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Tragique décès familialmêlé de composantes surnaturelles...
Le cas qui suit
n'est pas à proprement parler une étude de notre groupe, c'est
plus exactement un cas vécu. C'est encore mieux ! Et nous pouvons
vous garantir que nous n'avons strictement rien inventé!
La nuit du 23, M. Vanbockestal va se coucher
vers minuit. Bien que cette heure soit réputée être "l'heure du
crime", il ne se passe absolument rien et il s'endort aux côtés
de son épouse, comme chaque soir. Il se réveille cependant en
sursaut, peu de temps après, venant d'être la proie d'un affreux
cauchemar. Celui-ci se caractérise par sa grande simplicité : il
se trouve dans la salle de bains, la lumière y est allumée, il
sent qu'il s'est passé quelque chose dans la pièce d'à côté et
entend quelqu'un s'écrier : "Il est mort ! Il est mort !" Aussitôt,
dans ce mauvais rêve, il a la très désagréable sensation d'être
directement concerné par ce décès. Serait-il donc mort sans s'en
apercevoir ? Et voici qu'il veut
à tout prix s'échapper de cette situation fort déplaisante,
sortir de la salle de bains, avertir quelqu'un, mais il ne le
peut pas, impossible !
C'est en se démenant pour se sortir de ce
guêpier qu'il se réveille donc, tout en sueur, mais apparemment
sain et sauf. Ce n'était qu'un cauchemar. Bien sûr, le caractère
fugace de nos rêves, le caractère bizarre de ce que l'on y
rencontre, en rendent la narration malaisée. Le faire pour
quelqu'un d'autre est encore plus difficile, évidemment. Il est
donc très possible que la narration que je viens de vous en
faire à présent s'écarte plus ou moins de ce que fut réellement
son cauchemar de, mais il
s'agit de la meilleure approche que je puisse en faire. D'autre
part, vous en conviendrez, il n'y a jusqu'ici rien de vraiment
particulier. De plus, ne dit on pas : "songe=mensonge" ? Un
instant ! Les choses ne font que commencer !
Notre homme est
à présent tout à fait réveillé, il n'y a pas de doute là-dessus
et il a une forte envie d'uriner ce qui va d'ailleurs l'obliger
à se lever. Mais il perçoit alors dans la chambre, dans le
corridor et dans les pièces voisines, tout un ensemble de bruits
étranges, de tout petits grincements, de mini bruits
métalliques, des chuintements, voire des voix, une respiration.
Il lui semble que les escaliers grincent comme si quelqu'un les
escaladait. C'est à ce
moment que son GSM se met à sonner, en bas, sur un meuble. Ça,
au moins, c'est indubitable. Mais qui peut bien sonner à 2 h du
matin ? Une erreur, peut-être ? La sonnerie s'arrête alors qu'il
commence à descendre les escaliers, directement il entend que le
GSM lui indique qu'on a laissé un message. Il le consultera donc
au passage. Du moins était-ce dans son intention car aussitôt
après, c'est le téléphone fixe qui se met à sonner lui aussi.
N'importe qui de sensé dirait alors qu'il
s'agit simplement d'une coïncidence, une coïncidence frappante
mais une simple coïncidence quand même. Mais notre Michel et son épouse ne sont pas au bout de leurs
surprises ! Quelques heures plus tard, ils apprennent les
circonstances plus détaillées du décès, ils peuvent voir le
cadavre, visiter les lieux, avoir accès à certaines choses qui
appartenaient au défunt, on leur en montre d'autres. Ils savent
aussi que le Parquet à fait opposition à une éventuelle
incinération pour se réserver le droit de pratiquer une autopsie
le cas échéant. Il ne s'agit là que d'une procédure habituelle,
tout comme celle consistant à emporter la corde qui a servi, à
des fins d'examen.
Michel est cependant aussi un ancien
détective - privé et il remarque rapidement que de nombreux
points sont suspects. Il commence à émettre des doutes : le
suicide pourrait bien être un meurtre maquillé en suicide. Nous
passerons ici tout les détails de l'enquête qui s'en suivit,
l'affaire est actuellement entre les mains du Parquet du
Procureur du Roi et nous ne pouvons pas en dire plus. On est
certain, en revanche que l'heure du décès coïncidence, à peu de
choses près à l'heure où il a fait son
cauchemar (il y a un léger différé qui peut s'expliquer parce
que l'âme (ou l'aura) du défunt, désemparée comme dans la
plupart des cas de ce genre, a tenté de communiquer avec des
proches.
Michel et le défunt se connaissaient bien, et
Philippe (c'est le nom du mort) savait pertinemment bien que
Michel était non seulement membre et
chercheur du CERPI mais aussi un excellent récepteur
médiumnique. Par exemple, il ne pourrait pas se servir de ce don
pour ouvrir un "cabinet de voyance" dans lequel il proposerait
de communiquer avec les morts, non ! Il ne peut d'ailleurs
généralement pas provoquer ce genre de phénomène, mais il les
reçoit avec une grande force lors de certains événements
spéciaux et la mort de son beau-frère en est assurément un !
L'enquête en elle-même présente également son
lot de points plus que troublants, mais nous ne sommes
évidemment pas autorisés à les révéler. Ce n'est pas fini,
cependant. Depuis l'enterrement de son beau-frère, Michel continue d'avoir des cauchemars similaires,
il entend toujours les mêmes bruits, auxquels s'ajoutent
désormais la voix des enfants du défunt. Et ces cauchemars se
déroulent toujours à la même heure, à quelques minutes près tout
au plus. L'heure où Philippe est passé de vie à trépas.
Nous vous
tiendrons au courant du développement des choses si
l'autorisation nous en est donnée. NDLR: la photo ci-contre représente le défunt (celle du haut également), mais il s'agit d'un montage, pas de la prise de vue d'une apparition. |