Centre d'Études et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués

"L'incroyable aventure médiumnique" (2)



«Es-tu seul dans la maison ?»
«Non»
«Combien êtes-vous ?» Le verre se déplace vers le chiffre 4.
«Tu connais bien les autres ?»
«Oui»
«Ce sont des gens de ta famille ?»
«Oui»
«Tes parents sont-il là ?»
«Non»
«Tes frères et sœurs ?»
«Oui»
«Les filles dans le placard sont tes sœurs ?»
«oui».
«Est-ce qu'elles peuvent venir ici, à côté de nous ?»
«non»
«Pourquoi ?»
«P-E-U-R»
«Nous aurions peur d'elles ?»
«Non»
«Elles ont peur de nous ?»
«Non» (Mais dans ce cas, que craignent-elles ?)
«Est-ce qu'elles peuvent te remplacer pour nous parler par l'intermédiaire du verre ?»
«oui» On voulait éclaircir ce point. Quelques minutes passèrent avant que le transfert se produise, le verre se mit à bouger jusqu'au milieu du ouija.
« Êtes-vous Aude et Sid ?»
«Oui»
Pourquoi êtes-vous dans le placard ?»
«O-U-B-L-I-E-E-S»
«On vous a oubliées ?»
«oui»

«S» plaisante en pariant que c'est une partie de cache-cache qui a duré trop longtemps, le verre nous surpris en se ruant sur «NON» sans aucune attente de notre part . Cette vitesse de déplacement ne nous a plus donné envie de rire. On rappelle que tout ceci ne doit pas être perçu comme un jeu, «J» est tout à fait d'accord.
«Qui n'est pas venu vous chercher ?»
«P-A-R-E-N-T-S»
«où sont-ils» ? Le verre nous indique le point d'interrogation. On trouve tout ceci affligeant, et on voudrait comprendre.
«Quel est votre nom de famille ?»
Le verre ne bouge plus. On remarque que ce style de données reste secret.
«Depuis combien de temps êtes vous tapies dans le placard ?»
Le verre indique 65.-«Soixante-cinq ans pile ?»
«E-N-V-I-R-O-N» On fait rapidement la soustraction : 2005-65=1940...Dans les années 1940... En plein dans la seconde Guerre Mondiale, dorénavant tout s'éclairait, c'était une évidence ! Ces petits devaient être juifs et s'étaient cachés durant le génocide. Cela expliquait également le refus de nous donner des noms aux consonances sûrement trop suggestives. Leurs parents avaient dû les mettre en garde contre les interrogations de gens susceptibles de les arrêter s'ils découvraient leurs origines. Ils ont sagement attendu que leur parents reviennent, on peut imaginer qu'ils leur en avaient donné la promesse. Après cette découverte désolante et macabre, on décida d'en rester là pour ce soir, et de ne pas plus les brusquer.

Quand je pense que mon frère et moi parlons souvent allemand pour "déconner" en descendant l'escalier... En plus avec un ton exagéré et agressif... «Schnell ! ich habe anderes zu tun !» où encore : «Da habe ich Angst, kannst-du bitte mir helfen? »... Décidément nous étions de pauvres idiots, ils devaient être terrorisés à chacun de nos passages.(*1)

Le temps a passé et nous avons refait une séance bien plus tard, deux mois après je crois, seulement «S» et moi, «J» quant à lui a préféré se tenir dehors devant la fenêtre de la pièce qui nous abritait, gardant précieusement autour du cou une chaîne avec comme pendentif une croix bénie de Lourdes. Cette fois, nous étions dans un autre endroit du premier, dans une pièce situé au fond, dans laquelle il y a une cheminée, de nombreux placards de rangement et une sculpture circulaire gravée de fleurs plaquée contre le plafond. Nous sommes tombés sur le même petit garçon d'autrefois, qui nous a appris qu'il y avait son grand frère qui se tenait à côté de lui, devant nous. Nous avions beau scruter l'endroit nous n'y avons rien vu.
«Vous pouvez vous montrer ? enfin, avez-vous la capacité de vous montrer ?»
Certes la nuance était subtile mais elle changeait tout ! Nous n'étions par préparés à voir deux spectres qui, de surcroît nous bouchaient la sortie ! étant donné que devant nous se tenait la porte. «S» parut soulagé par cette modification de parole, et moi aussi. Le verre indiqua NON à la question. Soit ils le refusaient, soit ils n'étaient pas assez puissants pour se matérialiser. On vérifia ceci :
«Pouvez vous déplacer quelque chose ici ?»
«oui»
Bon alors ce n'est pas un problème de puissance. «S» poursuivit :
«Que pouvez-vous bouger ?»
A notre grande surprise, ils inscrivirent mon prénom ! Alors déjà à leurs yeux je suis un objet, et je ne veux pas être en suspension dans l'air ! Devant ma grimace et par précaution, «S» dit :
«Ne le faîtes pas s'il vous plaît.»
Le verre circula autour de NON plusieurs fois avant de se diriger rapidement vers oui. Apparemment ils étaient farceurs. Le briquet de S laissa échapper une des pièces qui le composait, je crois que c'était la pierre pour créer l'étincelle, elle rebondit sur le sol.
«Tu as déjà vu un briquet se décomposer devant toi?» (*2) lui ai-je demandé, surprise. «S» était en train d'halluciner :
«Mon briquet !»
il le répétait frénétiquement, puis demanda :
«En êtes-vous la cause ?»
Le verre indiqua OUI. Bien que ce soit incongru, cette hypothèse n'était pas vérifiable et je montrais mon scepticisme à «S». Mon doute s'est envolé lorsqu‘il m'a fait réaliser que sans feu, on ne pouvait pas clore la séance, puisqu'on avait coutume de «brûler» l'intérieur du verre afin de «supprimer» les présences du verre, c'est pas sympathique c'est vrai, c'est comme si on supposait que telle une plaie on devait les désinfecter par le feu…En fait c'est pour faire le vide : le verre étant retourné durant cette opération on retire le briquet une fois que la flamme s'éteint en raison de l'absence d'oxygène.
«Pourquoi avez-vous fait ça ?»
« F-A-R-C-E»
«Vous voulez qu'on vous quitte ?»
«Non».
Ils nous ont piégé ! on ne peut plus clore la séance ! On se dirige vers la fenêtre et on appelle «J» pour lui demander s'il a un briquet sur lui. La réponse est affirmative mais négative pour ce qu'il en est de nous l'apporter ! On descend donc le chercher. Essoufflés par la montée des marches, on se remet autour du ouija, et on reprend quelques instants plus tard, espérant que malgré le contact coupé, ils étaient encore disposés à nous répondre.
«Pourquoi ne voulez-vous pas vous montrer ?»
«P-E-U-R»
«Nous aurions peur de vous ?»
«OUI»
«pourquoi ?»«
L-A-I-D-S»
Qu'est-ce qui pouvait être autant repoussant ? à bien réfléchir, si ces garçons ont été retrouvés par des allemands, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'ils les aient supprimés proprement.(*1)  Inconscients de nos paroles, on demande :
«Avez-vous été fusillés ?»
«OUI»
Nous savions dorénavant pour quelle raison, outre qu'ils soient des fantômes, nous aurions pu être choqués par leur apparence. Une autre séance a été préparée le 25 décembre 2005 précisément (Joyeux Noël)... Nous étions plus nombreux qu'à notre habitude. Nous ne tombons pas chaque fois sur ces quatre entités, je rapporte ici, uniquement les séances qui les concernent. Nous ne cherchons pas spécialement à tomber sur eux, c'est d'ailleurs plus tard que nous avons fait le lien entre les diverses séances passées avec eux. Avec les pièces que l'on a amassées, nous avons réussi à recréer le puzzle, et à comprendre une histoire qui s'est éclaircie au fur et à mesure, par elle-même, grâce aux informations recueillies. Ce soir là nous étions six, hormis les habitués «J» et «S», s'est ajouté un fidèle participant «A», qui a apporté beaucoup de ses expériences dans le domaine, et qui nous a permis de communiquer avec des esprits appartenant à un niveau astral très élevé, en nous entraînant sur des pistes parfois dangereuses certes, mais toujours intéressantes. Un autre gars, «M» s'est joint à nous, il a si on peut dire été reconverti, puisqu'il ne croyait pas à ce genre d'extravagances, mais fut forcé d'admettre la réalité des faits face aux preuves indéniables. Puis, un nouveau débutant «D», a commencé la soirée avec des pensées négatives, voire même déplacées, puis est devenu comme par miracle, respectueux envers nos croyances à la clôture de la séance... Quelque chose d'autre a changé... le ouija même ! exit les morceaux de papier ! Grâce à «S» on a pu fabriquer deux planches en bois, sur lesquelles on a peint les inscriptions adéquates. Seules trois personnes sur six voulaient en faire, c'est pourtant dans un climat mitigé que les faits précédents ce sont justifiés. Nous sommes tombés sur Aude et Sidonie, qui ne se quittent apparemment jamais. Ce fut une rude affaire de découvrir leur identité, car le verre indiquait n'importe quelle lettre, comme si les entités étaient analphabètes… Cela faisait tellement longtemps que nous n'avions pas fait de séance que nous en avions quelque peu oublié cette histoire, et je me souvenais uniquement du prénom «Aude», mais le second restait introuvable ! c'était le trou noir... dans l'assemblée seuls «S» et «J» auraient été capables de donner le prénom, si encore ils avaient porté plus d'attention que moi durant ces derniers mois, mais rien à faire aucun de nous ne put se remémorer le prénom&... Et là, ce fut une conviction envers le spiritisme : tout est réel, ce n'est pas notre propre esprit qui influence le verre car on ne connaissait plus cette information ! Le verre a relevé trois lettres :
« S-I-D »
ce qui nous a été suffisant pour terminer la fin du prénom.. Leur mutisme, ou leur brouillage volontaire venait du fait qu'elles souhaitaient justement que l'on ne les identifie pas, cette tendance au camouflage avait été observée précédemment. Une fois leur démarche devinée, elles se mirent à écrire des messages cohérents. «D» disait que je créais ces messages, que je bougeais le verre... ne voulant pas entrer dans des justifications qui ne prouveraient qu'un besoin, justement de se rectifier, comme si j'étais fautive et que je l'avouais en rendant des comptes, je retirai simplement mon doigt du verre. A sa grande déception, ce geste n'empêcha pas celui-ci de continuer de se promener de part et d'autre du ouija...
«Pouvez-vous vous montrer ?»
«NON»
«J» suggère qu'elles sont peut-être trop faibles, on propose la formation d'un ectoplasme dans la fumée de cigarette d'un des participants, mais imaginer un visage sortir de leur bouche, les rendit muet. J'avais pris soin de prendre un appareil photo numérique une heure plus tôt, et j'avais regardé le niveau de la batterie pour m'assurer qu'elle était chargée au maximum.
«Peut-on vous prendre en photo dans la fumée ?»
«NON»
J'allume l'appareil et j'essaie de prendre une photo dans le vide : la batterie était HS ! Elle s'est déchargée en quelques secondes ! Alors, dans ce cas, forcément, on ne pouvait plus les capturer sur une image... Je me demandais si telles des larves, ces entités peuvent puiser de l'énergie provenant de matériels électroniques.(*3) «S» essaya de cracher de la fumée devant la bougie mais rien ne se produisit. On proposa de visiter le placard, on y alla mais «J» resta dans l'entrée. Il nous appela en nous apprenant qu'il venait de voir passer à toute vitesse une silhouette blanche et grise, mais dont les contours n'étaient pas nets. «Vaporeux» demanda «S» «Oui, c'est ça vaporeux». Rien n'est vérifiable, mais tout ce que je peux dire c'est que «J» n'a pas l'air de vouloir plaisanter avec ces choses là, surtout s'il en a peur, sa vision ne me semble que plus certaine depuis que ma mère, une femme tout a fait équilibrée et lucide, et qui se tient à l'écart de nos «divertissements» m'a donné son témoignage.


Le 27 décembre, tard le soir. Je rapporte notre discussion, je précise que en aucun cas nous ne lui avons fait part de nos trouvailles funestes.
«Je ne te l'ai pas dis à toi ?»
«Non, quoi ?» demandai-je.
« Alors c'est à ton frère que j'en ai parlé...» (Elle a dû être choquée pour ne plus savoir à qui elle s'adressait !)
« Dis-moi ! »
«J'étais dans le couloir, en train de chercher un truc dans un buffet et je tourne ma tête sur la droite, et je vois en bas des escaliers (qui descendent vers le premier étage) une forme poussiéreuse, sale (grise/blanche) de petite taille avec une capuche et un visage laid. Ce personnage me semblait être un gamin curieux, et abîmé.» (Tout ceci concorde avec ce que l'on a appris durant toutes nos séances de ouija…le petit garçon, fusillé.)
«Abîmé ? défiguré ?»
«Oui» me confirma t'elle. Elle ajouta qu'il faisait peur et qu'avant d'avoir tourné la tête, elle voyait du coin de l'œil qu'il l'observait , puis il s'est enfuit furtivement, lorsqu'elle s'est retournée pour mieux le voir.
Affaire à suivre, je vous tiendrai au courant si il y a plus de précisions, toujours de manière objective, sceptique et fidèle à la réalité.


Nous devons cet article à Lucy, correspondante du CERPI que nous remercions cordialement.

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Notes et remarques du CERPI :

- *1) Que les allemands et germanophiles qui nous lisent ne se vexent pas ! L'article présent n'a aucunement pour but de les critiquer quant aux événements passés et bien connus de tous (40-45). C'est bien sûr tout à fait fortuitement que cette séance de spiritisme a abouti sur cette illustration déplaisante.
- *2) En ce qui me concerne, j'ai même déjà assisté en direct à l'explosion spontanée d'un briquet, mais sans le moindre recours à une quelconque séance de spiritisme. C'est saisissant et paraît incompréhensible. Un défaut de fabrication ?
Dans le cas relaté par Lucy, il ne faut pas oublier le contexte très tendu de la séance, l'obscurité et la communication elle-même. Placé dans de telles conditions, le moindre petit événement peut faire sursauter...
- *3) Certaines entités se montrent effectivement parfois gloutonnes en énergies et se servent là où ils le peuvent. Le cas des batteries est un grand classique qui confirme l'authenticité du phénomène.


Il est bon de rappeler ici une fois encore que la pratique de telles expériences peut présenter des risques ! Ne pratiquez jamais seul, soyez très prudents, évitez les excès, renseignez-vous !
Dans le doute, la meilleure précaution est l'abstention.