Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Stella

Ces derniers temps, le CERPI semble avoir le chic pour se trouver des médiums réellement hors du commun, bien que cela apparaisse aussi un peu comme un pléonasme : un médium n'est-il pas, dès la base, un être hors du commun ? On connaît toutefois aussi le CERPI pour être lent à la détente en ce qui concerne l'authentification des facultés prétendues d'une personne. S'il n'en allait pas ainsi, notre crédit aurait tôt fait de basculer et d'être mis à mal. Aussi, nous avouerons que, pour l'instant, nous n'avons pas encore authentifié Stella, notre nouvelle correspondante (ça, au moins c'est certain !) en tant que médium. Mais vous pourrez juger par vous mêmes que l'approche qui la concerne est largement éloquente et prêche tout à fait pour une sensibilité que l'on pourrait au moins mettre en rapport avec le domaine médiumnique. A tout le moins, vous le constaterez également, il y a déjà certainement une honnêteté irréprochable et de bon aloi, le reste s'annonce donc de la meilleure veine.

Comment avons-nous fait la connaissance de Stella ?

Dès le départ, les choses commencent plutôt bien. On pourrait dire que cela s'est passé "par hasard" ou presque et par un cheminement désormais bien connu. Stella a lu "La vie de l'autre côté" de Michèle Decker (que l'on ne présente plus), elle s'est intéressée à son cas, dans lequel elle se retrouvait plus ou moins. Via ses recherches, elle est tombée sur le site du CERPI... Voilà donc un processus devenu plutôt "standard" (bien que, dans la famille, on parle plutôt mauves et blancs...) Étant donné que Stella avait, un peu comme Maria-Theresa, réalisé certaines expériences troublantes de précognition, attestées par les actualités multiples d'alors (le crash aérien aux USA, les fouilles dans sa région à propos des tueurs du Brabant pour ne parler que de cela, éprouvé certaines manifestations surnaturelles (apparitions d'entités à connotation nettement religieuse) et même des matérialisations d'objets (dont nous parlerons plus loin), Stella avait bravement rempli le formulaire de demande d'intervention en cas de hantise. Mais elle s'est ravisée, comprenant que le cas n'était pas exactement approprié. Ses coordonnées étaient toutefois parvenues jusqu'à nous et c'est là que les choses commencent à devenir étranges...

Elles deviennent étranges tout d'abord dans une mesure assez limitée parce que s'inscrivant simplement dans le contexte d'un heureux hasard : Stella habite Élouges, une localité bien connue de notre administrateur principal puisqu'il y passe presque quotidiennement avec son bus. Le monde est petit, voilà : cela se limite à cela ! Le coup de téléphone que nous lui avons donné allait toutefois jeter la lumière sur des points bien plus exceptionnels !

Le cas de rencontres avec des entités religieuses, la Vierge Marie par exemple, est déjà assez rare que pour être mentionné. Mais tout comme pour Maria-Theresa, nous n'avons aucun moyen de vérifier et nous sommes bien obligés de nous baser sur un simple témoignage. Jusque là, c'est donc encore relativement "peu" (si l'on peut dire). A partir du moment où cette dame nous annonce qu'elle a découvert chez elle (sans trop savoir s'il s'agit d'objets qui se trouvaient déjà là ou bien s'ils sont "apparus") des munitions assez bizarres - n'oublions pas que la localité était alors en pleine période de fouilles en rapport avec les tueurs du Brabant, fouilles se déroulant à deux pas de là - et qu'elle signale tout de go (sans pourtant avoir de réelles connaissances en matière de munitions, comme la plupart des éléments féminins) qu'elles n'ont aucun rapport avec les faits mais bien avec des ressentis en rapport avec 40-45, nous tendons l'oreille !

Une fois que Stella nous annonce que des objets religieux, des objets de dévotion (un chapelet avec une croix et une autre croix assez mystérieuse) sont apparus (certain par deux fois d'ailleurs) dans son domicile et que ces objets sont à notre disposition pour examen, nous commençons à nous intéresser sérieusement à l'affaire et proposons un rendez-vous. Accessoirement, Stella s'adonne à l'écriture automatique, lit le Code da Vinci et y trouve des coïncidences, fait état d'autres expériences troublantes, ce qui achève de nous décider.

Le rendez-vous se passe bien. Très bien même. Stella affiche immédiatement un caractère pleinement compatible avec "l'esprit CERPI" : On ne crie pas au loup, on ne prend pas des vessies pour des lanternes, on ne voit pas la queue du diable partout. On présente, on témoigne, on propose, on étudie, on analyse... et on ne manque pas d'humour non plus ! Par quelques subtilités dont il a le secret, notre administrateur principal comprend rapidement que son interlocutrice est honnête, ce qui est déjà la qualité de base indispensable. M.Vanbockestal reconnaît immédiatement aussi de l'écriture automatique dans un carnet, Stella note tout. Il y a tant à dire que tous les sujets ne peuvent pas être abordés le jour même, il faudra une autre entrevue. Mais le boss ne repartira pas les mains vides. Il reçoit de Stella le fameux chapelet, la petite croix et les munitions dont il avait été question au téléphone, pour examen s'entend - pas question de se les approprier. Jusque là, tout reste encore normal. Il n'y a rien d'extraordinaire. Des munitions de 40-45 ? Allons donc, il faudra investiguer pour le confirmer. Une petite croix très anodine en apparence, sauf qu'elle serait apparue chez Stella ? Là aussi il faudra faire des recherches... Quant au chapelet, il a déjà été authentifié par l'abbé de la localité. Bon ! Nous ne commettrons pas l'indélicatesse de mettre sa sagacité en doute, nous avons du travail avec le reste.
Mais M.Vanbockestal manque tout de même de s'étouffer avec sa moustache lorsque Julien, le mari, lui tend une petite loupe et qu'il distingue une date sur la croix: 1892 !
Ah voilà au moins qui n'est pas banal : un objet dont l'existence nous fait traverser un siècle complet et même encore plus, cela peut compter! Les inscriptions sont en latin. Le boss en traduit une partie, il est question de Léon XII ou Léon XIII (les caractères sont minuscules). Le mari a, entre temps consulté le PC portable : en 1892 c'était bien Léon XIII qui était pape.

Ce sont les investigations concernant cette croix et les cartouches qui vont devenir des plus intéressantes et vous pourrez en suivre le compte rendu à partir du fichier suivant, disponible en cliquant ici.

Le cas Stella aura au moins eu ceci de particulier et de singulier de représenter non plus une "fiche" mais un dossier avec, d'entrée de jeu, plusieurs analyses. C'est une première !

Mais il faut dire aussi que Stella n'a pas sa langue dans sa poche... vous comprendrez mieux en lisant son interview.

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