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A ce stade de l'enquête, il est toujours impossible d'y voir
nettement plus clair. Tout ce que nous savons, c'est qu'il
serait question d'un trésor, mais nous n'en savons guère plus.
La lecture des sites traitant de Rennes-le-Château est certes très
intéressante et la biographie de l'abbé Saunière se doit d'être
rapportée dans nos pages tant elle comporte de mystères
(voir Abbé
Saunière) mais sans en dire réellement davantage, elle fait
hardiment une connexion entre la fortune de l'abbé, lequel aurait
dépensé la coquette somme de plus de trois millions d'euros étant
donné qu'il aurait pu en dépenser encore tout autant si le trépas
n'avait pas mis un terme à son existence (pour ceux que la
conversion rebute, disons tout de même que cela représente au bas
mot 120 millions de francs belges ! Près de 3 millions d'euros !) Un point important est
toutefois à relever, c'est que personne ne semble avoir mis la main
sur ledit trésor et que celui-ci serait donc resté intact si l'on
excepte les ponctions réalisées par l'abbé. Nous avons de
multiples raisons de croire que les ponctions en question n'ont pas
égratigné l'étendue du trésor. Mais ne brûlons pas les étapes !
Procédons au contraire avec ordre et méthode.
Tout d'abord d'où viendrait ce trésor et de
quoi se composerait-il ?
La réponse semble couler de source. Ou bien le trésor en
question est aux mains du Vatican, auquel cas on peut supposer que,
de très longue date, la perpétuation de l'Église et de la foi
chrétienne catholique se trouve aux mains de fieffés charlatans qui
ne propagent la tradition que par souci financier (le comble !) et
pour éviter le bouleversement voire l'extinction de cette religion
(à mois que les différents successeurs ne soient systématiquement
mis à l'écart du secret que ne détiennent que quelques rares
privilégiés...) - et hélas ! il semblerait que, par le passé,
l'Église se soit déjà rendue coupable d'actes plus ou moins
similaires - ou bien ce trésor est toujours "dans la nature".
Le trésor en question se composerait notamment de la fortune
éventuellement amassée par le couple Jésus - Marie-Madeleine (une
fortune personnelle en "monnaie" dont la valeur est difficile à
évaluer mais qui ferait à coup sûr une révolution dans le monde des
ventes aux enchères. A celle-ci pourrait s'ajouter un
important patrimoine constitué de dons divers (dans le cas où Jésus
aurait bien été crucifié et reconnu comme un Messie) mais aussi
d'autres éléments issus de l'Ancien Testament, tels que l'Arche
d'Alliance, le trésor de Salomon, le trésor des trois Rois, pour ne
citer que ceux-là et si la chose devait s'avérer exacte alors, par
comparaison, Bill Gates apparaîtrait comme un clodo à côté.
Pour le cas où Jésus serait mort bien après la date admise
historiquement, il existerait alors éventuellement un tombeau qui
vaudrait son "pesant d'or". Dans l'autre cas, entendez par là
dans le cas où le corps de Jésus (le fils de Dieu) serait resté sur
terre et serait enfermé dans un "cercueil", aussi. Mais en
plus, cela amènerait une révolution sur le plan religieux.
Dans le cas où l'Arche d'Alliance figurerait parmi les éléments du
trésor, la révolution ferait office de séisme mondial, la puissance
(éventuellement récupérable sur un plan militaire !) de l'Arche étant
incommensurable, et constituerait une preuve incontestable de
l'existence de Dieu qui mettrait sous l'éteignoir toutes les autres
religions (vous imaginez ?)
Tout ceci semble relever de la plus haute fantaisie tant un tel
trésor serait colossal. On peut difficilement admettre, par
exemple, dans le cas de l'Arche d'Alliance, qu'aucune grande
puissance n'ait jamais pu s'en saisir ou que personne n'ait jamais
cédé à la tentation de la "vendre". Mais nous épiloguerons sur
de tels points ultérieurement.
A tout le moins, on peut imaginer que les Templiers, dont l'existence ne peut en aucune façon être mise en doute, aient pu amasser une fortune tout particulièrement conséquente, digne à elle seule d'animer toutes les convoitises. Évidemment, si les éléments précédents s'ajoutent à ce dernier, cela fait beaucoup. Nous pouvons de toute façon partir du postulat que ce trésor seconde version existe. D'aucuns aiment toutefois à penser que le trésor serait plutôt constitué de documents, de parchemins qui revêtiraient une importance capitale.
Mais où se trouverait donc ce fabuleux
trésor ?
Pour répondre à cette question, on est bien obligé de revenir sur la
question de l'historicité de Jésus-Christ que nous évoquons
dans la partie réservée aux membres. En effet, s'il pouvait
être établi de façon certaine et définitive que Jésus ne provient
finalement que d'un mythe, il ne serait alors plus question
d'épiloguer sur une éventuelle descendance, ni sur l'intervention de
Marie-Madeleine ou de son statut, une grande partie du trésor serait
à mettre aux oubliettes à tout jamais.
Cependant, ce serait aussi passer sous silence l'aspect
Sacré Graal
de l'affaire. Une facette de l'histoire que Dan Brown et son
Code da Vinci mettent en évidence en présentant la quête de ce que
nombre de personnes imaginent comme un calice précieux orné d'une
multitude de pierres précieuses comme n'étant en fait que la
connaissance de la réalité historique, du statut de Marie-Madeleine,
à savoir sa qualité de "mère universelle" sur un plan philosophique
et irradiant sur la condition de la Femme, avec pour corollaire une
descendance éventuelle. Et cette descendance, protégée à
travers les siècles par les Chevaliers du Temple, le Prieuré de Sion
ou d'autres sociétés secrètes ou pas, ne peut évidemment pas
provenir d'un mythe.
Pour sa partie occidentale, la théorie la plus communément admise
est donc la France : le trésor se situerait quelque part dans
l'Hexagone, la figure à six côtés.
Et, dans le domaine du surnaturel, le chiffre 6 est un chiffre lourd
de signification puisque le célèbre chiffre de la bête n'est autre
que 666.
Qu'est-ce que cela vient faire ici ? Apparemment rien, en
réalité beaucoup de choses. Nous savons que l'affaire de Rennes-le-château est étroitement reliée au Da Vinci Code. Dan
Brown s'est incontestablement inspiré du mystère régnant sur l'abbé
Saunière (qui vouait un culte particulier à Marie-Madeleine pour lui
avoir dédié son église) et la première victime de son roman
s'appelle Jacques Saunière, un parent de Sophie Neveu. La
théorie de Dan Brown passe par Saint Sulpice, la Rose-ligne,
l'ancien méridien, le cadran solaire universel initialement utilisé
pour la fête de Pâques. La clef de voûte se trouve à
Saint-Sulpice d'après Saunière et le CDV. Or celle-ci désigne
le point culminant selon un angle de 90° par rapport au sol.
Cependant, si on se base sur les théories mettant en doute
l'historicité de Jésus, le fait que Marie-Madeleine, la pécheresse
des évangiles, aurait été plutôt une adepte du
hiéros gamos, on
rejoint effectivement l'idée selon laquelle toute la religion
chrétienne catholique serait en fait basée sur l'ancien culte du
soleil, comme le fait justement remarquer Michel Bernard dans sa
théorie du UN. Nous retrouvons le rapport avec Mithra (voir
notre article dans la zone réservée aux membres), le fait que le
jour du seigneur des chrétiens soit le dimanche (Sunday en anglais,
soit "le jour du soleil" dans sa traduction). A la manière de
Léonard de Vinci, Dan Brown nous livre un message intrigant : 666,
nombre de la bête et de l'apocalypse, entendez la fin du monde - 666
aussi le nombre de losanges composant la pyramide du Louvre (Mona
Lisa, dont le cryptogramme est Amon l'Isa) sur ordre d'un François
Mitterand très versé en ésotérisme et surnommé l'oeil du Sphinx) un
Louvre également détenteur du Saint Graal d'après le CDV (mais ça,
c'est pour le roman, le nombre de losanges n'est d'ailleurs pas
exact !). Cette même fin du monde aurait été prédite non
seulement par Saint Malachie, mais aussi par Nostradamus dans ses
Centuries. Somme toute, la fin du monde ainsi présentée (sur
un plan philosophique) pourrait coïncider avec la découverte du pot
aux roses quant à la lignée de Jésus (via M.M) et comme tout trésor,
il faudrait se contenter de quelques parchemins écrits en latin,
contenant d'ailleurs eux-mêmes un code, peut-être une sépulture et,
finalement, un trésor beaucoup plus classique (bien que tout
particulièrement confortable), celui de Blanche de Castille ou celui
des Wisigoths par exemple.
Et à partir de là, contre toute attente, tout va se mettre en place, comme par enchantement...
A noter que tout au début de cette affaire, alors que je compulsais d'anciens documents du GESO, je me suis rendu compte que la première acquisition de ce dernier fut un exemplaire de la revue "Inexpliqué" dont le premier article traitait de... Rennes-le-Château (Il m'était absolument impossible de prévoir le coup pour ce qui allait en être un quart de siècle plus tard !) et, entre autres, les fameuses cartes découvertes contenaient plusieurs images représentant des scènes de tauromachie de Picasso. (voir Mithra et la corrida)