Nag Hammadi - contenu

Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Le Code da Vinci (Nag Hammadi - le contenu)


Dès l'aperçu des titres des codices découverts à Nag Hammadi, tout chrétien devrait immédiatement sursauter en remarquant des éléments particulièrement extraordinaires : quasi aucun de ces titres n'évoque une connaissance accessible dans les testaments connus. Monsieur tout le monde a déjà tendance à ignorer la sélection qui a été opérée par l'église au IVè siècle et on a beau le savoir, on ne pouvait pas s'imaginer à quel point cette sélection semble avoir été draconienne ! Ainsi "Le livre secret de Jacques" annonce directement la couleur, celui de Jean complète le tableau, on nous a caché le traité sur la résurrection, Seth a été complètement occulté, on tique face à un évangile des égyptiens, on s'aperçoit que l'apocalypse de Jean est loin d'être la seule puisque, apparemment, Paul, Jacques, Pierre et même un certain Adam y sont allés de leur petite production personnelle, quantité de titres apparaissent comme hermétiques, introduisent des termes inconnus et ce n'est pas fini : ils sont bien là, ces évangiles manquants : celui de Thomas, de Philippe, l'évangile de vérité, celui des égyptiens mais il en viendra encore d'autres ! On sursaute aussi en voyant le titre : "la Sophia de Jésus" (il faut en effet être particulièrement acharné en recherches théologiques pour trouver un rapport avec des éléments orthodoxes, dans l'église grecque et dans les pays de l'Est, il est également préférable d'avoir au moins quelques notions d'ancien grec et de latin pour y voir un peu plus clair - et encore ! - mais cela suscite une nouvelle question : pourquoi l'église catholique romaine aurait-elle repoussé des éléments que l'on découvre dans des confessions parallèles ? N'est-ce pas là une négation de ses propres principes ?). On sursaute une nouvelle fois en voyant le titre "authentikos logos" et ce "logo", abordé dans le Code da Vinci, pourrait avoir une importance énorme dans les interprétations que nous recherchons. N'a t'on pas dit aussi que l'évangile selon Thomas avait, à lui seul, défrayé les chroniques ? On trouve aussi dans les textes de Nag Hammadi et curieusement d'ailleurs, la République de Platon. Et l'on n'est pas au bout de ses surprises !

Une partie de l'écran de fumée qui s'est dressé devant notre soif de savoir et notre droit à la connaissance s'explique par le gnosticisme, sur lequel il est impératif de dire un mot. Mais l'on peut aussi se demander franchement pourquoi l'Église a supprimé les textes dont il est ici question s'ils ne recélaient pas des éléments potentiellement dangereux. Car, en effet, s'il s'était agi simplement de textes redondants, faisant donc plus ou moins double emploi (un peu comme dans le cas des évangiles canoniques), on ne voit pas pourquoi ils auraient du nous échapper. Disposer d'un témoignage quelque peu différent présenterait-il tant de danger ? En fait, la bonne question serait sans doute de savoir qui encourrait ce danger : les chrétiens par l'accès à des connaissances qui les égareraient dans leur foi ou l'église qui se verrait profondément décrédibilisée, contredite, pis peut-être : placée au banc des accusés pour avoir complètement dénaturé la réalité des choses pendant plus de 1600 ans ?

Gnosticisme.

Il n'est pas si simple de définir le gnosticisme. Le terme tient sa source du mot grec "gnôsis" (connaissance), qui signifie "connaissance parfaite". Il faut à ce propos directement faire une première parenthèse pour savoir de quoi l'on parle et dire que la connaissance parfaite ou "connaissance ultime" est un mythe vieux comme le monde qui consiste à croire que, par une voie quelconque, il est possible de tout savoir et de tout prévoir. C'est un principe qui provient lui-même du bouddhisme et de l'hindouisme. Le gnosticisme prétend également que le démiurge, entendez par là le créateur, ou l'entité créatrice, est mauvaise au même titre que le cosmos.

Dans la mythologie égyptienne, le démiurge est une entité créatrice issue du Noun. Il vient à la vie en prenant conscience de son existence. Par le verbe et la pensée, il crée toutes choses. Selon les théologies, il est Ptah, Rê-Atoum, Amon ou Thot à Hermopolis. Par extension, le démiurge désigne en littérature le dieu créateur dans diverses cosmogonies. Le démiurge est aussi la divinité créatrice et organisatrice du monde. Nom donné par Platon (La Timée) au Dieu organisateur qui créa le monde à partir de la matière préexistante. Dans le gnosticisme, c'est une divinité têtue, irascible et ignorante, émanée du vrai Dieu, et la cause du mal par sa création désastreuse qui mêla la matière à l'étincelle divine.

Noun
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n
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Nwn

Dans la mythologie égyptienne, l'océan primordial est appelé le Noun (Nwn). On peut considérer le Noun comme un concept plutôt qu'un dieu. Il est l'océan qui a fait la Vie et qui fera la Mort; sans créateur, il s'étend autour du monde. Tous les mythes de création ont une chose en commun, ce Noun, d'où naquit le dieu-créateur.

Les égyptiens voyaient dans le Nil une subsistance de l'Océan primordial.

C'est en son sein que naquit le premier dieu, Atoum puis sortirent Rê-Atoum-Khépri, Thot, Ptah, Sokaris, Khnoum et bien d'autres dieux. Ces dieux sont appelés Créateurs et sont les divinités se rapportant à l'Océan primordial, elles sont nées du chaos divin, du concept vital. L'océan fut donc aussi appelé le père des dieux.

Noun était plus qu'un océan, il était une vaste étendue d'eau immobile. Même après la création du monde, Noun continue d'exister pour revenir un jour, le détruire et recommencer le cycle. Après la création, Noun a joué un rôle dans la destruction de l'humanité quand les hommes n'ont plus respecté et n'ont plus obéi à Rê dans sa vieillesse. Rê a rassemblé tous les dieux et déesses, y compris Noun. Noun a proposé que Rê jette son œil pour détruire l'humanité. Et l'œil de Rê, sous la forme de la déesse Sekhmet voyage à travers l'Égypte tuant tous les hommes.

 

Codex I (Codex Jung)

1. Prière de l'apôtre Paul
2. Le Livre secret de Jacques
3. L'Évangile de vérité
4. Le Traité sur la résurrection
5. Le Traité tripartite

Codex II

6. Le Livre secret de Jean
7. L'Évangile selon Thomas
8. L'Évangile selon Philippe
9. L'Hypostas des archontes
10. Symphonia de l'hérésie 40 du Panarion d'Épiphane
11. L'Exégèse de l'âme
12. Le Livre de Thomas l'Athlète

Codex III

13. Le Livre secret de Jean
14. L'Évangile des Égyptiens
15. Eugnoste le Bienheureux
16. La Sophia de Jésus-Christ
17. Le Dialogue du Sauveur

Codex IV

18. Le Livre secret de Jean
19. L'Évangile des Égyptiens

Codex V

20. Eugnoste le Bienheureux
21. L'Apocalypse de Paul
22. L'Apocalypse de Jacques
23. L'Apocalypse de Jacques
24. L'Apocalypse d'Adam
32. Fragment de l'Asclépius

Codex VII

33. La Paraphrase de Séem
34. Le Second Traité du grand Seth

Codex VI

25. Les Actes de Pierre et des douze apôtres
26. Le Tonnerre, intellect parfait
27. Authentikos Logos
28. Aisthesis dianoia noèma
29. Passage paraphrasé de La République de Platon
30. Discours sur l'ogdoade et l'ennéade
31. La Prière d'actions de grâce
35. L'Apocalypse de Pierre
36. Les Enseignements de Silouanos
37. Les Trois Stèles de Seth

Codex VIII

38. Zostrianos
39. La Lettre de Pierre à Philippe

Codex IX

40. Melchisedek
41. La Pensée de Noréa
42. Le Témoignage de la Vérité

Codex X

43. Marsanès

Codex XI

44. L'Interprétation de la connaissance
45. Exposés valentiniens
46. Révélations reçues par l'Allogène
47. Hypsiphronè

Codex XII

48. Les Sentences de Sextus
49. Fragment central de l'Évangile de vérité
50. Fragments non identifiés

Codex XIII

51. La Protennoia trimorphe
52. Fragment du 5e traité du Codex II

(suite)

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