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D'autres témoignages à propos de dames blanches ne font pas état d'une carte d'identité laissée
par le fantôme en question, mais ne sont pas plus crédibles pour autant. Voyons les ensemble si vous le voulez bien.
"Le 20 mai 1981, quatre jeunes montpelliérains âgés de 17 à 25 ans vers 0h30, après s'être promenés sur les quais de Palavas et avoir bu un coup, aperçoivent sur le bord de la route, une auto-stoppeuse d'une cinquantaine d'années portant un imperméable ainsi qu'un foulard blancs. Ils lui proposent de l'amener jusqu'à Montpellier. Elle ne répond pas mais opine de la tête, monte à l'arrière, et s'assied entre les deux passagères. La voiture repart. La mystérieuse auto-stoppeuse ne dit toujours pas un mot. Un kilomètre après, elle s'exclame "Attention au virage, attention au virage !". Le conducteur, surpris, lève le pied, et passe le virage sans encombre. C'est alors au tour des passagères de crier : le mystérieux personnage a disparu ! La voiture roule toujours à 90 km/h, les portes fermées... D'abord abasourdis, les quatre amis décident d'aller tout raconter à la police. Qui, après avoir cru à une plaisanterie, se rend sur place, sans rien trouver ! Plusieurs convocations plus tard, la police, comme toutes les personnes qui les interrogent, concluent à la sincérité des jeunes : leurs témoignages ne se contredisent jamais, ils ne s'intéressent pas au spiritisme ni à aucun sujet de ce genre... Enfin, ils évitent tant que possible de parler de cette affaire. ( La Gazette de Montpellier, 21 juillet 1995)".
Ce récit est intéressant bien que criblé d'invraisemblances.
Tout d'abord, dans ce cas, les témoins avouent avoir bu un coup (ce qui ne
permet pas de conclure immédiatement que leur récit ne soit pas véridique pour
autant !).
Ensuite, ce sont généralement les auto-stoppeurs qui
annoncent leur destination et non les automobilistes qui la proposent.
Nous remarquons également que, comme dans les cas précédents, les jeunes hommes
sont toujours accompagnés de deux filles, il ne s'agit jamais d'un quatuor
masculin. Cela ne pose pas réellement de problème quant à l'authenticité
des faits mais il est tout de même remarquable que, vu le nombre de témoignages,
cette situation soit toujours respectée, comme si l'auto-stoppeuse choisissait
ses clients dans un type de configuration immuable: il faut toujours qu'elle se
trouve à l'arrière et entre deux filles. Or, au cours d'une nuit noire, il
faut être très rapide et avoir l'oeil perçant pour pouvoir juger du nombre de
personnes présentes dans une voiture et apprécier si leur répartition correspond
à ce critère !
Bon! Mais on ne nous parle
jamais de la marque de la voiture et les jeunes gens ne se baladent pas toujours
en Lincoln Continental. Nous supposons qu'il peut s'agir aussi de
véhicules de dimensions plus modestes, des Twingo, des Clio, etc. qui entraînent
une promiscuité relative à l'arrière et, par là, un contact même assez
superficiel vu les cahots de la route. Dans ce cas, si les témoins avaient
eu affaire à un fantôme, ils auraient du remarquer quelque chose lors de ce
contact: une perception particulière, agréable ou désagréable, ou précisément,
une absence de contact en raison de l'immatérialité et ce point aurait du éveiller leur curiosité. Or, ce point n'est jamais relevé dans ce type de
témoignage!
Autre constante relevée parmi les innombrables témoignages du même type :
l'auto-stoppeuse disparaît, se volatilise miraculeusement immédiatement
après le virage dangereux qu'elle vient de signaler au conducteur. Afin
d'assurer un maximum de crédibilité au récit, les auteurs croient bon de
signaler que la vitesse du véhicule et les portières fermées ne permettent pas
d'imaginer que la dame blanche soit sortie de son propre chef. Cependant,
nous n'avons aucun mal à le croire puisqu'elle se trouve entre les deux filles à
l'arrière et que la sortie de la personne du milieu rend l'arrêt obligatoire
pour lui laisser le passage ! Ce qui est beaucoup plus surprenant en
revanche, c'est que si cette dame blanche disparaît immédiatement après
le virage, alors que les filles, très surprises, se mettent à crier, cela
n'empêche visiblement pas le conducteur d'être déjà à 90 km/h ! Dans ces
conditions, il faudrait disposer d'un véhicule particulièrement puissant, vif et
sportif et un conducteur à la conduite "agressive" pour arriver à une telle
performance ! En effet, après un virage particulièrement dangereux, il faut
un certain temps pour remonter à 90 km/h. Or, c'est pendant ce temps que
les filles crient et que la dame disparaît. Mais le chauffeur, lui,
continue d'accélérer... Cela paraît fort peu
vraisemblable !
Le réflexe consistant à aller raconter cela à la police tient assez peu la route (si l'on peut dire !). Si ces jeunes gens ont bu, ce n'est pas très
intelligent d'aller raconter une telle histoire à la police qui aura beaucoup de mal à les croire mais pourrait les inviter à souffler dans le ballon.
S'ils n'ont pas bu, l'un des quatre au moins devrait avoir la présence d'esprit (toujours sans jeu de mots !) de s'imaginer que leur histoire, une fois
communiquée aux forces de l'ordre pourrait être récupérée par des journalistes et en fait de discrétion on a déjà fait mieux. Or, ils évitent paraît-il
de parler de cette affaire... Le résultat est d'ailleurs éloquent puisque le Net en est inondé !
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Il nous faut ici préciser que nous tenons les récits qui suivent de sites tels que : |