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Dans
la foulée des Code da Vinci et de ses ouvrages explicatifs, des
Illuminati (Anges et démons) de Dan Brown, du testament de Judas, du
tombeau de Jésus, des livres sur les découvertes de Qûmran et de Nag
Hammadi, on aurait pu croire que "l'Évangile selon Satan" proposerait une
énième du genre. Mais le livre avait tout de même reçu le prix Maison de
la Presse en 2007, Patrick Graham, l'auteur, n'est pas non plus le
premier venu : consultant international dans
l'intelligence économique, il est passionné par l'histoire des
religions, vit entre Paris, Rome et New York et ses deux premiers
ouvrages, le deuxième étant "L'apocalypse selon Marie", ne sont pas passés
inaperçus. Nous l'avons donc acheté (en deux exemplaires) et nous
avons bien fait ! Nous avons même bigrement bien fait !
C'est
que ce bouquin, qui a vaguement tendance à dissuader ceux que les
"briques" répugnent puisqu'il propose 660 pages dans la version de
poche, a tôt fait de convaincre et, une fois que vous l'avez commencé il
est virtuellement impossible de le lâcher. Il s'agit d'un thriller
qui n'a strictement rien à envier aux maîtres anglo-saxons (on
remarquera d'ailleurs les références au Maine cher à Stephen King) et
possède tous les (bons) ingrédients pour nous faire trembler et nous
tenir en haleine.
Comme on parle de "dévorer" un livre, on peut considérer qu'il n'a fait
qu'une bouchée... Mais, franchement, il est difficile de
ne pas se passionner par cette histoire de profileuse du FBI, habituée
des serial killers, menée tambour battant par une Marie Parks qui est
aussi médium de toute grand envergure (ses expériences d'incorporations
vont vraiment très loin !) qui travaille cette fois avec un exorciste du
Vatican. Tous deux sont sur les traces d'un tueur hors du commun,
un étrange moine qui semble doué de pouvoirs surhumains. Ne le
cachons pas, le récit est dur, souvent même très dur. On y trouve
des crucifixions, des éventrations, des éviscérations, toutes sortes de
tortures abominables comme celles dont l'Inquisition avait le secret.
Les interventions démoniaques sont monnaie courante mais le tout est
très bien présenté et surtout, paraît très vraisemblable au même titre
que l'intrigue dont l'un des grands mérites réside certainement dans la
plausibilité.
Or donc, depuis des siècles, l'Église
serait à la recherche d'un évangile disparu, celui de Satan. La
chose est non seulement possible, mais en plus le procédé a déjà eu des
antécédents qui ont été mis à jour de manière contemporaine.
Cette
même Église veut s'en emparer car il détiendrait des secrets qui
menacerait son existence. Là aussi, c'est tout à fait possible
tant ses pères ont déjà largement dénaturé l'enseignement d'origine à
des fins aussi diverses que sans rapport direct avec la religion. Il
suffit, pour s'en convaincre, de lire à ce propos des livres de Mauro
Biglini auxquels nous faisons souvent référence.
Il suffit aussi de se pencher sur la question avec la profondeur des
enquêteurs du CERPI pour comprendre pourquoi tant de gens, à l'heure
actuelle, s'éloignent des principes inculqués pour adhérer à des
versions atypiques, mais probablement plus adéquates et vraies.
Supplicié sur la croix, Jésus de Nazareth aurait fini par succomber à la
torture. Le calvaire inhumain se serait terminé par un reniement
du fils de Dieu qui, au lieu de procéder à la remise des péchés, aurait
voué une haine mortelle à la gent humaine. Les romains auraient dû
l'achever à coups de gourdins pour le faire taire. Dès lors, il
serait devenu le fils du Diable, entendez Janus, et le fameux INRI du
titulus aurait signifié Janus de Nazareth, Rex Infernorum (roi des
enfers) ! Toute l'histoire du christianisme serait donc à revoir,
les principes inversés (Dieu commande les enfers et ne se soucie pas
plus des hommes que de ses premières chaussettes !) Là encore, n'en
déplaise à quiconque, ce n'est pas non plus complètement absurde : en
envoyant sur terre son fils, Jésus, mais en lui faisant également
prendre tous les attributs humains, ne prenait-il pas aussi le risque de
ce genre de "faiblesse" ? N'est-ce pas pour les mêmes raisons que
l'on en vient à accepter l'idée que ce même Jésus aurait pu avoir été
marié et avoir des enfants ? Pourquoi n'aurait-il pas pu déraper à
la dernière minute alors qu'il se trouvait au comble de la douleur ?
Ce qui nous échappe un peu dans cette histoire c'est le caractère
logique de la conséquence d'un tel événement : que le reniement puisse
aboutir à une inversion de filiation dans le manichéisme de base.
Peut-être est-ce là la seule faiblesse du scénario. Comme, de
plus, ce n'est pas parce que ce principe nous échappe que cela ne soit
pas possible, on conviendra que la plausibilité soit saine et sauve.
La suite n'est plus que broutilles ponctuées de "possibles".
Ainsi, il est possible que des congrégations religieuses secrètes aient
été vouées à la protection de l'évangile en question, il est possible
que celles-ci aient connu des attaques répétées des forces du mal,
incarnées par des sectes, des mouvements sataniques. Il est
possible que des mouvements dissidents agissent au sein même du Vatican
et que des complots visent à renverser la toute puissance du pontife au
profit d'un représentant de "la Fumée Noire du Vatican". Il est
encore possible que des papes aient connu des trépas
beaucoup moins naturels que ceux que l'on a bien voulu nous faire
croire. Certains règnes furent d'ailleurs particulièrement brefs et
l'arrivée à la papauté de Jean-Paul II en est une conséquence directe,
ce qui nous permet de revenir aux prédictions de Saint Malachie avec ses
visions eschatologiques (nous reviendrons sur ce sujet - mais cela
assure le trait d'union avec l'une des marottes actuelles de notre
leader, lequel voit dans toutes ces coïncidences,
l'acquisition de cet Évangile selon Satan figurant parmi celles-ci -
l'une des pièces d'un gigantesque puzzle allant dans ce sens !)
C'est que, sacrebleu, à force de nous apporter des bribes de preuves, on
finirait bien par le croire !
2006, Hattiesburg,
dans le Maine. Rachel, l'assistante du shérif du comté, enquête sur la
disparition de quatre jeunes serveuses. Elle disparaît à son tour. Marie
Parks, profileuse au FBI qui possède des dons de médium et s'est
spécialisée dans la traque des cross-killers - les tueurs en série qui
voyagent -, est chargée d'enquêter sur la disparition de Rachel. Elle
retrouve son corps torturé et la dépouille des quatre disparues
crucifiées dans une crypte. Le tueur, abattu par le FBI, est un moine
qui porte les signes du Diable. Quelques jours plus tard, au Vatican, le
cardinal Oscar Camano, patron de la congrégation des Miracles, apprend
que les quatre jeunes femmes assassinées sont les religieuses qu'il
avait envoyées aux États-unis pour enquêter sur la vague de meurtres qui
frappent l'ordre des Recluses, un ordre très ancien, chargé depuis le
Moyen Age de protéger et d'étudier les manuscrits interdits de la
chrétienté. Il confie au meilleur de ses exorcistes, le père jésuite
Carzo, le soin de retrouver la trace de cet évangile que l'Église a
perdu six siècles plus tôt... Avec L'évangile selon Satan, Patrick
Graham fait une entrée spectaculaire dans le club des grands écrivains
de thrillers.
L'affaire se terminerait t'elle là ? Hé
bien non vu que Patrick Graham signe un rebelote avec "L'Apocalypse selon
Marie" (qui figure désormais aussi dans notre bibliothèque). De quoi est-il
question, cette fois ? Voyons la présentation de l'éditeur :
L'Apocalypse
selon Marie...
Présentation de
l'éditeur
Perdue au milieu
d'une foule de réfugiés dans un stade de La Nouvelle-Orléans, Holly, une
fillette de onze ans, appelle au secours. Elle a peur de l'ouragan qui
dévaste sa ville, peur d'avoir perdu ses parents, peur que quelque chose
de terrible ne se soit glissé en elle. Marie Parks, profileuse et médium
au FBI, entend son appel. Elle vient de mettre un terme à la carrière du
plus sanglant des serial-killers, un tueur bien plus proche d'elle
qu'elle n'aurait voulu le croire. Brisée et en colère, elle va pourtant
trouver la force d'affronter la terre entière, et même ses anciens
collègues du FBI, pour sauver une enfant. Car Holly a des pouvoirs
immenses et se révèle l'enjeu d'une lutte ancienne, le seul espoir de
l'humanité contre le fléau qui menace de l'engloutir. A moins que le
fléau, ce ne soit justement elle... Une seule femme se dresse entre vous
et la fin des temps. Patrick Graham a un don pour jouer avec nos peurs
primaires, nos espoirs de rédemption et nos émotions les plus intimes.
Son roman ouvre un chemin qui mène droit à la fin du monde. Vous n'aurez
pourtant jamais envie de faire demi-tour.
Commentaire de M.Vanbockestal
Je ne vous cacherai donc pas que
l'Évangile selon Satan m'a non seulement beaucoup plu, que je vous le
conseille donc vivement, il m'a également impressionné.
Impressionné par la qualité du travail de Patrick Graham qui a assuré sa
propre publicité puisque j'ai immédiatement acheté son "rebelote":
l'Apocalypse selon Marie. Bien que j'aie facilement une
cinquantaine de livres à lire à mon programme, celui-ci passera
certainement dans les premiers... Quelque chose de visionnaire dans les
propos de l'auteur ? A vrai dire, je n'en sais rien, mais c'est
fort possible tant il touche à des sujets qui ont déjà été évoqués dans
l'actualité, tant la présence de forces occultes semble évidente dans
notre quotidien. Oh ! Je sais bien que l'Humanité se tire
très bien d'affaire pour ce qui est de commettre des atrocités, elle n'a
nul besoin d'un diable ni de démons pour réaliser ce qu'il y a de plus
abominable et ce n'est pas l'apanage des grandes puissances. C'est
aussi tristement vrai dans notre petit pays, la Belgique. Bien sûr, il s'agit de fictions,
aussi bien dans le premier cas que dans le suivant. Mais la
plupart d'entre vous auront dit la même chose du Code da Vinci qui,
pourtant, repose sur de nombreuses vérités. Il y a déjà plusieurs
décennies que l'Humanité commence à découvrir des choses très
importantes à propos du christianisme, des choses qui sont complètement
corroborées par des éléments concrets, des études scientifiques de
paléontologues, d'historiens, de théologiens. Il est évident qu'il
faille faire la distinction entre la littérature d'amusement qui raconte
n'importe quoi avec certaines allures de vérités, les thrillers qui
mêlent habilement les faits historiques aux semi vérités et adaptations
de nécessité, les
ouvrages scientifiques (plus ou moins bien informés car parfois on en
trouve qui se contredisent !) et certains romans qui touchent
dangereusement à certains sujets. Peut-être ne présentent-ils pas
encore des vérités profondes, mais certains me semblent préparer les
lecteurs de demain à des bouleversements redoutables, voire inexorables.
Ce que nous pouvons trouver dans certains romans, pour inconcevable que
cela puisse paraître aux yeux de Monsieur Tout le Monde par excès
de cruauté, de sadisme, de raffinement dans l'abjection n'est sans doute
qu'un pâle reflet de ce qui se passe réellement en coulisses.
Évidemment, on ne pourra jamais prétendre sérieusement que l'acquisition
d'un simple livre soit un signe du destin. Aucun roman
n'accréditera mon hypothèse selon laquelle certains éléments du CERPI
joueraient un rôle particulier dans une mission dictée par une volonté
supérieure et, à l'heure actuelle, je serais de toute manière encore
bien incapable de préciser laquelle.
Je peux seulement dire que je suis concerné (et je ne suis pas le seul à
l'être au CERPI), que la Belgique est au centre des débats (même si
d'autres pays sont impliqués), que c'est le domaine de la religion qui
est sous les projecteurs et, avec lui, celui des exorcismes et de la fin
du monde. Il y a aussi un rapport avec la guerre 40-45 et
l'Inquisition.
Le fait que le deuxième
ouvrage du même auteur soit également en parfaite adéquation n'est
qu'une coïncidence, un peu prévisible d'ailleurs puisqu'il
poursuit simplement le genre.
Je remarquerai simplement que
notre correspondant Jean-Marc m'a contacté récemment pour évoquer
l'Évangile selon Satan qu'il était lui aussi en train de lire - ce qui
n'était somme toute qu'une simple coïncidence.
Je remarquerai de même que, pour mon dernier anniversaire, mon frère m'a
offert un bouquin de circonstance : "Entretien avec une profileuse" (Pour
la première fois, une profileuse belge raconte...) de
Carine Hutsebaut. Simple coïncidence aussi... Je lui
avais payé "Anges et démons", échange de bons procédés...
Mais c'est pendant la
lecture de l'ouvrage dont il est ici question plus haut que j'ai fait la connaissance de
trois nouveaux
médiums répondant aux mêmes critères que ceux qui nous intéressent en
l'occurrence.
Pendant ce temps - relativement court donc, de nombreuses affaires de maisons hantées sont arrivées jusqu'à nous et supposent
l'intervention de forces particulièrement hostiles.
Personnellement, malgré une trentaine d'années de travail au CERPI, je
ne me souviens pas d'une époque où il y ait eu plusieurs affaires de
hantise simultanément dans notre plat pays. En la matière, le
CERPI a très certainement devancé n'importe quelle autre association
s'occupant de ce genre de choses. Mais là où l'on pouvait
s'attendre à des affaires diversifiées dans leurs registres respectifs
(poltergeists, phénomènes d'ordre géobiologiques, affabulations, esprits
perturbateurs par exemple) on assiste au contraire, dans chaque cas, à
des influences similaires, cantonnées dans un même sujet. Celui
qui nous intéresse ici, très précisément. Pour ne rien gâcher,
aussi bien la guerre 40-45 que l'Inquisition sont nettement pointés du
doigt. Mais ce n'est pas tout !
Des objets de
dévotion sont tout simplement apparus et l'un d'eux constitue une
protection particulière pour les cas d'exorcismes.
Plusieurs
autres médiums dont nous avons requis les services sans les avertir de
quoi que ce soit afin de ne pas les orienter ont pleinement confirmé ce
que j'avance.
Les médiums du CERPI reçoivent, indépendamment les
uns des autres et donc en "parfaits aveugles", des éléments qui vont
toujours dans le même sens.
Récemment, nous avons aussi reçu,
d'une maison d'éditions belge (nous reparlerons aussi de ce cas plus
loin) un ouvrage dont les ramifications trouvent les mêmes origines que
d'autres sous-thèses précédemment évoquées (en rapport).
Pour
couronner le tout, et toujours sans que personne n'ait été averti de
quoi que ce soit, un autre individu, d'origine corse, m'a contacté par
mail pour me présenter une théorie parfaitement parallèle.
Si je
suis conscient que l'abondance de preuves n'est que peu de choses par
rapport à leur incidence, leur poids (les arguments ne se comptent pas,
ils pèsent. Cf. Edmond Locard, fondateur de la police scientifique de Lyon) dans le cas
présent, il faut déjà au moins noter la première partie du binôme.
Il me semble que si l'on peut parler ici de hasard ou de simples
coïncidences, alors c'est vraiment costaud !
On pourrait évidemment épiloguer longtemps
sur le sujet en perdant de vue qu'il ne s'agit, en premières intentions,
que de livres auxquels il ne faudrait apporter que la valeur qui leur
convient. J'ai cependant jadis exercé comme détective privé, notamment
parce qu'à l'époque déjà j'étais chercheur dans l'âme (et assoiffé de
justice). Par la suite, bien qu'exerçant un tout autre métier,
j'ai conservé le même esprit fouineur (les moins polis parleront de
fouille-m...) J'ai étudié, en profondeur, tout un panel d'affaires plus
retentissantes les unes que les autres et découvert tant de choses que
le public ignore (on l'informe toutefois - bien que l'on censure aussi
beaucoup -, au compte-gouttes et par des moyens qui assurent allègrement
la dilution) que je suis "mis en veilleuse" par devoir de réserve.
Mais il est à présent devenu très facile, à la condition sine qua non de
chercher, de vérifier, de recouper, de garder en mémoire, etc. de
dessiner toute l'ossature du futur qui se présente à nous, de constater
le nombre de fois ou le public a été berné, le pourquoi de la chose et
surtout qui, en fin de compte, tire les ficelles. Beaucoup croient le
savoir mais sont encore en dessous de la vérité. Et cette dernière
fait frémir et c'est un euphémisme !
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