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LA MISSION (suite 3)
Il faut bien avouer que si l'on tient compte des éléments exposés
jusqu'ici dans leur totalité, on obtient surtout un grand imbroglio
qui ne semble avoir ni queue ni tête, pas vraiment de fil
conducteur, une succession d'énigmes beaucoup plus qu'un ensemble de
réponses.
Comme je le fais d'habitude lorsque je reçois ce genre de document
qui présente une théorie fumante qui ne demande qu'à être vérifiée,
je consulte le reste du site, mais en l'occurrence, je n'aperçois
qu'un traité de photos en 3D. J'analyse la question à la
lumière de mes connaissances et les premières choses qui me viennent
à l'esprit est que l'on mélange allègrement le latin et le grec
puisqu'en fait d'alpha et d'oméga, c'est surtout d'un Omicronn dont
il s'agit pour ce qui concerne la dernière lettre. Mais
l'auteur me fait remarquer à ce sujet qu'il s'agit d'un a et d'un o
traditionnels utilisés dans le sens du début et de la fin comme dans
la locution "de l'alpha à l'oméga" ou "Je suis l'alpha et l'oméga",
le début et la fin, comme le serpent qui se mord la queue. Il
s'agit d'une locution très connue que l'on retrouve dans de nombreux
contextes scientifiques, philosophiques et autres.
Le texte est effectivement présenté comme une spirale qui se rapporte effectivement à cette façon de voir les choses.
Quant à l'abbé Saunière, il appartient à un contexte, celui de l'affaire de Rennes-le-château, qui n'avait pas encore été traité par le CERPI. Un bref examen de quelques sites Web sur le sujet établit le rapport avec un trésor absolument fabuleux, assez semblable à celui du Code da Vinci mais peut-être même plus fameux encore, lequel aurait justifié des dépenses irréalisables pour l'abbé en question vu son état de "fortune" (un peu comme dans le cas de Nicolas Flamel). Seulement, là aussi, il semble y avoir une explication beaucoup plus cartésienne que tout ce que l'on peut avancer en matière de surnaturel : l'abbé en question a été accusé de trafic de messes (probablement des messes d'indulgences comme dans le cas des indulgences plénières de Sixte VI) il a d'ailleurs été privé de son sacerdoce par les autorités religieuses.
Entre temps, je reçois, par hasard, un autre mail, très long mais ô combien intéressant de la part d'un internaute qui me présente la loi du UN. Il convient de faire la une parenthèse importante et de renvoyer le lecteur vers l'article en question en consultant ce lien : la loi du UN de Michel Bernard.
Dans ce mail, on passe allègrement des coudées égyptiennes et du nombre π, après quelques calculs savants, on aborde le sujet des Atlantes et de la théorie de la terre creuse, relatée entre autres par Jules Verne, on fait un détour par le nombre d'or que l'on retrouve dans le Code da Vinci, et on est finalement confronté au chiffre de la bête et des rayons solaires... S'il n'y a pas là de quoi perdre son latin...
Il faut donc absolument se reprendre : ou bien toutes ses informations ne sont aucunement liées entre elles (ce qui paraît bien entendu la théorie la plus plausible - il faut être très fort pour y trouver une continuité !) ou bien il est temps de pratiquer un solide "brain storming" qui s'annonce ruineux en aspirine !
Mon
objectivité et mon esprit cartésien m'interdisent de croire que je
suis occupé de recevoir des informations allant vers un même but.
Trop c'est trop !
Sauf que... (et voilà c'est reparti avec les "sauf que...")
Sauf que donc - puisqu'il le faut ! - il se passe de
nouveau des choses bizarres dans ma vie de tous les jours. Je
me rends dans une grande surface et, au rayon littérature, le livre
sur les centuries de Nostradamus me saute presque à la figure et,
avec lui, un bouquin sur Marie-Madeleine, que j'achète d'ailleurs.
(J'ai déjà celui sur Nostradamus, mais dans une autre version et une
autre collection...) Je fais du rangement à la maison et je
tombe sur une grande quantité de cartes postales en provenance d'une
amie de mon beau-père. Au lieu de trouver des classiques "Un
bonjour de Venise"; "E viva Espana", "Playa de Aro", ou "Lloret del
Mar", je découvre une image représentant... Marie-Madeleine !
Dans l'imposante pile de cartes, je suis ébahi par la quantité de
photos d'oeuvres représentant toujours la même sainte, à croire que
la propriétaire de ces cartes lui vouait un culte particulier.
Mais il y en a d'autres quand même. Elles sont du Vatican,
présentent des oeuvres de Léonard de Vinci, des ambiguïtés sur
Marie, voire Marie elle-même... Je trouve aussi des Picasso,
avec des scènes de tauromachie, d'autres paysages essentiellement à
vocation religieuse... C'est l'obsession !
Penseur, je passe dans la maison et je vois machinalement la photo
de
feu mon beau-frère.
Je me souviens alors instantanément d'une communication entre mon
épouse et M.L qui, au
cours d'une expérience de médiumnité, sort les initiales A.M.
Il faut être de la famille pour comprendre le rapport. A
représente effectivement le nom de famille. M est l'initiale
d'un diminutif pour "Marie-Madeleine". Le téléphone sonne.
Il s'agit simplement de la téléphoniste de la maison Machin qui
essaie de me faire l'article. Cependant, je sursaute
lorsqu'elle se présente : Marie-Madeleine X. Et ça
n'arrête pas. Même chose si j'allume la télévision, que je
surprends une conversation, etc. il y a toujours un moment où sort
le même prénom qui est pourtant très ancien et qui, vu ses
connotations, ne devrait pas être si usité que cela (mais après
tout, pourquoi pas ? Il s'agit d'ailleurs bel et bien d'une
sainte, non ?)
Bon ! Imaginons donc que l'on veuille absolument que je
m'intéresse à cette Marie-Madeleine, soit ! Toutefois, je ne
sais pas quoi faire. Par où commencer ? Lire le livre que
je viens d'acheter ? Je n'en ai ni le temps ni l'envie pour le
moment. Je reviens donc à mes travaux informatiques qui nécessitent le classement de quelques
fichiers. Parmi mes documents :
Rennes-le -château : la tour Magdalena.
Pensez-vous donc sérieusement que ce soit gai tous les jours d'être médium ?