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Dieu existe. Admettons. Précisons ici que nous n'entendons ici attaquer aucune religion et que de toute façon nos arguments ne concernent ici que le christianisme et qu'il ne s'agit ici que de cogitations sans prétentions...
Or donc, Dieu existe. Il est tout puissant. Il peut tout faire, être partout à la fois, rien ne lui
est impossible, il est éternel et donc, pour lui, le temps n'a pas vraiment de sens. Éternel, il ne connaît ni début ni fin.
Pour nous, pauvres petits humains insignifiants, nous avons beaucoup de mal à comprendre ce concept d'éternité car nous sommes habitués aux limites. Mais admettons toujours.
Donc, au bout de quelques éternités (longues, surtout vers la fin...) ou bien on ne sait pas puisque personne n'y était, il décide de créer le monde.
D'après la genèse, il déciderait plutôt de créer la terre avec tout ce qu'elle comporte (végétaux, animaux, homme, etc.) mais pour ce faire, il lui faut
toutefois six jours (que nous qualifierons de "jours humains" puisque du côté de Dieu cela ne signifie rien et que du nôtre, hé bien nous ne sommes pas encore là
ou si peu et que pour mesurer le temps sur base des rythmes circadiens il faudrait qu'existe un soleil et que malgré la création des "luminaires" on ne
sait pas très bien comment compter.
Bon. Les choses ne sont déjà pas très claires parce que si nous acceptons volontiers que la création soit un travail (très) considérable, en revanche nous comprenons plus difficilement qu'un dieu si terriblement puissant y mette des jours et que, en plus, il ait besoin d'un jour supplémentaire pour se reposer. Après tout, il n'était peut-être pas très en forme. Hé, on a tous connu ça, non ? Oui, seulement voilà, nous, nous ne sommes pas Dieu.
Soit ! Il crée l'homme (et à son image s'il vous plaît ! Cela voudrait-il dire que nous ressemblons à Dieu ? Ce n'est pas vraiment l'idée qui dérange mais le fait que l'on peut avoir du mal à conceptualiser Dieu comme un homme, plutôt qu'un "esprit", "une intelligence supérieure", bref : un truc à part. Et Dieu ne se contente pas de créer l'homme (il constate que la solitude de sa créature n'est pas bonne donc... il corrige son erreur. Euh... Dieu corrige son erreur (Pas parfait, Dieu ? Nous laisserons le soin à tous les hommes mariés de juger). Seulement voilà, là où il a créé l'homme comme ça, paf ! ou plutôt non si l'on s'en réfère à la genèse : il a pris de la terre et a soufflé dedans pour y arriver. Il avait donc besoin d'une substance pour créer alors qu'il avait créé tout le reste sur base de rien ?
Mais ce n'est pas tout parce que pour créer la femme, là il n'est pas question de "paf" ni de terre, non, il prend une côte de l'homme qu'il prend toutefois bien soin d'endormir profondément avant de procéder. M'enfin ! Quand on y réfléchit, cela ressemble plutôt à une opération chirurgicale, quelque chose comme un procédé basé sur le clonage à partir d'un substrat génétique, non ? Dans ce cas, cela ferait penser à la théorie des anciens astronautes mais on n'est pas sortis de l'auberge.
On va passer rapidement sur le fait que nombre de peintres célèbres d'autrefois représentaient Adam et Ève avec un nombril, ce qui est évidemment très paradoxal pour des êtres qui auraient été "créés" spontanément et se poser des questions quant à la formation de l'univers. Alors comme ça, par exemple, Dieu avait jadis sur son bureau une petite boule d'une densité incommensurable, qu'il a décidé de faire péter pour créer l'univers. Ou bien il a fait un paf de plus, il aurait lancé le mouvement puisqu'il se poursuit si on en croit l'hypothèse de l'univers en expansion. Mais cette immensité grandissante inimaginable progresse toujours dans un espace qui... a déjà été créé ? Est en cours de création simultanée ? Et s'il est sans limites et en expansion, n'y a-t-il pas comme un problème ?
Pour ce qui est de la Sainte Vierge qui accouche de l'enfant Jésus par l'opération du Saint-Esprit, nous on veut bien (c'est très dommage pour le brave Saint-Joseph qui, désormais, se fait parfois surnommer ironiquement "le patron des cocus" et qui doit probablement soupçonner l'ange Gabriel...) mais ce genre d'enfantement nous est difficilement concevable, si ce n'est par insémination artificielle et là, on en revient à la théorie des anciens astronautes.
Quant au pourquoi du comment, voilà encore de bonnes questions auxquelles Jean-Pierre Petit répond quelque peu en nous informant dans son livre "L'extraordinaire découverte" qu'il était impossible à nos ancêtres circulant encore à quatre pattes de passer à la station debout (impossibilité morphologique et mécanique). Il devrait donc, selon nous, y avoir quelques détails qui clochent dans notre évolution, Darwin semble en prendre un coup, il y a bien un chaînon manquant.