|
|
|
Il est près de minuit. Michel, de tous les amis qui sortent ensemble ce soir-là, est l'un de ceux ayant un véhicule. Il est chargé de "faire le taxi" entre le centre de Limoges, où il habite, et une boîte de nuit située à quelques kilomètres, sur la route de Naixon.
En Haute-Vienne, les hivers sont rudes. C'est dans le frimas et la nuit la plus
profonde qu'il effectue son second voyage vers Limoges, quand tout à coup, il
aperçoit dans ses phares, à quelques centaines de mètres de la discothèque, une
forme blanche plantée dans un virage. C'est une femme vêtue de blanc. Il s'arrête à sa hauteur, et lui demande où elle va. "A Limoges; si ça ne vous ennuie pas, je vais chez des amis" ; "Où à Limoges ?" demande Michel, "Laissez-moi en ville, je me débrouillerai... " précise la jeune fille. L'auto-stoppeuse s'installe à l'avant. Tout en roulant, Michel la détaille du coin de l'oeil et en silence : 20-25 ans, vêtue d'une robe blanche très années 60, très jolie... mais peu bavarde. A l'approche du pont de la Révolution, la passagère s'anime soudain : "Attention, ce tournant est dangereux !" Michel sourit, car ce virage qu'il négocie avec prudence, il le connaît bien. Tout à coup, un cri plaintif le tire de sa concentration : la passagère a disparu. Michel stoppe net sa voiture et, glacé par la peur et la surprise, fait quelques pas autour du véhicule : rien ni personne, sinon du brouillard. La belle inconnue s'est envolée.
A la gendarmerie de Limoges, où il ira faire une déposition, on lui explique qu'il n'est pas le premier à avoir vécu exactement la même aventure... Cette jeune femme fait régulièrement le même trajet en auto-stop, pour disparaître au virage du pont de la Révolution, l'endroit où elle trouva la mort en voiture, 20 ans plutôt. Comme tous ceux qui vécurent l'aventure, Michel peine à se remettre. Plusieurs années après, il n'aime toujours pas en parler. Pourtant, le temps qu'il a passé en compagnie de cet être venu d'ailleurs n'a pas excédé quelques minutes. Mais il est des apparitions plus longues !
Le présent exemple est plutôt atypique puisqu'il présente une auto-stoppeuse
avec laquelle il a été possible d'échanger au moins quelques mots. Tout le
reste est très semblable.
Voyons à présent la répartition géographique des apparitions. Vous trouverez ci-dessous une carte de
l'hexagone comportant leur recensement par départements.
On
remarque une forte disparité dans le nombre de témoignages selon les régions.
Les plus touchées sont la Haute-Normandie, la Bretagne, la Loire, la
Basse-Normandie et puis la région parisienne suivant un ordre décroissant.
On aurait pu croire que la région parisienne, avec une plus forte densité de population et un nombre d'habitants plus élevé aurait statistiquement entraîné un pic logique, il n'en est rien même si le chiffre relevé est assez important par rapport à d'autres régions.
C'est donc principalement la côte ouest de la France qui est touchée par le phénomène et le bord de mer ne semble pas constituer une explication quelconque puisque, au Sud, les proportions ne sont pas respectées (l'Aquitaine, les Pyrénées, le Languedoc, la Provence ou même la Corse n'obtiennent que des "scores" peu élevés. Dans le Nord de la France, les apparitions semblent diminuer en nombre au fur et à mesure que l'on se rapproche de la Belgique et le côté Est est assez peu représenté si l'on excepte la région du Rhône-Alpes.
Cette répartition ne nous permet donc que des constatations mais a priori aucune conclusion. On ne peut semble t-il pas établir de corrélation particulière entre la localisation géographique et le nombre d'apparitions.
Apparemment, le phénomène est donc essentiellement français car on ne trouve nulle trace de pareilles apparitions en Belgique. Pourtant, la Belgique n'est pas en reste en matière de fantômes. Dès lors, comment expliquer que les dames blanches soient l'apanage de quelques seules régions françaises ?
Par contre, on aboutit au chiffre appréciable de 297 témoignages toutes régions confondues. Mais doit-on considérer pour autant ce chiffre comme révélateur d'un phénomène réel et réellement important ? Nous croyons qu'il n'en est rien car cela ne représente finalement qu'une apparition par 168.000 habitants ! (si on compte une personne par cas); Il reste à envisager la proximité de l'Angleterre et des îles britanniques comme vecteurs. Mais tout ceci ne repose que sur une hypothèse extrêmement mince que rien ne vient étayer.
Venons-en maintenant aux conclusions... - Précédente - Sommaire - HAUT - Accueil
|
Il nous faut ici préciser que nous tenons les récits qui suivent de
sites tels que : |