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Embrassons-nous, embrassez vous…
Nous y voilà donc...
2006 vient tout juste de commencer, c'est donc le moment idéal pour vous
souhaiter une bonne grosse dose de bonne humeur, de bonheur et de
plaisirs en tous genres pour cette nouvelle année. Sous le houx ou sous
le gui, avez-vous pensé à vous embrasser dessous ?
Fin janvier : dernier délai
L'échange des voeux pour la nouvelle année se faisait il y a très longtemps, entre voisins. Avec la création du courrier postal, cette coutume s'est étendue à la famille éloignée et aux amis, à qui on pouvait à l'avenir transmettre ses voeux par lettre... L'échange des voeux est devenue une vraie tradition.
Aujourd'hui, on a tout le mois de janvier pour envoyer des cartes de voeux et souhaiter la nouvelle année. Donc si vous n’avez pas encore profité d’un baiser sous le gui ou sous le houx, vous avez encore tout ce mois pour jouir d’une aubaine, d’un coup de chance ou d’un porte-bonheur…
Le houx
et le gui, porte-bonheur
A l'occasion des fêtes de fin d'année, placez le houx de décoration au
moins un jour avant noël et ne l'enlevez pas tout de suite après la
fête. Conservez-le au moins jusque fin janvier.
Le houx est associé aux signes du scorpion et du bélier, a la vertu d'attirer la fortune, et il est le talisman idéal des hommes d'affaires. C'est un porte-bonheur de chance depuis la nuit des temps. Il doit sans doute sa réputation au fait qu'il garde sa belle couleur verte et ses boules rouges en hiver.
Le gui est une plante traditionnelle de la saison d’hiver. Suspendu aux lustres ou au-dessus d'une porte, le gui fait partie de l'ornementation domestique des fêtes de fin d’année. A Noël, et particulièrement le Jour de l'an, à minuit précisément, la tradition veut que l'on s'embrasse sous une branche de gui, symbole de prospérité et de longue vie.
Si le gui est un présage de bonheur pour l'homme, à l'inverse il n'annonce rien de bon pour l'arbre, il est même nocif. Il n’est reste pas moins vrai que dans nos régions, le gui est symbole de l'immortalité - peut-être parce qu'il reste vert. En Angleterre le gui est aussi important que le houx.
Un légendaire gage d’amour
Selon une légende
galloise, l'usage du baiser sous une branche de gui date du temps du roi
Gwydyr. Ses trois filles étaient toutes fiancées. Leurs compagnons
devant partir à la guerre, ils retrouvèrent leurs promises à l'ombre de
vieux chênes chargés de gui sacré et demandèrent un gage d'amour :
chacune des filles du roi enleva la plume de paon qui embellissait sa
chevelure et l'offrit à son fiancé. "Encore" déclarèrent tendrement
ceux-ci. Alors chacune des filles du roi détacha de ses cheveux la
branche de houx qui soutenait la plume de paon. "Encore" supplièrent
plus tendrement les fiancés. Comme les filles du roi n'avaient plus rien
à donner, elles accordèrent à leurs fiancés un baiser...
Quand l'Église installa Noël à la place de la fête païenne du Soleil, le gui fut évincé pour cause de lien avec ce rite païen. Et c'est le houx qui fut imposé à la place. Mais la tradition populaire n’en fut pas stoppée pour autant : On s'embrasse toujours sous le gui porte-bonheur à la nouvelle année…
Valériane Munoz Moles