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Il n'est pas facile, du moins pour nous Occidentaux, d'y voir très clair dans la biographie de Krishna. Les différentes versions que nous avons trouvées sont souvent assez contradictoires si bien que de nouvelles recherches s'imposeraient. Néanmoins, nous avons jugé opportun de vous livrer les quelques écrits qui suivent, sous caution (au besoin, nous modifierons ultérieurement) dans le cadre de notre étude sur
le Code da Vinci. (voir le fichier source)
Krishna serait le nom de la huitième incarnation (ou avatar) de Vishnou (s'écrit aussi Vishnu). Mais pour de nombreux fidèles, il représente le dieu suprême, l'instructeur universel. Au cours de l'histoire, Krishna a offert le visage d'un dieu aux multiples aspects. Par exemple, Krishna enfant comme voleur de beurre, vénéré dans la ville de Vrindaban, au sud de Delhi; ou encore Krishna le dieu-berger, joueur de flûte à la peau bleue (krishna signifie littéralement noir ou bleu foncé).
Krishna - (sombre, bleu-noir en sanskrit) est une divinité importante de l'hindouisme. Dans la plupart des traditions hindoues, il est lui-même un dieu et il est également le huitième avatar (incarnation) de Vishnu. Pour les membres du vaishnava Chaitanya, il représente la divinité suprême à l'origine de toutes les autres, l'instructeur universel. C'est la divinité la plus vénérée de l'Inde et il est à l'origine de nombreuses sectes bhâkta dédiées à son adoration.
La première mention de Krishna se trouve le Rig-Veda (VIII, 3-4) comme le nom d'un sage, mais aussi comme le nom d'un Asura, un hymne védique contant la défaite de 50 000 Krishna et de leur famille par le dieu Indra, probablement le souvenir d'une guerre entre les premiers Indo-Européens et des populations aborigènes, Drâvida ou Munda, pour le contrôle de la plaine gangétique, populations dont la carnation foncé serait à l'origine du nom de Krishna. La paix entre ces belligerants aurait alors été scellée par un échange, l'adoption par les aborigènes des divinités indo-européennes et l'intégration du personnage symbolique aborigène de Krishna dans le panthéon indo-européen.
On le retrouve ensuite comme fils de Devakî et érudit dans un texte antérieur à la rédaction finale du Mahâbhârata, la Chhândogya Upanishad, puis, à partir de là, il accède au statut de divinité dans des textes comme le Harivamsha, un ajout tardif au Mahâbhârata qui raconte l'enfance du dieu chez les bouviers, ou comme le Gita-Govinda qui narre les péripéties de sa vie amoureuse avec les gôpi. Le Bhâgavata-purâna qui raconte la vie du Dieu, durant son incarnation terrestre (d'une manière parallèle au Mahâbhârata), est considéré pour beaucoup comme un livre sacré. Certains ont cru mettre en évidence, dans le Mahâbhârata, des références astronomiques datant du XVe siècle av. J.-C.
La position de Krishna dans l'hindouisme est complexe : il offre le visage d'un dieu aux multiples aspects et apparaît sous de nombreux noms, dans de multiples histoires, parmi différentes cultures et dans différentes traditions indiennes ; parfois celles-ci se contredisent.
Ses principaux aspects :
Krishna-enfant. Les épisodes de son enfance dans la forêt de Vrindavan
sont un thème central des discours dévotionnels en Inde et recèlent de grands mystères ésotériques.
Krishna-berger : le dieu des bergers. Il est différent en cela à son frère Balarâma, dieu des cultivateurs, qui s'appelle parfois Haladhar, le seigneur à la charrue
(ou pioche). On retrouve ici l'opposition classique entre le cultivateur sédentaire et l'éleveur nomade, présente aussi dans la Bible avec la paire Abel/Caïn.
Krishna centre de la dévotion (l'amoureux, le séducteur, le joueur de flûte). Il est fréquemment montré jouant de la flûte, séduisants les gopîs (les gardiennes de
troupeaux) de Vrindavan.
Selon les Gaudiya vaishnava (vaishnava du Bengale issu de la filiation de Chaitanya) Krishna est « avatari » ou la source de tous les avatars. Vishnu lui même est une de
ses multiples émanations. Il enseigne le dharma et le yoga à Arjuna dans la Bhagavad-Gîtâ.
Un certain nombre de traditions locales et de divinités régionales ont pu avoir été englobées dans les histoires et la personne de Krishna.
Mais pour obtenir des explications détaillées sur sa nature transcendantale, ses divertissements, ses compagnons éternels et la voie qu'empruntent les sages pour le réaliser, les ouvrages de référence sont la Bagavad-gita, le Srimad Bhagavatam, le bhaktirasamrita sindhu, le Chaitanya charitamrita.
Selon la tradition, Krishna naît à Mathurâ, d'un cheveu de Vishnou, fils du prince Vasudeva et de Devakî. Kamsa, un râja de la lignée des Bhoja, cruel et immoral, règne sur Vârânasî après avoir renversé son père, Ugrasena. Kamsa est aussi le frère de Devakî et il est amoureux de sa sœur qui doit épouser le prince Vasudeva. Alors qu'il conduit le char qui mène Devakî à son nouvel époux, il entend une voix célexte qui lui prédit que le huitième enfant de sa sœur causera sa chute. Fou de rage, il tire Devakî par les cheveux hors du char et lorsque Vasudeva voit cela, il lui promet de lui remettre ses enfants à naître. Le couple tient sa promesse pour ses six premiers enfants, mais le septième, Balarâma, est confié en secret à Rohinî, une des femmes de Vasudeva. Lorsqu'il apprend qu'il a été trompé, Kamsa emprisonne le couple. Devakî met bientôt au monde un nouvel enfant, Krishna, et grâce à un miracle qui endort les soldats de Kamsa, Vasudeva réussit à s'échapper pour un temps, se rend au village de Gokula et confie Krishna à une autre de ses épouses, Yashoda qui le lui échange contre une de ses filles, Yoga Mâyâr. Au matin, Kamsa apprend la naissance d'un nouvel enfant, s'empare et tue Yoga Mâyâ qui se transforme en créature céleste et lui rappelle la prédiction. Kamsa - comme Hérode - fait tuer tous les nouveaux-nés, mais Krishna lui échappe. Il lui envoie ensuite plusieurs démons pour le combattre, mais sans succès.
Son frère l'ayant retrouvé et rejoint, il produit, aidé de celui-ci, de nombreux miracles pour contrer les maléfices dirigés contre lui et Balarâma par Kamsa. Finalement, Krishna décide de mettre fin aux embarras que lui cause Kamsa , le renverse et rétablit sur son trône le roi Ugrasena. Installé maintenant à Mathurâ, Krishna et Balarâma doivent défendre la cité contre les attaques du puissant râja Jarâsandha du Magadha, un parent de Kamsa. Après dix-huit batailles indécises, il faudra l'intervention de Bhîma, le héros du Mahâbhârata pour abattre Jarâsandha.
Cependant, le jeune Krishna continue son travail de vachers à
Vrindâvana. Sa fréquentation des gôpi, les vachères du village, jeunes filles ou femmes mariés, est le sujet de nombreuses histoires. L'une des plus célèbres, maintes
fois illustrés par des miniatures, est l'épisode où, trouvant les gôpi se baignant nues dans un étang, il leur vole leurs vêtements et se réfugie au sommet d'un arbre,
ne daignant leur rendre leur affaires que lorsqu'elles viennent les lui demander au pied de l'arbre. Il est aussi souvent, accompagné de Râdhâ, son épouse préférée avec
Rukminî, au centre d'une ronde dansée par les gôpi, ronde qu'il accompagne de sa flûte banshrî et qui s'appelle Râsa-mandala et qui est toujours pratiquée aujourd'hui en
Inde en son honneur, particulièrement au Manipur où son culte est très actif.
Les rapports de Krishna et des gôpi, des femmes qu'il est censé avoir toutes satisfaites, symbolisent le Principe divin auquel les âmes individuelles cherchent à s'unir pour obtenir la libération.
Krishna s'oppose aussi aux dieux indo-européens, plus anciens, ce qui tend à confirmer son origine aborigène. Jeune homme, il persuade son beau-père et les autres vachers de Vrindâvana de ne plus vénérer le dieu Indra, dieu de la pluie et des moissons, mais en lieu et place, de faire puja à la colline Govardhana et aux vaches. Le dieu, irrité de ne plus être prié, déclencha un déluge mais Krishna soulève la colline et dit aux habitants du village de se réfugier sous elle où il seront à l'abri et où tous leur besoins seront satisfait. Comprenant sa défaite, Indra se prosternant devant Krishna, implore qu'on lui pardonne son orgueil et sa colère. Il rend cependant hommage à Agni, le dieu védique du feu sacrificiel, et en obtient le chakra, une arme incendiaire terrible.
[On a, dans l'épisode avec Indra, le compte-rendu du remplacement de la
vénération d'une divinité védique ancienne, manifestant orgueil et colère, par celles nouvelles et conformes à la bhakti, et donc compassionnelles, Krishna et la vache
sacrée.]
Krishna quitte ensuite les rives de la Yamunâ et s'installe avec son peuple à Dvârakâ au Goujerat. Là il rencontre et épouse Rukminî. Plus tard, il participe aux côtés d'Arjuna et des Pândava à la grande bataille du Mahâbhârata décrite dans la Bhagavad-gîtâ, puis sa sœur Subhadrâ épouse Arjuna.
Les dieux l'avertissent un jour qu'il doit abandonner Dvârakâ avec tous ses habitants sinon sa lignée s'éteindra. Alors qu'ils s'arrêtent en route sur le rivage, les hommes s'enivrent et des affrontements éclatent. Krishna et son frère Balarâma tentent de ramener le calme sans succès. Ils entrent alors dans la forêt et entrent en méditation pour chercher une solution lorsqu'il est frappé par la flèche d'un chasseur aborigène nommé Jâras - Vieil âge - qui le prend pour un daim. Atteint au talon, la seule partie vulnérable de son anatomie, il meurt et son corps, perdu, reste sans sépulture.
Les ossements de Krishna sont retrouvés et recueillis plus tard par des dévots et Vishvakarma, le sculpteur des dieux, à la demande d'Indra ou de Vishnu, lui façonne une statue reliquaire, mais dérangé dans sa tâche, laisse son travail à l'état d'ébauche ce qui explique l'aspect toujours rudimentaire de cette représentation de Krishna sous la forme de Jagannâtha, le «Seigneur de l'Univers».
[On notera l'étrange similitude de la fin de Krishna avec celle du héros grec Achille.]
On donne quantité de noms à Krishna, parmi ceux-ci on trouve Dâmodara - Ventre en forme de corde, Venugopâla, Maître des vaches à la flûte, Devakîputra, Fils de Devakî, Jagannâtha, Maître du monde, Yashodakrishna, Pârthasharâthi, Shârngin, Dvârakâvasin, Govinda, Mâdhava, Ishvara, le Seigneur...
Il y avait un mystère autour de ses origines véritables. Il a sans doute été
adopté par des membres de la famille royale cousins de ses parents biologiques. Il appartenait à la caste Kshatrya. Souffrant de cette situation d'enfant adopté et pour
justifier de son sang royal, Krishna se fit passer pour un avatar de Vishnou: sa mère biologique devint sa mère porteuse et sa mère adoptive Devaki (la sœur du roi)
sa vraie mère. Selon son histoire, son oncle, le roi Kamsa avait eu la prédiction du ciel que le huitième enfant de sa sœur le tuerait. Il assassinera sept de ses
neveux. Pour échapper à sa folie meurtrière, Krishna étant Dieu, changea de ventre maternel.
L'annonciation est faite de la naissance de Dieu à sa mère Devaki.
Krishna fut dans le sein de sa mère sans qu'il y ait eu fécondation par son père. Il était le huitième enfant. Le bébé fut mis dans un panier flottant et laissé à la dérive sur la Yamunâ pour échapper à la folie meurtrière de son oncle Kamsa. Celui-ci a ordonné qu'on tue tous les enfants mâles du royaume. Les eaux de la Yamunâ se séparèrent pour laisser le passage à Krishna et son père.
Dès l'âge de sept ans, Krishna aimait la compagnie des femmes. De toute la campagne des environs, accouraient les vachères (les gopis) au palais pour voir Krishna, danser autour de lui en faisant la ronde et criant "Hare Krishna! Hare Krishna!". Radha sera sa compagne préférée.
Krishna est prince et il est l'incarnation de Vishnou. Pour les hindous, le
rêve et la réalité se confondent parfois. Un rêve peut être pris pour quelque chose de vécu. Krishna rêve qu'une géante, une sorcière nommée Putana, et envoyée par son
oncle pour le tuer, a enduit ses seins de poison. En tétant, il la tue en aspirant sa vie, elle s'écroule inanimée, ses yeux deviennent des puits et ses seins des
collines. (Si c'est un rêve, cela veut dire que sa mère a essayé de le tuer). Mais dans la légende, ce n'est pas un rêve.
C'est un joueur de flûte de talent. Il invente la danse Rasa, union divine entre les gopis et lui. Les dévots de Krishna ressentent un sentiment d'amour comme celui des femmes mariées pour leur amant. Mais ce sentiment est dénué de désir sexuel.( En effet, la religion nous dit que tout ceci est pur).
Son compagnon, ARJUNA, a des scrupules quand il faut aller à la guerre. Krishna le pousse à accomplir son devoir.
De l'inexistence de Jésus-Christ (Code da Vinci de Dan Brown - secrets du CDV de Dan Burnstein)
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