Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

ÉTUDE SUR LES ORBES STATIQUES


Dès le départ, mettons les choses au point.

1) Je ne me présente nullement en adversaire de Thierry Rhodan qui souligne la présence d'orbes dans l'antiquité, voire avant, pas plus que je n'ignore que les OVNI se font remarquer depuis une période bien antérieure à Kenneth Arnold (1947). Dans la présente étude, il ne sera question que des orbes qui apparaissent sur des photos, qu'elles soient en numérique, en argentique ou en Polaroïd. C'est d'ailleurs aussi la raison pour laquelle il ne sera question que de la problématique des orbes statiques, en faisant donc abstraction des orbes dynamiques.

2) Précision importante : je confirme tout mon respect pour toutes les personnes qui soutiennent d'autres hypothèses que celle découlant de la voie scientifique. Je considère que vous avez parfaitement le droit de "croire" ce que vous voulez, par exemple que les orbes soient des boules d'énergie, des entités spirituelles, des véhicules de transport de celles-ci, des manifestations extraterrestres ou des trottinettes à moteur.

3) La présente étude a pour seul but d'en savoir plus quant à la formation d'orbes en milieu photographique comme je viens de l'exposer, établir pourquoi, comment ils apparaissent, dans quelles conditions, quels sont les phénomènes scientifiques qui pourraient en être à l'origine... J'espère de cette façon pouvoir isoler une grande partie des phénomènes et que cette étude puisse désormais permettre aux personnes qui en auront pris connaissance de faire la distinction entre des "orbes" qui seraient produits par des phénomènes explicables et ceux qui ne le sont pas, pas encore, ou moins.

4) J'attire tout particulièrement l'attention de tout un chacun sur l'extrême complexité du sujet et ce pour des raisons évidentes : on envisage des systèmes photographiques fondamentalement différents, énormément de facteurs peuvent intervenir et interagir simultanément. Chacun de ces phénomènes, pris isolément, peut lui-même générer une quantité invraisemblable d'autres phénomènes, notamment en fonction des caractéristiques des appareils, des conditions de prises de vue, des différences de milieux présents, de la complexité des éléments qui les composent, de la luminosité, des possibilités de reflets, la propagation de la lumière, le caractère invisible de choses existant pourtant bel et bien, dont l'existence est démontrée indubitablement mais pour lesquels il est donc difficile, voire impossible d'apprécier l'influence (les rayons UV par exemple) etc.

LUMIÈRE

Il est très facile de comprendre que pour voir un objet quelconque dans les conditions habituelles, il faut que cet objet soit éclairé. Cela tombe sous le sens, mais il est bon de rappeler que si nous voyons ce qui nous entoure c'est généralement parce qu'ils sont éclairés soit par la lumière directe du soleil, soit par d'autres sources lumineuses (éclairage de ville, éclairage naturel d'un ciel étoilé avec pleine lune par exemple, éclairage artificiel, etc.) Autrement, ils seraient plongés dans le noir et nous ne verrions rien. Lapalisse en aurait dit autant, direz-vous ? Peut-être !

Cependant, sauf dans le cas où l'on a recours à certains procédés techniques particuliers de vision nocturne (que nous n'envisagerons pas dans cette étude), il est indispensable de garder à l'esprit que tout objet photographié dans le cadre de notre étude subit l'influence d'une source lumineuse variable. Cette source peut provenir de l'appareil utilisé (le flash) ou d'une autre source, voire encore des deux en même temps. Déjà, rien qu'à ce niveau, les implications sont énormes : la lumière du soleil comporte toutes les couleurs du spectre et peut se décomposer au travers d'un prisme quelconque pour générer des couleurs différentes (celles de l'arc-en-ciel), c'est grâce à cette décomposition de la lumière directe du soleil que les objets nous apparaissent colorés puisque ceux-ci ne nous renvoient que la couleur correspondante qui leur est propre (en absorbant donc théoriquement toutes les autres couleurs, il s'agit là d'un principe de physique avéré et basique) Par contre, l'œil humain ne distingue pas certaines composantes de cette même lumière solaire et c'est notamment le cas des UV. La sensibilité de certains appareils et de la plupart des APN (appareils photo numériques) permet de pouvoir prendre en considération certains points sans que nous ne puissions nous l'imaginer, voilà qui devra également être fixé dans les mémoires.
Ce seul point, envisagé dans le cas des APN permet déjà d'apprécier la nature de ces phénomènes. Si vous utilisez ce genre d'appareils (APN), vous pouvez généralement avoir un aperçu de votre photo avant de la prendre, grâce à un écran ad hoc, souvent amovible. Dans ce cas, dans certaines conditions de luminosité, vous pouvez voir d'étranges lignes, des rideaux souvent plus ou moins mauves, des rayures ou zébrures, dont l'aspect vous fait, en principe, directement penser qu'il s'agit bien d'un effet de la lumière et vous constatez (avec soulagement) que, si vous prenez la photo malgré tout, hé bien ces mêmes zébrures, rayures ou rideaux mauves n'apparaissent (heureusement) pas sur vos photos. Tant mieux ! Bien sûr ! Il n'empêche que vous vous rendez à présent compte que l'appareil a vu les choses différemment, parce que sa sensibilité et ses dispositifs sont différents et que, toujours fort heureusement, il en a fait abstraction pour vous donner un résultat (en principe) correct. Cela signifie donc que, pour une raison technique quelconque, un filtre par exemple, il y a eu une adaptation automatique de l'appareil. Là aussi, il faudra en tenir compte.

SYSTÈME UTILISÉ

Selon le type d'appareil utilisé (mode photographique) les prises de vue sont composées par des systèmes différents. Dans la photo argentique, une pellicule revêtue d'une substance spéciale, l'halogénure d'argent, réagit à la lumière au terme d'une réaction chimique, d'autant plus importante que le temps d'exposition est élevé. Un système de négatifs permet de redresser une image naturellement inversée. Dans les appareils numériques, c'est un système de traduction basé sur des capteurs qui se trouve transféré dans une zone mémoire. Quant au système Polaroïd (marque déposée !), le système est basé sur l'utilisation d'une feuille synthétique sollicitée par des filtres polarisants, c'est-à-dire agissant sur la lumière. Les caractéristiques sont très différentes. De tous temps, les orbes se sont manifestés aussi bien dans tous les modes photographiques, même avec le polaroïd. Autrement dit, on en trouve aussi bien en polaroïd qu'en argentique ou en numérique. Toutefois, force est de remarquer la différence de fréquence d'apparition des orbes en fonction du mode utilisé. Les orbes sont moins fréquents en argentique qu'en numérique. C'est à un point tel que l'on peut considérer que le "phénomène orbe" a vraiment explosé avec l'avènement du numérique. Selon nous, tirer des conclusions définitives sur cette base serait hâtif. Il faut impérativement, au contraire, envisager les deux modes de fonctionnement en fonction d'un même principe : la lumière. Ce qui représente toutefois une foule de paramètres à prendre en considération. Ce qui nous paraîtra pleinement représentatif dans le cadre de notre étude sera de déterminer quel est (ou quels sont) les mécanismes de formation des orbes en général et d'établir quelles sont les conditions dans lesquelles le phénomène peut se produire indifféremment en argentique ou en numérique (et en polaroïd). Par ailleurs, il faudra également que cela puisse correspondre à des prises de vue réalisables par n'importe qui. Cela sous-entend non seulement que les supercheries soient exclues (ce qui est un must de base, bien entendu !) mais également que la formation ne provient pas d'une exagération manifeste dans le cadre d'une recherche artistique par exemple. Il faut conserver à l'esprit que les manifestations observées sont le plus généralement le fait de prises de vue réalisées sur le vif ou dans le cadre d'une utilisation domestique courante.

Tout ceci sous-entend donc que nos explications (pour autant que nous les trouvions) soient acceptables dans ces conditions et ne puissent en aucune façon provenir de l'utilisation de procédés photographiques particulièrement sophistiquées. Ou, si vous préférez, que les explications données soient exemptes de critiques.

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