait être sur les lieux

Enfin, l'analyse génétique porte non sur l'ADN nucléaire (ADN qui se dégrade le plus vite) mais sur l'ADN mitochondrial peu discriminant, qui permet d'éliminer des suspects mais non d'en isoler un seul en particulier vu que 40 % de la population le partage, pouvant correspondre à 400 000 autres personnes au moins en 1888

Page source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Aaron_Kosminski

Mais gageons qu'Oncle Edmond nous réserve encore bien des surprises !

Jack l'éventreur probablement démasqué (deuxième partie)

Dans mon texte précédent, je vous ai expliqué l'article d'un magazine trouvé par mon amie Monique, mon achat du livre de Mr Russel Edwards et ma certitude quant à la culpabilité de Aaron Kosminski, qui selon l'écrivain du livre, aidé par un éminent biologiste, prétendent que par examen biologique de l'ADN fut extrait d'un vieux châle qui se trouvait à proximité de la pauvre femme nommée Catherine Eddowes.

Ce châle fut subtilisé par un sergent de police de Londres avec la permission probable de ses supérieurs.  L'épouse du sergent étant couturière, le policier offrit à sa femme ce vêtement avec lequel les enquêteurs ne savaient rien faire à cause du peu de progrès scientifique de l'époque.

Des experts de chez "Christie's et Sotheby's" affirmèrent que la teinture du châle était antérieure à 1870. C'est certain car ce châle, réalisé dans les années 1850, a été la propriété de Mr Kosminski père, tailleur assez prospère, vivant à Kladowa (Pologne, mais Russie à partir du 18è siècle). Mr Kosminski meurt en Pologne russe en 1873.

A cette époque, un membre de la famille Kosminski s'installe à Londres, crée et dirige un atelier prospère de couture.

En 1881, Aaron Kosminski s'installe à Londres, il a 16 ans +- (Né le 11-09-1865) avec le restant de sa famille.

A qui appartenait vraiment ce long châle ? Non pas à la prostituée, car la seule fortune de cette misérable était seulement constituée par ses pauvres vêtements sales et mouillés.
Avec son compagnon, elle venait de revenir bredouille sous des averses nombreuses avec ses vêtements trempés, car la cueillette du houblon avait été un ratage causé par les pluies diluviennes.  La teinture ancienne du châle se serait en partie dissoute, le vêtement aurait alors été détérioré.  Or, il n'en fut pas ainsi, ce qui prouve qu'il appartenait à la famille Kosminski.

Jari Louhelainen, qui est professeur de biologie moléculaire à l'université John Moores de Liverpool, enseigne la biochimie à l'université d'Helsinski.  Il se consacre à deux domaines de recherche : la génétique, dans le cadre de la police scientifique, et la génétique médicale.  Ses compétences en matière de police scientifique comportent : la détermination de l'âge des échantillons mais aussi l'identification grâce à de nouvelles méthodes génétiques.

Il est le biologiste hautement compétent qui travaillera bénévolement à extraire l'ADN du sang desséché qui souille le châle, mais il parviendra à extraire également l'ADN des taches de sperme.

N.B : c'est par la méthode de l'ADN que fut examiné le cœur desséché du dauphin de France, fils de Louis 16 et de Marie Antoinette.  En effet, quand il mourut le 10 juin 1795, il fut autopsié 2 jours après par des chirurgiens.  L'un d'eux, cette tâche terminée, emporta discrètement le cœur de l'enfant.  A la restauration, cet organe desséché fut remis au roi Louis 18.  Il y avait cependant des doutes quant à son authenticité.
Plus de deux siècles après l'autopsie du dauphin, un examen ADN fut pratiqué et il s'avéra qu'il s'agissait bel et bien du cœur du tout jeune Louis 17, mort tuberculeux.


Jari Louhelainen parvint à extraire l'ADN du sang qui souillait le châle de soie.  Russel Edwards partit alors à la recherche de la descendance de Catherine Eddowes.  Cette personne fut découverte et accepta aimablement de se soumettre à l'examen ADN.
Il s'avéra que les deux ADN correspondent parfaitement.  La descendante se nomme Karen Miller.  Il s'agissait donc bel et bien du sang de la pauvre Catherine Eddowes, morte de strangulation et surtout d'égorgement.  Contrairement à ce que prétendent certains experts, le châle est donc antérieur à 1870.  Kosminski qui accomplissait sa lugubre besogne, fut soudain dérangé. Il prit alors la fuite, abandonnant le châle qui, à notre époque, est une précieuse pièce à examiner avec le plus grand soin.  Mais, en 1888, cette pièce n'avait aucune importance dans l'enquête.

L'examen des éclaboussures de sperme constitue le point faible du livre.  Oui, car il s'agira maintenant de croire en la parole de Mr Russel Edwards et de Jari Louhelainen.

Explication : Mr Russel Edwards parvint à trouver une descendante de Aaron Kosminski qui accepta l'examen ADN.  Maintenant ,nous devons croire en la parole de l'écrivain du livre, qui affirme que cette Dame lui demanda de ne pas révéler son nom car elle voulait vivre sans être dérangée par des journalistes ou autres enquêteurs amateurs.  Dans son livre, Russel Edwards parlera donc de Mme M.

L'ADN de Mme M correspond exactement à celui de Aaron Kosminski.  Ce qui, si nous croyons en la parole de l'écrivain du livre, ne peut que prouver tout au moins que Kosminski fut le client de la pauvre Catherine Eddowes.  Oui... Si nous jouons ce jeu.  Et j'ai décidé de jouer ce jeu. Je crois donc en la parole de Mister Russel Edwards.

De très sérieuses présomptions pèsent donc sur les épaules de Aaron Kosminski, qui en novembre 1888 réalisera sa dernière et plus horrible agression dans la chambre d'une jeune prostituée.  Ensuite, ce sera l'arrêt complet de toute agression criminelle avec égorgement, éventration et prélèvement de viscères.

Aaron est calmé car il a enfin obtenu l'apothéose de ses fantasmes.  A présent, il se laisse gagner par autre chose qui progresse sournoisement en lui. C'est la maladie mentale et cela inquiète sa famille.

En 1889, aucune agression dans le style "Jack l'éventreur" n'est à déplorer car Aaron est progressivement envahi par la maladie mentale.  Sa famille le surveille, s'inquiète.  En 1890, il devient vraiment violent, incohérent.  Les Kosminski le font interner dans une maison de santé mentale afin de le faire soigner.  En 1891, après une libération, nous constatons à nouveau qu'il est interné, obsédé par les masturbations.  Jugé incurable, il ne sera plus jamais libéré. Il décèdera en 1919.

Je me suis volontairement abstenu de décrire dans le détail les horreurs commises par Jack l'éventreur. Si vous consultez Google, vous découvrirez des photographies vraiment épouvantables.  Il y a de quoi faire des cauchemars.

Au revoir chers amis du CERPI. A bientôt : Oncle Edmond

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