Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

Introduction à la magie blanche

 

Aucun site Web traitant des phénomènes surnaturels et paranormaux digne de ce nom ne saurait passer la magie blanche sous silence. Chacun en a déjà entendu parler, s'est déjà fait plus ou moins une opinion, probablement basée sur des a priori ou a tout simplement rejeté ce point, au même titre que la magie noire, au rang des sornettes.
Fidèles à nos engagements, nous n'allons ni vous contredire ni tenter de conforter votre avis, mais nous allons essayer d'y voir plus clair et, comme c'est souvent le cas, l'étude qui suit aboutit à une myriade de points intéressants.

La magie blanche est, bien entendu et comme son nom l'indique, opposée à la magie noire. Le symbolisme des couleurs nous indique sans mal que la première est favorable, positive, "amie" et donc basée sur le bien. Voilà qui a déjà au moins le mérite d'être rassurant ! Une étude approfondie apporte nombre de nuances dans lesquelles on peut toutefois trouver des sources de conflits, non pas vis-à-vis du principe fondamental antagoniste mais bien internes. Mais mieux vaudrait commencer par le commencement et voir quels sont les principes de la magie blanche.

Un premier principe de la magie blanche expose ce qui suit :
La divinité est immanente et intérieure, c'est-à-dire présente en chacun de nous; elle est aussi bien transcendante et extérieure, présente dans tout ce qui existe.
Il n'y a ici aucune contradiction avec la religion catholique, quoi qu'on en pense ! En effet, il est dit que Dieu créa l'homme à son image et l'on pourrait comparer, à condition d'avoir lu la Bible et de pouvoir en interpréter correctement les écrits, l'être humain à un dieu. Ce n'est pas blasphème que de l'énoncer : chaque homme, chaque être humain est supposé disposer des mêmes pouvoirs que l'"Être Suprême" (que nous supposons, quant à nous, nanti au moins d'un droit de veto et de quelques "armes secrètes". Cependant, à de nombreuses reprises, l'Homme n'a pas mérité ces pouvoirs, les a mal utilisés ou les a "oubliés", volontairement ou non. Dans la plupart des cas, ces pouvoirs en question subsistent toutefois à l'état latent, dissimulés ou perdus sous plusieurs couches de fange qui peuvent porter de nombreux noms (orgueil, égoïsme, instruction, éducation, hérédité, atavisme, péché originel, etc.) Dès lors, en se basant sur cette "simple" assertion, on peut commencer à comprendre que certains individus, approchant la sainteté par un comportement exceptionnel et pur, se débarrassant donc d'une bonne partie des travers humains, vivant dans l'ascèse, aient accès au moins partiellement à ces anciens pouvoirs innés. D'autres, par certaines pratiques (méditation, yoga, arts martiaux, etc.) arrivent à des résultats parfois assez semblables par d'autres voies.
L'explication donnée ici est forcément schématique et résumée faute de place, nous y reviendrons à une autre occasion.

Le divin se manifeste surtout par l'entremise d'une femme; cela explique le grand nombre de femmes adhérant au Wicca, tant dans les temps anciens que de nos jours.
Il faut ici faire une distinction importante et tout d'abord signaler que "Wicca" est un autre nom pour "Magie blanche". La distinction réside dans le mot "surtout" qu'il faut se garder de généraliser en "toujours". La préférence est donc féminine mais elle n'a cependant pas le monopole.
Dieu n'est pas un être asexué. Il s'agit d'une entité masculine. Ne s'agit-il pas du Père céleste ?
Nous n'épiloguerons pas sur une quelconque préférence relationnelle et naturelle de Dieu vis-à-vis du sexe opposé mais il est assez facile de trouver une justification très plausible à cet état de choses. En effet, symboliquement, la femme est "source de vie", c'est elle qui donne naissance. Elle est nettement prédestinée en rapport avec les caractéristiques du bien : la gentillesse, la douceur, la vie, la naissance, la pureté, la Vierge... autant de noms féminins caractéristiques.
Nous nous refusons ici à suivre les commentaires déplaisants de l'homme de la rue qui aura tendance à vouloir rétablir un soi-disant vérité, basée sur des conceptions machistes, l'évocation de représentantes peu vertueuses, etc. Il faut en effet faire ici la distinction entre la réalité au quotidien et les symboles fondamentaux. L'enfant qui vient de naître est aussi qualifié "d'innocent" , cela ne l'empêchera peut-être pas de finir ses jours en prison. Même Marie-Madeleine, réputée pour avoir pratiqué assidûment le plus vieux métier du monde a pu bénéficier des faveurs (sans jeu de mots malheureux !) divines et connaître la sainteté.
Quoi qu'il en soit, le principe de magie blanche ci-dessus exposé ouvre, on le voit, la porte à de très nombreuses discussions et approfondissements. Par exemple, on comprend mieux l'énorme disproportion qui a toujours existé entre "sorciers" et "sorcières" (il y a toujours eu beaucoup plus de sorcières que de sorciers et, phénomène curieux, ces derniers bien que moins nombreux, se caractérisent généralement par la supériorité de puissance de leur magie !) Cela provient de la force des choses : principalement dans les temps anciens, les hommes étant à la guerre, qui donc pouvait se consacrer à la magie, quelle que soit sa couleur d'ailleurs ? Si précisément, tant d'hommes passaient leur temps à guerroyer, ne peut-on pas comprendre ce désir de compensation qu'auront éprouvé tant de femmes ? D'aucunes auront tenté d'atténuer les souffrances, de guérir plaies et bosses, de soulager les maux... d'autres n'ont fait que rêver de vengeances.
Là ou des mâles, pressés au vif, n'avaient guère que le temps d'esquiver le glaive pour riposter dans le feu de l'action, la femme, généralement à l'écart, pouvait agir avec plus de subtilité.
Démographiquement parlant, ou statistiquement si vous préférez, il y a aussi plus de femmes que d'hommes et ces derniers ont tendance à précéder les premières dans la tombe.

Tous les dieux et déesses sont inclus dans le panthéon Wicca, ce qui engendre une plus grande tolérance à l'égard des autres systèmes religieux.
Voici toutefois une première pierre d'achoppement ! En effet, comment parler de tolérance religieuse alors que l'on met initialement en exergue l'influence divine dans la magie blanche ? A moins de faire des distinctions, au cas par cas, entre chaque religion, nous n'en sommes pas moins confrontés en majorité à des religions monothéistes qui ne supportent pas la concurrence. On peut envisager une hiérarchie au sommet de laquelle ou trouve toujours l'Être Suprême, mais il ne peut être question de "partage" des attributions ultimes. L'existence même d'autres dieux ou déesses est fortement réprimée et tout adepte qui se respecte se doit de suivre cette optique.
Une nouvelle nuance doit être faite ici : à la condition sine qua non qu'un individu agisse en plein accord avec ses convictions religieuses, ses desseins étant supposés purs évidemment, on peut envisager que la magie blanche lui soit ouverte au même titre que les pratiquants d'autres religions. Tout ceci fait alors partie d'un même système global dont seules les origines, les histoires et la terminologie diffèrent, mais les principes sont respectés.
Cependant, voyons plus avant.

L'insatisfaction face aux religions organisées font du mouvement Wicca plusieurs groupes d'individus autonomes plutôt qu'un seul grand groupe.
Cette phrase concernant l'un des principes fondamentaux de la magie blanche nous paraît pour le moins nébuleuse malgré son apparente clarté. En effet, pour commencer, on nous parle d'insatisfaction face aux religions organisées. Cela sous-entend que des disciples se soient convertis parce que la première (ou les premières) convictions religieuses auxquelles ils auraient adhéré ne leur auraient pas convenu. Soit, le phénomène n'est pas rare. Mais nous nous permettons de douter que le temps qui aura pu être consacré à l'étude d'une ou de plusieurs religions différentes successives laisse suffisamment la place à l'étude d'une nouvelle au point d'arriver au stade de "perfection ultime" (à défaut de pouvoir l'exprimer autrement) nécessaire à la pratique de la magie blanche. On peut envisager des approches précédentes relativement superficielles mais dans le cas que nous traitons ici, toute cette superficialité ne prêche guère en la faveur de tels pratiquants.
En tout état de cause, en analysant le reste de la phrase on voit que l'on nous parle de groupes autonomes. Il ne s'agit jamais d'individualistes mais toujours de groupes, fussent-ils différenciés. On passe donc immanquablement par le concept de communauté qui nous ramène aux monothéismes. Et si on suppose une interchangeabilité inter-groupes dans la (les) divinité(s) concernée(s), on aboutit à des contradictions qui ne peuvent avoir été générées que par des erreurs de la part des pratiquants mais qui impliquent ipso facto la communauté dans sa totalité et donc son principe fondamental par la même occasion. Tout ceci ne peut avoir comme corollaire que l'inefficacité.

Tous les Wiccans ont la conviction profonde que l'être humain est fait pour vivre une existence de joie, d'amour et de plaisir, tout en respectant ses semblables et en vivant en harmonie avec la nature, la planète et l'univers.
Empressons nous de signaler, pour la petite histoire, que les mots de Wicca ou de "wiccans" ne sont pas anodins. Si l'on s'en réfère à l'étymologie et aux caractéristiques sémantiques on remarque que "Wicca" a le mot "Vie" pour racine, ce qui était assez prévisible. Le Français et le Belge ne prononcent pas le "w" de la même manière. Chez les premiers, il s'agit d'un "v" (des "vagons de chemin de fer", les "vaters"), chez les autres c'est un "w" (comme le début de "oui"). Pourtant, dans certains patois wallons, "vicants" signifie "vivants". Wicca, c'est donc "la Vie", et ses pratiquants, les "wiccans", sont donc des "vivants". Au travers du nom générique, on retrouve sa substance et son explication !
Cela dit, ce principe fondamental énonce clairement que la magie blanche est consacrée au Bien avec un principe de "retour". Ce sous principe est important et vous aurez l'occasion de le retrouver fréquemment car, dans le cas de la magie blanche comme dans son antagoniste, il s'agit d'une "auto explication" ou "auto-justification" émanant de son propre principe :
Nous voulons faire le bien parce que nous sommes faits pour le vivre, nous vivons pour faire le bien, c'est par le bien que nous faisons que nous vivons (faisons vivre), etc... Les adeptes de la magie noire ne peuvent que préconiser le contraire, direz-vous ? Vous n'avez pas tort, mais vous n'avez pas complètement raison non plus ! En effet, ces derniers ne peuvent pas être morts pour agir, ils se doivent de vivre pour accomplir le mal (ou une autre conception de "leur bien"). Toutefois, concevons que l'on puisse défendre ce principe, dans un cas comme dans l'autre, jusqu'à la mort ! Prétendre qu'il puisse y avoir une suite dans l'au-delà nous amènerait trop loin, mais cette porte reste bien entendu ouverte !

Le code d'éthique des Wiccans consiste principalement à ne faire de tort ou de mal à personne.
Merci beaucoup !

Chacun a la conviction profonde que toute personne peut, grâce à un entraînement adéquat et à de la discipline, accomplir des actes magiques et miraculeux en utilisant ses propres ressources psychiques.
Nous avons déjà débattu de ce sujet plus haut, en voici la confirmation. Ajoutons que, comme on l'a déjà maintes fois signalé, les potentialités psychiques humaines dépassent largement celles qui nous sont supposées. Y accorder une connotation divine n'y change rien, n'est pas contradictoire et ouvre donc, paradoxalement peut-être, les portes de la magie blanche aux athées.

La nature jouit du respect et de l'amour de tous les Wiccans ainsi que d'un statut privilégié; elle est reconnue comme une entité en elle-même.
On peut considérer ceci comme un principe fondamental de la magie blanche ou comme un sous principe naturel et prévisible, voire comme un pléonasme. On n'a en effet aucun mal à comparer la nature à la vie, à identifier l'une à l'autre, ni à vouloir s'en faire le défenseur. La nature est notre berceau à tous.
Faire de la nature une identité propre n'est pas vraiment aberrant. La nature est effectivement constituée d'un gigantesque ensemble d'êtres vivants, ayant adopté des formes de vie différentes. L'identification est donc relativement facile à assimiler.

Chacun procédera à la célébration des festivals et des rites conformément au calendrier solaire et aux phases de la Lune.
On retrouve là un grand standard en ce qui concerne tous les rites mystérieux : l'influence du soleil et de la lune. Faut-il rappeler que les influences en question ne reposent pas uniquement sur le mystère mais qu'ils exercent également (et surtout) une action tout à fait naturelle, le soleil étant symbole et source de vie, de chaleur, la lune agissant sur les marées, les déséquilibrés mentaux, etc. Tout ceci n'est même plus à démontrer. Ce seul sujet pourrait faire l'objet d'un long article.

Tous les Wiccans possèdent une foi profonde en l'être humain et en ses possibilités.
Là aussi l'explication réside dans le principe lui-même. Nous avons dit que les pratiquants de la magie blanche se devaient d'accéder à un niveau supérieur de la connaissance, voire de "pureté". Pour pouvoir atteindre l'efficacité, la foi a de tous temps été une condition primordiale et pas seulement dans le domaine de la magie. On retrouve largement cela dans la religion, où il est évidemment beaucoup question de foi or, indirectement, la magie est aussi une question de religion. Les Évangiles relatent, entre autres, que Jésus Christ a stipulé que les miracles qu'il accomplissait étaient également accessibles aux hommes, à condition d'avoir une foi inébranlable. Par extension, on pourrait dire que ce qui provoque les échecs dans les "expériences" des magiciens en herbe, c'est la présence même infime d'un doute, donc d'un manque de foi.
Il s'agit là d'une difficulté majeure pour la personne qui désire s'adonner à la magie. En effet, par définition, les réalisations découlant de la magie sont extraordinaires et incroyables.

LES GRIMOIRES - RITUEL DE L'ARGENT