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Certains
se demanderont peut-être ce que vient faire Marie-Madeleine dans le site du CERPI alors que celui-ci revendique son indépendance par rapport aux religions
ou à la religion en général. C'est que le CERPI ne peut en effet se laisser influencer par des courants ou des confessions de quelle nature que ce soit en vue
de réaliser ses analyses. Mais de la même manière qu'il est impossible de passer certains noms sous silence,comme Jésus-Christ (ne serait-ce déjà que pour des
raisons pratiques en rapport avec la datation) ou Dieu, parce que leurs principes mêmes sont en étroite corrélation avec de nombreux phénomènes que nous
étudions (pour reprendre notre affirmation préférée, il est difficile de prétendre que es fantômes soient des âmes de revenants sans évoquer la
possibilité d'une existence après la mort et par extension le corollaire de l'existence d'un être supérieur) de la même manière il est impossible de
mettre Marie-Madeleine aux oubliettes car il semble bien que de nombreuses idées reçues à son sujet soient à remettre en question et que ce personnage intervient
de façon remarquable et tout particulièrement importante dans nombre d'énigmes que traite le CERPI.
Faut-il donner quelques exemples ? Citons seulement le Code da Vinci et le concept du Saint Graal,
l'abbé Saunière et le fabuleux trésor
de Rennes-le-château (ou d'ailleurs ?),les écrits de Qûmran ou de Nag
Hammadi, les messages codés de Léonard de Vinci, etc.
D'après les évangiles canoniques, Marie-Madeleine, que l'on veut bien nous présenter comme Maria
Magdalena (il n'existait pas de noms composés chez les Juifs de l'époque de Jésus) était la soeur de Marthe et de Lazare, ce dernier étant un personnage
célèbre pour avoir été ressuscité, d'après les écritures toujours, par le fils de l'autre Marie, la Vierge non moins célèbre.
Mais Marie-Madeleine traînait derrière elle une fameuse réputation ô combien négative puisqu'on la présentait comme une prostituée notoire, ayant de surcroît
sept démons en elle !
Apparemment ce n'est pas sa fidélité comme disciple aux côtés de Jésus, des loyaux services, ni le fait qu'elle fut également présente lors de sa
crucifixion, ni qu'elle l'ait aspergé d'un parfum très cher ou qu'elle l'ait essuyé de ses cheveux, ni le fait qu'elle fut la première à trouver le tombeau
vide et à reconnaître son maître, ni même son repentir probablement très sincère ou le pardon de Jésus, qui contribuèrent à sa réhabilitation. Elle fut
pourtant bel et bien canonisée et reconnue comme sainte, son rôle et son importance au sein de l'Église demeurèrent très effacés durant deux millénaires !
Somme toute, la chose est assez compréhensible. Comment le christianisme naissant, ayant trouvé une vierge immaculée pour son Messie aurait-il pu
s'embarrasser en lui accolant une prostituée ? Le bel exemple pour les générations futures ! La déchéance pour l'Être élevé au rang de Dieu !
Si Léonard de Vinci ne rate jamais une occasion de se moquer de l'Église au
détriment de ses propres clients qui lui commandent des oeuvres, en y incluant des composantes voilées qui dérangeront les autorités en question (des anges
sans ailes, des saints sans auréoles, Jean-Baptiste procédant au baptême de Jésus, l'énigmatique sourire de la Joconde et son nom même : Mona Lisa et
ses anagrammes sulfureux j'en passe !) il n'oublie pas Marie-Madeleine et l'observateur attentif et érudit lira très bien entre les lignes un message non
moins explosif dont l'illustration figure ci-contre.
Marie-Madeleine est ici peinte (et dépeinte) sous les traits d'une femme opulente au cheveux interminables et roux, intégralement nue, accompagnée d'un flacon que l'on soupçonne renfermer le nard ou e parfum capiteux dont elle a le secret. Ces seules composantes sont très révélatrices : la nudité parle d'elle-même et rappelle immédiatement les "femmes de mauvaise vie ou de petite vertu", les cheveux roux ont de lourdes connotations au chapitre des superstitions (les sujets nés de femmes rousses deviendront des vampires, dit-on dans certaines légendes), l'opulence de cette Marie-Madeleine fait allusion à un train de vie plutôt aisé mais est aussi le symbole de la sensualité (au cours des âges,les canons de beauté féminine ont bien changé et là où les hommes apprécient aujourd'hui des silhouettes du style anorexiques" il préféraient jadis des femmes bien en chair, il n'y a pour s'en assurer qu'à consulter les peintures des siècles passés) enfin le parfum est lui aussi synonyme de plaisir des sens et d'un plaisir à l'autre il n'y a qu'un pas, celui qui reste à franchir pour entrer dans une maison close par exemple.
Mais bon sang ! Qu'est-ce donc qui est passé par la tête de ce bon Léonard pour présenter ça à des religieux ? En fait, c'est entendu, cela servait bien leurs intérêts puisque cela dressait fidèlement le tableau représentatif du personnage peu recommandable par ses penchants sexuels. Pourtant, si l'on se donne la peine de réfléchir on se demandera tout d'abord de quand cette représentation est supposée dater. S'il s'agit de a période d'avant sa rencontre avec Jésus-Christ que signifie ce regard porté vers le ciel alors que Jésus n'y est pas encore monté, il n'est d'ailleurs pas encore mort et elle ne le connaît même pas encore ! Une douce rêverie quant à un amant prodigieux ? Balivernes puisque son métier est le plus vieux du monde ! Si au contraire elle le connaît déjà, ce regard peut être lourd de sens. Y aurait-il anguille sous roche ? Mais dans la tradition juive, les dames convenables ne pouvaient en aucun cas porter les cheveux de la sorte : ils devaient être liés et c'est bien loin d'être le cas ! Jésus aurait-il donc fait une exception ? En vertu de quoi aurait-il accepté de s'afficher en compagnie d'une femme ayant déjà une telle réputation et qui plus est, ne ferait rien pour changer sa tenue ? Voilà qui n'aurait pas fait sa propagande !
Et si tout simplement Marie-Madeleine et Jésus avaient connu une idylle, S'ils aveint été amants, voire époux et épouse ? Mais comme nous l'avons vu l'Église d'alors ne pouvait accepter une telle possibilité. Il était déjà assez embarrassant que Jésus ait pour disciple un nommé Jean, lequel avait les traits tellement efféminés que certains n'hésitèrent pas à le peindre comme une... femme ! ce qui n'arrangeait pas non plus le fait que l'on nous rapporte que Jésus parlait de ce Jean comme "le disciple que Jésus aimait" ! Le Messie des chrétiens aurait-il, de surcroît, été "à voile et à vapeur" ? Non ! Cela ne se pouvait pas ! Bon ! Mais en attendant, pour certains du moins, le message était passé ...
Chacun réagit en fonction de telles circonstances qui demeurent de toute façon à vérifier. Nous supposons que le comportement prévisible d'un chrétien devrait être de considérer l'aspect humain du Christ. Puisqu'il s'agissait d'un dieu fait homme, pourquoi n'aurait t'il pas pu bénéficier des mêmes prérogatives en tant que tel ? Est-ce que son sacrifice sur la croix aurait moins de valeur s'il avait succombé aux charmes de Marie-Madeleine alors que celle-ci aurait adopté une conduite plus digne, l'aurait épousé et même lui aurait donné un ou plusieurs enfants ? Est-ce que subitement les péchés qui auraient été pardonnés à Marie-Madeleine lui seraient revenus au même titre que les démons dont il l'avait débarrassée ? Dans Pretty Woman, est-ce que finalement Richard Gere aurait mal fait avec Julia Roberts ? Lorsqu'une faute a été lavée, dit-on malgré tout vivre éternellement avec celle-ci sous prétexte que l'on s'en souvient en dépit du paiement de sa dette envers la société ?
Mais il convient d'en apprendre plus et de tenter de distinguer le vrai du faux dans tout ce que l'on raconte à propos d'un personnage qui risque bien de bouleverser notre monde moderne à plus d'un titre, avec des implications révolutionnaires et prévisibles mais aussi des suites très inattendues sans être pour autant moins extraordinaires !
Les deux images exposées ci-dessus me sont arrivées par hasard, sans aucune recherche de ma part, alors que je commençais seulement à m'intéresser au sujet. sans crier gare...
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