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Si on se base, comme nous l'avons fait avec Bouddha et Krishna entre autres, sur ce que les détracteurs de l'historicité du Christ avancent, le doute n'est quasiment pas permis et Jésus-Christ émane bien d'une fable inventée de toutes pièces sur base du culte préexistant du Dieu-Soleil Mithra. Si on lit l'imposante documentation que nous avons mise à votre disposition quant aux implications de ce culte sur l'époque actuelle, il y a également de quoi se poser des questions... Les choses sont cependant beaucoup moins évidentes quand on analyse correctement les tenants et aboutissants du culte mithriaque. Enfin, lorsque l'on va au fond des choses, on se rend compte que l'imposture n'est pas forcément dans les rangs de l'Église. Tout est aussi une question d'interprétation.
L'histoire de Mithra précède la fable chrétienne d’au moins six cent ans. D'après Wheless, le culte de Mithra était, peu avant l'ère chrétienne, la plus populaire et répandue des religions "païennes" de l'époque.
Mithra est né d'une vierge le 25 décembre.
Il était considéré comme un grand professeur et un maître itinérant.
Il était appelé "le Bon Berger."
Il était considéré comme "la Voie, la Vérité et la Lumière."
Il était encore considéré comme "le Rédempteur", "le Sauveur", "le Messie".
Il était identifié à la fois au Lion et à l'Agneau.
Son jour sacré était le dimanche, le "jour du Seigneur", des centaines d'années avant l'émergence du Christ.
Il avait sa fête principale à la date qui allait ensuite devenir Pâques, correspondant à sa résurrection.
Il avait 12 compagnons ou disciples.
Il effectuait des miracles.
Il a été enterré dans un tombeau.
Après trois jours, il s'est relevé.
Sa résurrection était célébrée chaque année.
Sa religion comportait une eucharistie ou "dîner du Seigneur".

Effectivement, de nombreux éléments de ce culte sont à rapprocher de ceux du christianisme, mais il est primordial de distinguer les vérités des dérives orientées par des athéistes parfois roublards.
Voilà typiquement le genre d'affirmation qui provient d'une fausse vérité et d'un vrai mensonge ! En effet, si on étudie le culte mithriaque de plus près, on s'aperçoit que
Mithra serait né soit d'une étincelle de feu (ce qui semble logique dans un contexte assez symbolique, pour un Dieu du feu ou Dieu Soleil, ou, deuxième possibilité, qu'il
soit né d'un rocher. Vous remarquerez donc comme nous qu'il n'est question nulle part d'une vierge. Le nom de cette prétendue vierge n'est d'ailleurs signalé en aucune
façon alors que dans le bouddhisme on nous parle d'une Maya, dans l'hindouisme d'une Devaki, et dans le christianisme d'une Marie.
Si on veut vraiment jouer sur les mots (mais les lecteurs apprécieront à juste titre le caractère très détourné de ces
affirmations très hypothétiques !) on peut ergoter et prétendre que l'étincelle de feu représente la pureté virginale symbolique, le rocher possède aussi une certaine
signification d'inviolabilité et, par extension, de virginité. Mais on est loin, vraiment très loin du concept d'une personne humaine, ou même seulement semi humaine,
évoluant normalement dans le monde des mortels, qui aurait engendré...
En revanche, on peut considérer l'allusion à la date du 25 décembre comme correcte (voir nos liens ci-dessous). Toutefois, notre documentation met bien en évidence le fait
que aussi bien les chrétiens que les mithriaques se sont trompés dans les dates si l'on s'en réfère au calendrier Julien et le solstice d'hiver. Tout le monde est "dans le
cirage" avec cette histoire de lumière et de victoire sur les ténèbres (une double allusion allégorique propre aux deux cultes : celle de la victoire de la lumière face aux
ténèbres chez Mithra, dieu Soleil (Sol invictis) et victoire du Bien sur le Mal chez Jésus-Christ (symbolique du blanc et du noir). Les orthodoxes semblent l'avoir mieux
compris en mettant la Noël au 5 janvier (ce qui est tout aussi faux par rapport au solstice d'hiver) et, finalement, si on examine les évangiles avec une certaine logique,
il est probable qu'il faille plutôt mettre l'anniversaire de la naissance divine vers le début du printemps (période de l'agnelage, puisqu'il est dit qu'à l'époque de
cette naissance, les bergers veillaient sur leurs troupeaux à l'extérieur). Mithra, étant soi-disant un "bon berger", aurait dû le savoir et les mithriaques avec lui !
Cela dit, entendons-nous bien : il est sûr que le 25 décembre soit une date erronée. Pour ce qui est de la date exacte, à vrai dire personne n'en sait rien avec exactitude.
Il n'est donc pas opportun de se baser sur ce point pour établir une comparaison, encore moins pour se lancer dans une polémique et tirer des conclusions
hâtives.
Il s'agit, une fois de plus, d'une caractéristique commune à de très nombreux sages, philosophes, érudits prophètes et dieux appartenant à toutes sortes de religions confondues.
Il était appelé "le Bon Berger.".

Il était considéré comme "la Voie, la Vérité et la Lumière."
Il était encore considéré comme "le Rédempteur", "le Sauveur", "le Messie".
Ces arguments se retrouvent dans toutes les religions monothéistes, comme nous l'avons déjà signalé maintes fois. En utilisant ce genre d'arguments à outrance, on arriverait tout au plus à démontrer que toutes les religions proviendraient d'une même racine. Cela ne ferait qu'étendre le débat sans sceller le sort du christianisme en aucune façon.
Et pourtant, il s'agit de deux animaux qu'il serait préférable de ne pas laisser ensemble... Nous retiendrons toutefois l'argument simplement pour le remettre dans son contexte symbolique, valable lui aussi dans toutes les religions monothéistes : nous avons d'un côté le dieu "bon" (ou le bon Dieu) prêt à tout pour sauver ses disciples, ses fidèles méritants, à les pardonner et à leur accorder mille faveurs dont la vie éternelle, c'est le dieu agneau, de l'autre le dieu jaloux, le dieu des armées, de la foudre et du tonnerre, prompt à faire s'abattre mille tourments sur les infidèles et les parjures. Disons quand même que Mithra était beaucoup plus associé à la guerre ou en tous cas aux soldats que Jésus-Christ, c'est le moins qu'on puisse dire. D'ailleurs, si vous voulez envoyer un animal à la guerre, vous enverrez plus volontiers des lions et non pas des agneaux, non ? Même au niveau symbolique, si vous mettez des agneaux comme emblème sur les boucliers des soldats, vous allez aussi avoir l'air fin, vous ne pensez pas ?
C'est exact. Et cela ne veut strictement rien dire non plus. Il est exact que l'on retrouve ce point couramment dans notre vie quotidienne (sunday = dimanche, sonntag aussi, etc. c'est donc le jour du soleil). Remarquez toutefois d'une part que l'Église n'en a jamais fait un secret, d'autre part il y a seulement eu une période tampon entre les débuts du christianisme, période pendant laquelle le culte de Mithra a subsisté et ou certains ont balancé d'un côté à l'autre avant de se décider, et la fin du culte mithriaque. L'Église a effectivement repris ou adapté temporairement certains anciens principes, dans un certain mouvement "diplomatique" (ou calculateur ?) pour assurer la transition. Après quoi, elle a décrété le holà !
Si on suit cet argument, le judaïsme n'aurait rien inventé non plus puisque la fête de Pâques existait effectivement avant le Christ et que la Pâque est une fête juive. C'est bien stipulé dans la Bible et cela ne fait pas de mystère. Les Juifs ne reconnaissent pas Jésus-Christ comme le Messie mais le considèrent seulement comme un prophète, un prophète d'exception peut-être mais un prophète quand même et pas plus. Seulement, par le fait même, les Juifs reconnaissent eux aussi l'historicité de Jésus. Ils sont mieux placés que quiconque pour pouvoir débattre de la fête de Pâques et de ses racines. Au vu de la rigueur du judaïsme, il semble évident que l'on puisse balayer cet argument et le considérer comme non fondé.
On pourrait considérer cela comme une correspondance, certains n'hésiteraient pas à dire "une correspondance louche". Désormais, si vous avez douze amis, prenez garde ! On pourrait vous considérer comme un dieu ! Soyons sérieux, c'est une correspondance, d'accord. Est-elle suffisante que pour discréditer une religion toute entière et l'historicité de Jésus dans la foulée ? Ce serait y aller un peu fort, non ? Certains n'hésitent pas aussi à prétendre que ces douze disciples symbolisent en fait les douze signes du zodiaque, ce qui est bien pratique pour expliquer certaines choses. Dans ce même registre, on pourrait donc aussi signaler la Vierge, faire le trait d'union non seulement avec Marie (la mère du Christ) mais aussi Marie-Madeleine, (la mère de l'enfant que Jésus lui aurait donné), on pourrait aussi mettre en évidence l'ère des poissons (époque du Christ et de Mithra d'une certaine façon) et celle des verseaux actuellement, ce qui expliquerait aussi une certaine conception eschatologique de "la fin des temps". On peut expliquer beaucoup de choses avec l'astrologie (mais on ne m'explique pas pourquoi l'horoscope est toujours différent quand je l'écoute sur plusieurs radios différentes !) Cela pourrait donc aussi expliquer ce fameux "M" présent dans le tableau de la dernière Cène de Léonard de Vinci. Vous voulez des explications à ce M mystérieux ? En veux-tu en voilà : Mithra, bien sûr, pour les détracteurs du Christ, ou bien Mehr (voir notre documentation sur Mithra), ou Marie, Marie-Madeleine, ou Mariage, ou Mensonge, ou Menace, ou Mort, on peut évidemment multiplier les exemples. Cela ne mène à rien dans ce contexte.
Toujours ce même argument sur lequel on ne peut se baser en aucune façon.
Comme c'est original ! Comme pour les derniers arguments, il faut rappeler que le culte de Mithra comportait effectivement de nombreuses similitudes avec le christianisme, la résurrection, la fin des temps, le retour victorieux de la divinité "dans la gloire" (sur un char de feu pour Mithra et cette vision des choses apparaît également dans la Bible), mais aussi le pain et le vin dans une espèce d'eucharistie, pour ne citer que ceux-ci. Ce n'est pas pour rien que ce culte a pu coexister avec le christianisme, qu'il y a eu des adaptations, des transitions, des différences d'interprétations, des discussions. Il est aussi à peu près certain que, en de nombreuses occurrences, l'Église ait outrepassé ses droits et fonctions et arrangé ses bidons de manière peu "catholique". Il reste que ces deux religions sont incontestablement intrinsèquement différentes, en dépit de leurs points communs. Même en considérant leurs similitudes, remarquables certes, est-ce que celles-ci ne précisent pas justement la validité des croyances de ses adeptes ? On cite volontiers les similitudes dans le cadre d'une certaine hostilité au christianisme ou à l'historicité du Christ, mais on oublie également les différences profondes qui existent dans les deux représentants de ces cultes : Jésus-Christ n'était pas un "toréador", il ne portait pas de bonnet phrygien, il n'est pas né d'un rocher ou d'une étincelle de feu, les mithriaques ne parlent pas d'une crucifixion ni même d'une croix, laquelle ne revêt pour eux aucun symbole particulier, on peut toujours voir dans l'auréole, omniprésente dans les religions que nous avons comparées, mais celle-ci représente manifestement le Soleil et non le Saint-Esprit, si l'on compare l'eucharistie avec un rite d'immortalité il faut aussi considérer que, du côté de Mithra, on y incluait la viande, que les soldats ne sont pas privilégiés dans le christianisme comme ils l'étaient chez Mithra, si on accepte la thèse du mariage de Jésus quel est donc l'équivalent de Marie-Madeleine chez les mithriaques (ce point semblant lui-même renforcé par l'idée initialement péjorative qu'avait la Marianne au bonnet phrygien, laquelle devait donc être la prostituée de la Bible) où se situe une éventuelle descendance ? Peut-on considérer comme analogie le fait que des soldats se faisaient baptiser au fer rouge chez Mithra, dans les eaux du Jourdain chez Jésus ? Etc.
Nous estimons avoir déjà débattu à suffisance de ce genre de sujets dans notre autres pages consacrées aux comparatifs entre les religions et les dieux et dans la présente. Il est important de signaler que, en ce qui nous concerne, malgré la visite de plusieurs sites concernant le culte mithriaque, nous n'avons trouvé aucune allusion à la mort de Mithra ni à sa résurrection dans les circonstances décrites. Cela ne veut évidemment pas dire que ce point ne figure pas dans d'autres documents et la question reste donc ouverte. Nous ne pouvons cependant pas épiloguer en l'absence de textes de nature à étayer cette hypothèse. Nous pouvons par contre en émettre une autre, celle selon laquelle la dissociation entre le corps et l'esprit, l'âme ou l'aura, pour autant que ces termes puissent être synonymes, soit régie par une constante temporelle de trois jours (ou d'environ trois jours). Trois jours seraient donc nécessaires pour que l'on puisse apercevoir le "fantôme" d'un défunt. En l'absence de données précises à ce sujet, il est évident que ceci reste strictement hypothétique, mais cela expliquerait la concordance sans pour autant qu'un "individu" puisse être considéré comme un dieu plus que l'autre. Il faut d'autre part aussi considérer que, lors de la mort de Jésus sur la croix, ce dernier a été "abandonné" par ses proches, les apôtres se sont enfuis, seules les femmes sont revenues par la suite, un certain temps s'est donc écoulé pendant lequel on ne sait pas exactement ce qui s'est passé. On n'en sait pas plus du côté de Mithra (forcément !) et les choses restent donc envisageables dans l'optique que ce délai de trois jours ne doive pas spécialement être respecté mais que l'observation ne peut forcément se faire que lorsque des témoins sont présents.
Nous n'avons pas la prétention d'avoir fait le tour de la question, pas plus que celle de détenir LA seule vérité. Si vous êtes connaisseur en matière de culte de Mithra, nous accueillerons bien volontiers vos commentaires et critiques éventuelles. Nous sommes également prêts à revoir notre position sur base d'éléments nouveaux que nous vous invitons à nous communiquer. Cette page n'est donc pas arrêtée définitivement.
Pour la bonne compréhension de la présente étude et pour compléter celle du Code da Vinci, nous vous conseillons de visiter également les pages accessibles par les liens ci-dessous.
Le bonnet phrygienMithra et la Noël au 25 décembre
Thésée, Ariane... Poséidon et le Minotaure
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