Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Opération Caesar


Les nouvelles générations se moquent généralement assez bien de la seconde guerre mondiale. Pour ses représentants, il s'agit d'un événement lointain dont on ne voit pas bien l'importance sur le moment présent, lequel est d'ailleurs déjà assez préoccupant que pour s'occuper, en plus, du passé.
Pourtant, il est indéniable que 39-45 fut un événement réellement hors du commun et particulièrement digne d'être étudié non seulement par les ufologues (pour une partie de la problématique seulement) mais également par la totalité des chercheurs de l'étange. L'amateur du genre y trouve franchement tout ce qu'il veut. A moins bien sûr que l'on assimile tout à la théorie du complot, que l'on nie tout en bloc. Seulement voilà, on ne peut certainement pas tout nier en bloc, ce serait absurde et pour qui veut se donner la peine de creuser, il y a (facilement) moyen de trouver, sauf si l'on porte des oeillères, naturellement.

Nous parlions, dans un autre dossier, de l'opération Highjump, qui comporte à elle seule son lot de curiosités. L'opération Caesar dont il est ici question aurait difficilement pu influencer le déroulement de l'opération Highjump car elle y est antérieure. Le problème réside simplement dans le fait de savoir si le sous-marin allemand U-864 pouvait faire partie d'une expédition dont le but aurait été de rallier l'Antarctique afin d'y ériger une base secrète nazie, base à partir de laquelle un contingent nazi composé de personnalités importantes du IIIè Reich aurait pu développer (ou continuer de développer) des technologies en rapport avec les OVNI.

Pour rendre nos propos plus intelligibles, disons qu'une théorie qualifiée de "conspirationniste" veut qu'à la fin de la seconde guerre mondiale, une certaine quantité d'allemands auraient pu quitter leur mère patrie pour l'Antarctique. Comme le veulent les données dont on dispose à propos de la WW2, Hitler aurait été en contact avec les représentants d'une race supérieure qui vivrait au centre de la Terre (théorie de la Terre creuse), disposant "naturellement" d'une technologie bien plus évoluée que la nôtre. Cette race aurait commencé à aider les nazis dans la production d'armes secrètes évoluées se présentant sous la forme de "soucoupes volantes". C'est là que l'on parle notamment des modèles Vril et Haunebu, entre autres, ou encore le fameux Andromeda pour ne citer que ceux-là. Toutefois, fortement contrariés par l'avancée des Alliés, les bombardements incessants, le front russe, les travaux de sape de la résistance, leur propre cloisonnement interne, les allemands n'auraient pu mener cette mission à bien dans les temps, de manière à changer le cours de la guerre en leur faveur. Raison pour laquelle ils auraient organisé en toute hâte et discrétion, cette expédition en vue de l'achever (tout en sauvant leur peau).

Tout cela peut paraître parfaitement invraisemblable. Par contre, on peut facilement imaginer que les nazis aient tenté non pas une mais plusieurs expéditions ou opérations dans le but de changer le cours des événements et de tirer leur épingle d'un jeu dans lequel ils étaient bien mal embarqués en 1944 et plus encore en 1945. Cette dernière année correspond d'ailleurs à l'explosion de la première bombe atomique et l'on peut s'estimer heureux que les allemands aient également perdu la course contre la montre, dont la bombe était l'objectif. S'ils en avaient disposé, nous ne serions pas ici pour vous en parler... Mais avaient-ils réellement les moyens de renverser la vapeur ?
Contrairement à ce que l'on pourrait s'imaginer, bien que la situation était effectivement des plus préoccupantes (débarquement allié en Normandie, front russe, problèmes internes et d'intendance, etc.) les allemands avaient encore des ressources. Ils disposaient notamment d'un incroyable staff de sommités scientifiques, lesquels "pondaient" parfois des appareils capables de faire de sérieux dégâts, doués de performances époustouflantes et bien en avance sur leur temps. Les Alliés, en arrivant sur place, se rendirent d'ailleurs compte de l'incroyable avance scientifique des allemands dans certains domaines. Ils ne manquaient forcément pas de main d'oeuvre puisqu'ils se la procuraient à très bon compte sur le dos des malheureux évoluant dans leurs camps de concentration. Ils auraient surtout découvert certains "secrets" (anti-gravité, rayon de la mort, énergie magnétohydrodynamique (MHD) etc. qui, à condition de pouvoir être exploités à temps, auraient pu, effectivement, modifier les choses de manière déterminante. Mais disposaient-ils vraiment de ces secrets et ont-ils essayé de les développer en dehors de l'Allemagne, telle est la question ?

Ce qui fait se tendre les oreilles, c'est que l'on dénombra environ 200 000 disparus allemands, en dehors des pertes calculées et un nombre important de sous-marins qui manquaient à l'appel. Il y a donc là un matériel important et un contingent non négligeable qui restaient théoriquement disponibles et qui, peut-être, a effectivement participé à une telle opération. Cependant, en l'absence de preuves formelles, cela ne demeure bien sûr qu'une théorie. Seulement voilà, l'histoire du U-864 figure peut-être parmi les "preuves" qui nous manquent. Voici l'histoire de ce fameux sous-marin, qui hante encore les côtes norvégiennes...
Pendant toute sa carrière, l'U-864 fut commandé par le Korvettenkapitän Ralf-Reimar Wolfram. Lancé le 9 décembre 1943, il fut d'abord affecté à la 4è flottille de sous-marins (4. Unterseebootsflottille) dans laquelle son équipage s'entraîna jusqu'au 31 octobre 1944. Le 1er novembre 1944, il fut réaffecté à la 33è flottille de sous-marins (33. Unterseebootsflottille), une unité de service actif.
Le 5 décembre 1944, l'U-864 appareilla de Kiel pour une mission particulière, il s'agissait d'une opération secrète destinée à acheminer des technologies et des savoirs aux Japonais pour changer le cours de la guerre dans le Pacifique. Cette opération était l'opération Caesar. Après être sorti du canal de Kiel sans encombre, les incidents se multiplièrent : un échouage qui le mena au parc à U-Boot Bruno à Bergen pour réparation, la découverte de l'opération Caesar par les alliés grâce au décodage de messages, le bombardement du bunker Bruno le 12 janvier 1945 ce qui retarda les réparations, l'envoi du HMS Venturer dans le secteur et enfin une avarie moteur à tribord le 8 février alors qu'il reprenait sa route pour le Japon. Cette avarie le contraint à rebrousser chemin vers Bergen. La fin du U-864, de son équipage et de sa précieuse cargaison se joua à ce moment-là. Évoluant à grand bruit du fait de son avarie, il fut très vite repéré par le Venturer et malgré les tentatives de dissimulation et d'évitement d'urgence de Wolfram, le sous-marin n'échappa pas à une quatrième torpille du lieutenant James S. Launders, commandant du Venturer, qui l'expédia au fond de la mer du Nord, non loin de l'île de Fedje, le 9 février 1945. L'opération Caesar fut donc un échec, handicapant un peu plus les Allemands et l'armée japonaise.

L'Opération Caesar fut une mission secrète allemande qui se déroula à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son objectif était d'acheminer au Japon, par sous-marin, des réacteurs de Messerschmitt Me 262, du mercure ainsi que des scientifiques allemands et japonais, pour changer le cours de la guerre dans le Pacifique. Le sous-marin concerné était l'U-864, qui partit de Kiel fin 1944 et qui fut coulé le 9 février 1945 par le HMS Venturer au large de l'île de Fedje près de Bergen en Norvège.
Avec l'avance des troupes alliées et la capture de bases marines et aériennes, les derniers espoirs du régime nazi étaient d'une part les Vergeltungswaffen, armes de représailles telles que le V2, d'autre part l'acheminement des dernières découvertes militaires et technologiques à Penang pour changer le cours de la guerre dans le Pacifique et découvrir le front européen. Cet espoir se traduisit par la mise en place de l'Opération Caesar. Le 5 décembre 1944, l'U-864, sous marin de Type IX, partit du canal de Kiel, dans le Schleswig-Holstein. A son bord, les plans et des réacteurs de Me 262, des scientifiques japonais et allemands, et environ 65 tonnes de mercure réparties en 1 857 flasques d'acier, stockées dans les cales. Sa route devait l'emmener de la Baltique en mer du Nord, pour contourner les îles britanniques puis l'Afrique par le cap de bonne Espérance : le voyage allait donc durer de longs mois, mais l'équipage partait confiant, car l'U-864 n'avait jusqu'alors pas connu d'avaries. Cependant, un échouage accidentel sur le fond de la mer força le capitaine de corvette Ralf-Reimar Wolfram à diriger son vaisseau à Bergen pour effectuer les réparations qui s'imposaient au bunker Bruno. L'opération secrète ayant été décryptée par les alliés et les réparations tardant, un raid fut mené le 12 janvier 1945 par la RAF : 32 Lancasters équipés de bombes Tallboy ainsi qu'un bombardier Mosquito.

Ainsi donc, le U-864 disparut "corps et biens" au large de Fedge. Faisait-il cavalier seul ou faisait-il au contraire partie de l'expédition que nous soupçonnons ? Nous n'aurons pas ici la réponse à cette question mais nous rassemblerons des éléments troublants.
Ce qui est certain c'est que la destruction du U-864 provoqua une catastrophe écologique sans pareil, encore toujours d'actualité, en raison du mercure contenu dans ses soutes. On a vu que le sous-marin transportait effectivement la bagatelle de 65 tonnes de mercure réparties en 1857 flasques. Avec ses scientifiques allemands et japonais, ses pièces ou plans de Me 262 (les premiers avions à réaction !), voilà qui constituait un bien étrange chargement ! Ne serait-ce que pour les deux derniers éléments cités, les intentions de l'opération étaient claires : les allemands ne se déplaçaient pas pour jouer à la pétanque ou alors rarement partie de boules n'aurait fait autant de bruit et de dégâts. Mais ce qui interpelle, ce sont surtout les 65 tonnes de mercure. Car à quoi pouvait-il bien servir ?
On imagine mal que cela aurait été pour la réalisation de miroirs ou à seul usage médical. Cela aurait permis de fabriquer beaucoup de thermomètres, mais ce n'est pas ce qui permet de gagner la guerre ! On ne croit pas plus que les allemands allaient - tout de suite du moins - se lancer dans la prospection de l'or. Que reste-t-il donc comme autres utilisations possibles du mercure ? La plus évidente est la fabrication de fulminate de mercure servant à la réalisation d'amorces ou de détonateurs. Mais bien que cela aurait pu aider, on imagine aussi très mal que les allemands aient pu espérer renverser le cours des choses dans une guerre classique. Tel n'était d'ailleurs pas le but avoué non plus. Que reste-t-il donc ?

Il reste que le mercure intervient bel et bien dans la MHD ou MAD, en tant que seul métal liquide, que l'hypothèse d'une technologie très avancée et en cours de développement, peut-être en phase d'aboutissement n'est pas si absurde qu'il n'y paraît. La théorie conspirationniste peut donc se poursuivre, d'autant que le U-864 n'était peut-être pas le seul sous-marin concerné. Sinon, il paraît clair que son seul équipage n'aurait pas pu entreprendre un but aussi ambitieux que l'implantation d'une base secrète en Antarctique. Signalons également que, avaries ou pas, le trajet emprunté par le U-864 est pour le moins équivoque. Ou allait-il finalement ?
S'il allait au Japon, soit il poursuivait "tout droit" après la Norvège et se trouvait contraint de naviguer entre le continent américain et la Russie, ce qui n'était sans doute pas le cap le plus engageant dans ces circonstances.
Autrement, il lui fallait contourner le continent africain (en frôlant le Groenland) et si, au lieu de tourner "à droite" au premier carrefour, il continuait "tout droit", il arrivait en plein sur l'Antarctique ! La tierce solution était de traverser par la manche, ce que chacun conviendrait de qualifier de suicidaire.
Par ailleurs, les Alliés n'étaient-ils pas au courant de la dangerosité de la cargaison du sous-marin à en juger par les forces qu'ils envoyèrent pour le descendre (par le fond) en bénéficiant d'ailleurs de pas mal de chance ? Et cerise sur le gâteau, dans un combat épique au cours duquel un sous-marin détruisit pour la première fois un autre sous-marin également en plongée, l'appareil allemand pouvait tirer une vingtaine de torpilles là où le Venturer ne pouvait en envoyer que 4...
Jusqu’à plus ample informé, les choses resteront donc un mystère. Un mystère d'autant plus épais que l'étude de l'épave révélerait qu'il manquerait une partie du sous-marin (ou que l'on préfère en taire le contenu) et, justement, que contenait-elle ? Jusqu'ici, toutes les investigations se sont soldées par autant de coups dans l'eau.

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