Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Contre argumentation massue (suite 4)


Nous allons continuer de parler de Jacques Théodor parce que, dans cette affaire d'Arc-Wattripont, il avait incontestablement joué un rôle central en faisant figure d'autorité quasi incontestable. C'était un peu le Randi belge, le scientifique diplômé universitaire (immunologue), démystificateur par excellence, chef de file du mouvement zététique (" l'entreprise de démolition du surnaturel et du paranormal" ), ancien chercheur du CNRS et instigateur avec Gérard Majax et Henri Broch, du grand prix défi international, bref le CV à rallonges qui donnait toute autorité en la matière et, en l'occurrence, pour servir d'acteur principal dans l'émission télévisée de la chaîne belge, où l'autre acteur principal, à savoir le Président du CERPI, en avait " pris plein la poire pour pas un rond" ou, si vous préférez : " avait été descendu en flammes" .
Dans la page précédente, nous avons déjà remis une bonne partie des horloges à l'heure en voyant par exemple que le " spécialiste" confondait déjà entre radiesthésie et exorcisme, que sa nuit passée seul dans la maison soi-disant hantée avait bien peu de chances de reposer sur un fondement quelconque et, en tous cas, de prouver quoi que ce soit, que de toute manière il était forcément arrivé trop tard pour pouvoir juger valablement de quoi que ce soit, mais le grand chef de la démystification n'en n'était pas resté là et avait fait sa petite démonstration de " détection radiesthésique" à l'aide d'un cintre afin de se moquer en désignant le journaliste comme étant un " démon" En somme, même si l'on sait qu'il s'agit de dérision, ce n'était pas non plus bien loin de la vérité.
Mais un autre petit passage de l'émission (dont nous ne pourrons malheureusement pas publier l'extrait vidéo) a retenu toute notre attention car il vaut son pesant d'or. Pour bien le comprendre, il suffit de se rappeler que les gendarmes, vexés de ce que leur hiérarchie ne les croyait pas à propos des phénomènes dont ils étaient pourtant témoins privilégiés, avait filmé une scène enregistrée sur K7 vidéo, laquelle avait été immédiatement saisie par le Parquet du Procureur du Roi pour devenir ensuite totalement inaccessible à quiconque, sauf que deux personnes eurent le privilège de pouvoir faire exception à cette règle en étant toutefois priés de prêter serment sur l'honneur de ne jamais en révéler quoi que ce soit et à qui que ce soit.
D'après le reportage télévisé dont nous parlons dans ce dossier, Jacques Théodor détenait une copie de cette vidéo dans son garage et elle avait permis de voir que... l'on n'y voyait rien sur cette vidéo, en matière de phénomènes surnaturels ou paranormaux. OK. Cela prenait le Président du CERPI complètement en porte-à-faux et en bien mauvaise position pour le reste de l'interview.

Déjà, on pouvait se poser la question logique de savoir pourquoi le parquet se faisait si inflexible et pourquoi deux personnes auraient dû prêter serment sur l'honneur de ne rien révéler, etc. s'il n'y avait rien sur cette vidéo !

Mais aussi (et surtout), dans l'émission en question, Jacques Théodor se fait présenter comme l'auteur du livre " Les fraudeurs du savoir" (Edts Matière grise) dont l'ancien titre était : " un regard normal sur le paranormal" et explique qu'il n'a pas du tout été séduit par l'affaire d'Arc-Wattripont ni " in situ" (nous avons vu ce qu'il en était à la page précédente) ni dans la K7 vidéo des gendarmes car, ajoute t'il, on pouvait y voir un matelas qui entrait en lévitation mais cela pouvait s'expliquer facilement avec des cordes que l'on tire, enfin ! (Le " enfin" signifiant en fait : bien sûr, évidemment, ça coule de source, etc...)

Alors, Monsieur Théodor, hélas ! est décédé entre temps et ne pourra donc plus jamais nous expliquer comment il a pu faire pour voir ce matelas entrer en lévitation sur une K7 où l'on ne voit rien (??) et que le Parquet a refusé de montrer à l'équipe de la chaîne de télévision " par peur du ridicule" . Il ne pourra plus nous expliquer non plus comment trois gendarmes présents sur place (oui, car nous avons vu la K7 aussi !), qui n'avaient pas leurs yeux dans leurs poches, se trouvaient tout près du jeune homme, Éric Barbé pour ne pas le citer, auraient pu ne pas voir les grosses cordes en question (???). Tant qu'on y est, quelqu'un pourrait-il nous expliquer pourquoi on a prétendu aux époux Dubart que les images étaient brouillées ou toutes noires alors que ces images, sans être hollywoodiennes bien sûr, car l'appareil était très classique, étaient de bonne qualité et en couleurs s'il vous plaît ? Au même chapitre, nous aimerions savoir si, sur cette unique base, l'enregistrement aurait pu être de nature à provoquer une " panique générale" (???) à moins bien entendu qu'il y ait bien d'autres choses à voir sur cette K7. Sinon, cela ferait du " Whâââ ! Maman ! Un matelas qui se soulève !" Dans tout cela, c'est étrange, le Parquet accepte du bout des lèvres, que deux privilégiés puissent seulement voir le contenu de la K7, mais Jacques Théodor disposait d'une copie qu'il conservait dans son garage... et apparemment tout à fait disposé à parjurer son serment auprès d'un journaliste (Il y a forcément quelque chose qui cloche dans cette histoire !) Notre enquête ultérieure, bien plus fouillée que " celle" de la mascarade proposée par la télévision (vous aurez remarqué que, nous aussi, nous pouvons nous moquer des enquêtes des autres en mettant des guillemets, qui ont leur importance ! là où il faut...) a démontré que d'autres personnes disposaient aussi d'une copie de la K7, dont notamment un gendarme qui a malheureusement vu sa copie subir les effets bien naturels de ses enfants en bas âge. A la rigueur, en suivant cette logique, on serait en droit de se demander si des dizaines de personnes ne pourraient pas disposer de la même copie ! (Un gendarme qui réalise donc une copie d'une K7 sur laquelle il n'y a rien à voir...?) Et Jacques Théodor dispose d'une autre copie (fournie par le parquet ?) dans son garage ! Ben voyons : un garage sécurisé comme fort Knox puisque la K7 détiendrait des secrets d'état ?
Pour moi les choses sont claires : il y a forcément un truc qui ne va pas dans cette affaire de K7 !

Dès lors, toute cette histoire de K7 ne tient plus debout dans la critique subie par le Président du CERPI. Mais ce qui est incontestablement vrai, c'est que NOUS avons sollicité auprès du Parquet de Tournai de pouvoir ne fusse que " voir" le contenu de la K7 et que cela nous a été refusé. Ce qui semble vrai, c'est que l'équipe de la chaîne télévisée ait reçu la même réponse que nous.

Dans un autre ordre d'idées on pourrait aussi dire " quid" du grand prix défi zététique international de Jacques Théodor à propos de la maison " hantée" (ou du poltergeist) puisque son instigateur principal s'y trouvait. Mais comment aurait-ce été possible vu le nombre d'arguments contre cette hypothèse. D'abord, Jacques Théodor n'aurait strictement rien pu apprécier puisqu'il est arrivé trop tard, c'est-à-dire après les pics d'intensité des 5 et 6 janvier 1993, puisqu'il est fort peu probable qu'il ait passé une nuit seul dans la maison ce qui de toute façon n'avait aucun sens vu que cela se serait alors fait en l'absence de l'épicentre et puisque, manifestement, Jacques Théodor est convaincu qu'il ne se soit rien passé d'extraordinaire dans cette maison. Ah bon ? Dans ce cas, nous allons prendre ce qui est écrit par l'auteur du livre : " Les fraudeurs du savoir" à la page 41 et en apprécier l'extrait suivant

" (...) Plus étrange a été l'attitude des gendarmes (Arc-Wattripont) ou celle des policiers (Ransart); eux dont on aurait attendu une objective froideur vis-à-vis de ces phénomènes quelque peu surnaturels. (...)

Comment faut-il donc comprendre cette curieuse phrase du chef de file des zététiciens qui, donc, abonde dans le sens de l'émission lorsque l'on y dit que rien de spécial ne s'est jamais passé à Arc-Wattripont, sauf dans les agissements d'un doux dingue" . Rien ne se serait donc passé mais il y aurait tout de même tout un comportement très bizarre du Parquet vis-à-vis des gendarmes en témoins directs, une K7 sur laquelle on verrait tout de même au moins un matelas en lévitation (et tout porte à croire qu'il y aurait beaucoup plus...) et reconnaît aux phénomènes (qu'il n'y aurait donc pas... cela devient difficile à suivre !) comme quelque peu surnaturels ? Remarquez que Jacques Théodor utilise bien le terme " surnaturel" et non pas " paranormaux" , or - dans notre optique - cela constitue une énorme différence ! En effet, nous définissons le surnaturel comme l'ensemble des phénomènes inexpliqués à connotation religieuse (peu importe la confession) et donc impossibles à reproduire en laboratoire et donc à être étudiés scientifiquement, tandis que, par opposition, les phénomènes paranormaux sont dépourvus de connotation religieuse, (parfois) reproductibles en laboratoire et donc étudiables scientifiquement. Pour un zététicien qui, d'après feu Jean-Marie Tesmoing aurait pour habitude de considérer un croyant comme un imbécile ou un naïf, c'est absolument incompréhensible.

Mais ce n'est pas tout à propos du grand prix défi zététique international car il se fait que ni les Dubart ni Éric Barbé n'aurait présenté de candidature pour leur participation (au fait qui aurait été concerné le cas échéant : le jeune homme considéré comme possédé ou comme un doux dingue (encore un point sur lequel il conviendra de revenir car là aussi on est à côté de la plaque : notre journaliste n'en n'est pas à une bourde près !) ? Le cas échéant, connaissaient-ils seulement l'existence de ce prix ? On fera une réponse de Normand en disant p'têt ben que oui, ptêt ben que non !" Ce qui est sûr en revanche c'est qu'ils n'ont pas gagné ce prix, pas plus qu'aucun autre candidat du grand prix qui proposait pourtant une somme plutôt confortable au gagnant éventuel (et via une candidate qui y a participé nous savons désormais que lorsque les résultats qui étaient produits étaient trop favorables à la voyante candidate, hé bien, sous prétexte que le protocole utilisé n'était pas assez scientifique, on changeait le protocole pour le rendre plus difficile encore. On a donc vite compris le manège ! C'est aussi ce que dénote un certain Jean-Pierre Girard dans les pages du site de son institut (nous vous invitons à en prendre connaissance et le cas échéant d'agrandir la taille de la police et/ou d'augmenter le contraste). C'est dans cette même page que l'on trouve l'image ci-contre à droite. Sauf erreur, à la simple condition de s'y connaître un tantinet (et il ne faut vraiment pas grand chose !), on croit avoir vite compris où se situait l'impartialité et comment il se faisait que personne n'ait jamais gagné à ce grand prix.

Or donc, Monsieur Théodor, j'aurais aimé pouvoir participer avec vous à cette émission-débat qui avait été envisagée par la chaîne de télévision belge dont il est toujours question ici. Mais ce projet semble avoir été abandonné. En tous cas, de toute façon, à l'époque du tournage du reportage on me proposait précisément la date où l'on savait fort bien que je devais être hospitalisé. Quoi qu'il en soit, je n'en dirai pas plus vu que vous êtes décédé et que, moi, je ne m'attaque pas aux personnes qui n'ont pas la possibilité de se défendre. Heureusement, il n'est jamais trop tard pour rétablir la vérité et il se fait que votre témoignage est désormais nul et non avenu.

Monsieur Théodor, en tous cas, merci d'avoir vous-même, sans le savoir, démontré qu'il se passait bien des choses bizarres à Arc-Wattripont. Bien sûr, il fallait un peu de perspicacité... comme dans certains cas où il faut bien sûr une certaine dextérité...

Avant d'en finir avec ce thème, j'aimerais aussi aborder quelques sujets ayant impliqué Jacques Théodor...

L'extrait suivant émane de " l'effet G" livre de Jean-Pierre Girard, dans lequel, concernant les contrôles dont faisaient l'objet ses expériences, se montrait dépité que l'on ne procède pas à une inversion de la charge de la preuve. Expliquons-nous : normalement, c'est à la personne qui prétend à un phénomène quelconque de faire la démonstration de son authenticité, seulement voilà :

" Cette expérience n'a bien entendu pas convaincu les " rationalistes" . On ne voit d'ailleurs pas ce qui pourrait le faire puisqu'ils détiennent la vérité. Ce que l'on peut remarquer au passage, c'est que lorsqu'il n'y a pas de contrôle d'illusionniste, bien entendu il y a fraude. Lorsque l'illusionniste est présent, qu'il procède à une fouille et ne détecte rien, il est complice. Lorsque ce dernier est lui-même contrôlé par un huissier, celui-ci est sans doute un incompétent. S'il y a des photos, c'est insuffisant. Lorsqu'il y a un film, on accuse un montage factice. Enfin, les cas de modifications de la structure moléculaire du métal, d'impossibilité de pliage par simple pression musculaire due à la résistance de l'alliage, ils répondent : " C'est trop compliqué, il faudrait ramener cela à des expériences plus simples" . En bref, il y a beaucoup d'irrationnel dans la démarche de ces " rationalistes" . (...)" Ceci ne concernerait pas Jacques Théodor en particulier mais bien les rationalistes en général. Sauf que, dans le cas présent, était aussi impliqué un certain professeur Dierkens (vous savez... celui que j'avais proposé pour le tournage du reportage et que le journaliste avait récusé car c'était un convaincu... Drôle de remarque à propos de ce quasi-savant doublé d'une fort belle personne sur le plan humain. Alors prenons un autre extrait du même livre et du même auteur (JT) et notre commentaire à ce propos :

" Ainsi, lorsque Jacques Théodor signale dans son livre " Les fraudeurs du savoir" que le professeur Dierkens s'est joliment fait duper (par Jean-Pierre Girard) nous nous permettons de nous demander ce qui justifie une telle appréciation formulée ad hominem, sur quels arguments scientifiques celle-ci se base, si elle ne se baserait pas plutôt sur des éléments aprioristiques ou subjectifs complètement étrangers à un protocole défini, bref - pour parler plus simplement - s'il ne s'agirait pas d'un propos exprimé par le dépit de ne pas pouvoir trouver d'explications, autres que simplistes et/ou minimalistes ?"

Continuons avec les réactions de " rationalistes" avec le fameux Peoc'h auquel nous consacrons une page dans ce site. Par opportunisme, disons ceci :

Cela dit, ce qui est juste est juste et si les expérimentations de Peoc'h étaient entachées d'erreurs, on ne pouvait pas non plus se permettre de les valider.
C'est justement ce qui nous a fait tiquer : d'un côté cet acharnement à nier la validité des expériences de Peoc'h, que l'on peut très bien lire dans
le livre de Jacques Léon Theodor : " Les Fraudeurs du Savoir" (anciennement " Un regard normal sur le paranormal" (Éditions Matière Grise) et puis, de l'autre, cette fin contradictoire (au moins en apparence) qui consistait à écrire au Comité du prix Ig Nobel, pour que le Dr Peoc'h puisse être nominé en vue de l'obtention de ce prix...
L'astuce réside dans le fait qu'il s'agit du prix Ignatius Nobel et non Alfred Nobel et que le premier est " le prix de l'infamie" , un prix dont on se passerait donc volontiers. Bis repetita.

Nous en resterons là, nous pensons avoir largement démontré que son intervention dans l'émission était totalement déplacée, à la limite du ridicule, ce qui réhabilite le CERPI au moins sur ce thème (mais nous avons déjà bien redressé la barque dans les pages précédentes), nous avons cité quelques exemples dont on aurait pu se passer mais tant le défunt Jacques Théodor que le journaliste aimaient enfoncer les gens tant et plus (qui plus est, probablement en parfaite connaissance de cause de ce qu'ils avaient tort) et, nous, nous nous contentons de renvoyer la balle. Dommage que l'on nous ait tiré dessus à la mitraillette !

SUITE DU DOSSIER - PAGE PRÉCÉDENTE - SOMMAIRE - HAUT - ACCUEIL