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Une
grande partie de grands sujets mystérieux tels que la quête du saint Graal, le trésor des Templiers, l'affaire de Rennes-le
château, etc. provient de l'idée selon laquelle Marie-Madeleine serait venue en France après la mort de Jésus, avec ou sans
trésor. Mais est-ce seulement possible ? A priori, c'était fort peu probable. On se demanderait bien pourquoi Marie-Madeleine
aurait jeté son dévolu sur la France (alors la Gaule), comment elle y serait arrivée, pourquoi déjà aurait-elle quitté sa région, etc.
Mais une légende nous renseigne à ce sujet, une légende qui, d'ailleurs, semble bien plus réelle que la réalité.
Après l'ascension du Christ, Marie-Madeleine, Marthe sa soeur, Lazare son frère, Marie Jacobé,
soeur de la Vierge, Marie Salomé, mère des apôtres Jacques et Jean, Maximin, l'un des 72 disciples, Marcelle, Sidoine, et
d'autres encore, quittèrent Jérusalem à cause des persécutions que les chrétiens subissaient. Mais à Joppé, ils furent capturés
par les infidèles et jetés dans un bateau sans voile, ni rame. Avec l'aide de Dieu, le navire traversa sans dommage la
Méditerranée et s'échoua en Camargue. Sur la plage, ils élevèrent un autel en terre pétrie pour y célébrer leurs
mystères, puis après quelques temps, ils se dispersèrent. Maximin se dirigea vers Aix ; Marie-Madeleine se retira à la
Sainte Baume ; Lazare se rendit à Marseille, Marthe à Tarascon. Marie Salomé et Marie Jacobé restèrent sur cette plage avec leur
servante Sara. Elles gardaient avec elles, le chef de Jacques le Majeur, fils de Marie Salomé et les têtes des Trois Innocents.
Après une vie austère de dur labeur et de prières, elles moururent et furent enterrées sur place. Plus tard, à cet emplacement, on bâtit une église.
(http://www.marie-madeleine.com/stesMaries.html)
On le voit donc, Marie-Madeleine n'aurait guère eut le choix et ne pouvait rester
dans la région à cause des troubles qui suivirent la mort de Jésus. D'ailleurs, l'histoire réelle nous enseigne qu'à cette
époque, il ne faisait pas bon d'être chrétien tant les persécutions étaient dures. Que notre héroïne ait été ainsi
"jetée à la mer" n'est pas aussi invraisemblable que cela puisse paraître. Il arrivait que les autorités fassent preuve d'une
certaine clémence et celle-ci était d'ailleurs toute relative car le sort des exilés, sur une embarcation quelconque et en
pleine mer, sans voile ni rame, était des plus incertains. Ils avaient de fortes chances de mourir. Par ailleurs, cette façon
de traiter Marie-Madeleine et les siens fait penser à un culte ancien, celui d'Isis et de la barque solaire et cette coutume
est reprise de manière figurée lors de célébrations aux Saintes Marie des mers. La barque est celle de Râ, le dieu soleil des
égyptiens, une fois de plus. Doit-on y voir une volonté délibérée et indépendante de toute influence de la part des
infidèles dont il est ici question où un rapprochement avec le culte initial que prônait Marie-Madeleine
(voir le Hieros Gamos)? Dans ce cas, on attesterait en effet que cette femme n'était pas une prostituée comme on l'entendrait de nos jours.
Dans l'autre cas, et l'un n'empêchant pas l'autre, il est connu que les épouses subissaient effectivement ce sort à la mort de
leur mari, mais cela sous tendrait que Jésus aurait aussi embrassé ce culte et voilà qui est de nouveau embarrassant pour les chrétiens !
A moins qu'avec toutes ces énigmes, ces rebondissements, ces incertitudes, ces éclaircissements aussi, nous n'ayons encore rien compris. C'est ce que nous allons voir !
Seulement voilà, tout ceci ne repose jusqu'ici que sur une légende et si belle soit-elle cela ne nous fournit rien de concret.
Voilà
qui est battu en brèche dès 1448 quand le roi René d'Anjou entreprit des fouilles en l'endroit. Ces fouilles permirent de
découvrir des reliques ce qui permit à la fois d'ériger une église et de faire en sorte que soit officialisé le culte des
Maries. Pourtant, direz-vous, rien ne permet jusque là d'affirmer que les reliques en question correspondent aux
personnages bibliques. A l'époque, on ne disposait pas encore de carbone 14, ne parlons même pas d'empreintes génétiques !
Il existe cependant de très nombreux éléments qui nous amènent à croire fermement à la venue de Marie-Madeleine en France. Il y a notamment le conflit entre les sépultures de Sainte Sidoine et de M.M. Alors que l'on croyait avoir affaire aux restes de cette dernière, on se rendit compte de l'imposture, et lorsque l'on put ouvrir le tombeau de la première les caractéristiques manifestes de M.M., entre autres l'abondance des cheveux et le parfum qui se dégagea immédiatement pour envahir tout le local sont on ne peut plus parlant. En effet, pour éviter que les reliques de la sainte dont il est ici principalement question tombent en de mauvaises mains (ce qui est d'ailleurs attesté de façon manuscrite) des personnes astucieuses se livrèrent à une substitution.
La vérité s'est mise à jour d'elle-même de manière flagrante. En fait, d'après nos recherches, il apparaît que la question ne se pose plus de savoir si Marie-Madeleine est bien venue en France mais bien de régler la question sur l'endroit exact où elle y repose. D'autres éléments, beaucoup trop longs et complexes que pour figurer ici autrement que sous la forme d'un plagiat auquel nous nous refusons (la loi permet seulement de reprendre de courtes citations) nous proviennent de Christian Doumergue qui, non seulement, confirme le fait que la Magdaléenne soit venue en Provence mais aussi prétend qu'elle transporta avec elle le corps momifié de son cher et tendre et qu'il existe un reliquaire. |
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