Centre d'Etudes et de Recherches

sur les Phénomènes Inexpliqués


1958

L'année 1958 est celle de la naissance de l'auteur. Ce fichier est destiné à situer le contexte général de l'époque. Il est aussi le point de départ vers mille pistes mystérieuses...  Cliquez sur tout ce qui bouge... ou pas, d'ailleurs !  (Attention : cette page est encore en construction, beaucoup de liens sont encore inactifs.  Mais cela va se compléter tranquilou !)


PLUSIEURS FAÇONS DE VOIR LES CHOSES :

Au niveau mondial

Au niveau général, en Belgique

Bruxelles en 1958


AU NIVEAU MONDIAL, EN 1958


Le Spoutnik émet des bi-bip, on en est pourtant encore à 11 ans de la conquête de la Lune (69) - bien que la NASA soit créée cette année-là. On est aussi à 11 ans de l'observation de la "soucoupe volante" de Kenneth Arnold (47)- les Russes ont une fameuse longueur d'avance en matière de missions spatiales, on est en pleine guerre froide
Le mur de Berlin n'est pas encore construit.

Au rayon musical, on en est encore aux pick-up et aux vinyles, les enregistreurs utilisent encore des bandes, les cassettes n'apparaîtront que plus tard.
La carrière de Jerry Lee Lewis est mise en péril par son mariage avec sa cousine de treize ans, Myra Gale Brown, fille de son bassiste. En début d'année, sa chanson "Great balls of fire" était montée en deuxième position dans le hit parade américain.

La période est bien au rock'n'roll et ce ne sont pas Chuck Berry, qui sort "Johnny be good", ou Elvis Presley et son King Creole qui diront le contraire.

Le rock'n'roll a joué un rôle très important dans ma vie.  Cela a été un moteur.

 
 

Toutefois, on le sent bien, les temps sont proches où tout va changer : George Harrison rejoint John Lennon et Paul McCartney des Quarrymen. Les Beatles sont donc encore seulement en formation, leur nom n'est même pas encore réellement établi, mais ils vont sérieusement secouer le monde de la musique par un succès commercial sans précédent. Beaucoup ignorent que certains de leurs morceaux sont des trésors de manifestations étranges, voire démonologiques même si ce n'était pas dans leurs intentions et que leur vie même est sujette à beaucoup de choses très bizarres. C'est peut-être d'ailleurs à partir de là que l'on va commencer à parler de grand complot...

 

 Il ne faudra plus attendre longtemps, en effet, pour que le monde soit confronté à une série d'événements qui, individuellement peuvent s'apparenter au hasard, la malchance, le destin... mais personne n'est absolument dupe. Les États-Unis se débattent bientôt avec une guerre du Vietnam qui met leur image à mal. Kennedy se révèle de haute trempe dans l'affaire des missiles, mais il trouve la mort en 63 lors d'un assassinat jamais vraiment élucidé, soit un an après la mort de Marilyn Monroe (62), elle aussi très sujette à controverse.

C'est en partie pour relever cette image ternie de l'Amérique que le Président demande à Elvis Presley d'assurer le rôle de Superman. Ce dernier l'assume tant qu'il peut et avec quelque succès d'ailleurs - n'est-il pas 8ème dan de karaté ?  (J'ai quelques doutes...) - le premier à assurer une retransmission par satellite, une valeur sûre que le Colonel Parler exploite avec gloutonnerie. Mais le King trouvera la mort en 77 dans des circonstances qui ne manqueront pas de provoquer de nombreuses "suspicions"... Un an plus tard, ce sera au tour de Claude François (78) une autre idole incontestable de "passer de l'autre côté" d'une manière très étonnante pour un professionnel de son envergure. L'assassinat de John Lennon (80) est d'ailleurs lui aussi très suspect, comme le sera plus tard encore la mort de Lady Diana.

Pour ce qui est du cinéma, c'est en 1958 que Sharon Stone (Basic Instinct) voit le jour, on la retrouvera dans "Sphère" de Michaël Crichton. Une certaine Michelle Pfeiffer, celle qui allait devenir la Catwoman que l'on connaît, et qui fut aux prises avec un loup garou incarné par Jack Nicholsson, vint au monde aussi en 58. Il en va de même pour Alec Baldwin, qui joua le rôle phare dans "The Shadow". Les grands succès cinématographiques du moment sont : Aventures fantastiques (Vynalez Zary) film fantastique de Karel Zeman (Tchécoslovaquie), Le Cauchemar de Dracula avec Christopher Lee, Le Génie du mal (Compulsion) avec Orson Welles, et Sueurs froides (Vertigo) réalisé par Alfred Hitchcock avec James Stewart et Kim Novak.

AU NIVEAU GÉNÉRAL, EN BELGIQUE

1958 est l'année de l'Exposition Universelle, la première de l'après guerre. Il s'agit d'un événement grandiose qui va battre tous les records d'affluence : un déploiement technologique, scientifique, culturel, médiatique, sans précédent qui, d'une part, dénote la foi dans le progrès (malgré la peur de la bombe atomique dont le souvenir est encore tout proche !), d'autre part, démontre la puissance d'un tout petit pays qui détient encore le Congo (mais plus pour longtemps).

L'Atomium, édifice central de l'exposition, devenu monument touristique très important, symbolise la foi dans le progrès technique . Edgar P. Jacobs a consacré l'une de ses fameuses BD à cette manifestation ("Les sarcophages du 6ème continent").

En cette fin de période coloniale, la Belgique peut encore être considérée comme une "grande puissance" (cela inspirera un certain Hergé qui, au travers des aventures du reporter le plus célèbre du monde, Tintin, n'hésitera pas à mettre le surnaturel ou les extraterrestres en cause !) 

La Belgique est très réputée dans le domaine de la BD, nombre d'autres auteurs s'attachent à mettre en scène des héros qui se frottent souvent à l'étrange, au paranormal. Et malgré ces sujets graves, l'humour est partout, lui aussi.

La guerre 40-45 est encore fraîche dans les mémoires, les traces du conflit sont encore bien présentes, sur les façades des maisons (rafales de mitrailleuses), le long de nos plages (bunkers). L'esprit populaire est encore très reconnaissant aux Américains, le patriotisme est encore bien vivace.
...et puis, en 1958, le Royal Standard Club liégeois est champion de Belgique pour la première fois !

Les progrès technologiques ne sont peut-être pas les garants contre le surnaturel, c'est en tous cas ce que semble prouver Stephen King avec sa Plymouth Fury 58, qui deviendra la fameuse "Christine", une terrifiante machine dotée d'une âme maléfique.

A cette époque, pas de GSM, pas de CD-ROM ni de DVD, pas de PC non plus d'ailleurs, on vient à peine d'inventer le circuit intégré, hé oui: en 1958 ! La télévision est en noir et blanc et peu de gens en ont ! Tout le monde n'a pas, loin s'en faut, le téléphone (fixe !), les voitures sont beaucoup moins nombreuses que maintenant, la Citroën DS, qui vient de remplacer la "traction" (la fameuse voiture des bandits, des policiers et de la sinistre Gestapo) et la deuche font sensation. La première autoroute du pays vient d'être achevée et relie Bruxelles à Ostende.
Les essuie-glaces, la priorité de droite sont d'apparition relativement récente et on ne trouve pas encore de ceintures de sécurité, encore moins d'airbags ! Dans ces années, certains modèles de voitures ont encore des clignoteurs qui se présentent simplement sous la forme de leviers (parfois lumineux !) qui s'escamotent (automatiquement ou manuellement) des flancs du véhicule.

En Mars 58, Bertrand Piccard fait le premier tour du monde en ballon, sur les traces de Jules Verne.  De son côté, le belge Henri Vernes (né à Ath et ayant étudié au collège d'Enghien) nous gratifie de son Bob Morane. En 57, "Les chasseurs de dinosaures" était déjà paru, une nouvelle histoire de machine à remonter le temps ! En 59, ce sera le début de la saga de "L'Ombre jaune".

 


BRUXELLES EN 1958


Bruxelles est (forcément) très différent de ce que l'on connaît aujourd'hui. La ville est encore bien vivante, les gratte-ciels ne la hérissent pas encore. Elle est sillonnée par des trams qui circulent encore en surface. Pour la quasi totalité, il s'agit de (désormais vieilles) motrices "toutes carrées". 
La place de Brouckère est encore richement décorée d'une superbe fontaine avec l'obélisque Anspach et le pavillon du Centre d'Informations qui allait disparaître le 15 septembre 1971. De vieux trams tout carrés (on va dire : "anguleux"...) passent encore quasiment partout en surface, il n'y a pas encore de prémétro et encore moins de métro, par contre il y a la STIB et la SNCV.

Mais au cœur même de la capitale, alors que la dernière exposition date de 1897 et laisse déjà supposer certaines manigances curieuses autour d'une éventuelle machine à remonter le temps, les habitants s'aperçoivent progressivement que leur bonne vieille ville recèle bien des mystères ! L'histoire particulièrement riche de la région génère des découvertes très étonnantes au gré des innombrables travaux réalisés à l'occasion de la rénovation du réseau de transports en commun. A force de détruire, de reconstruire et de creuser partout, les Bruxellois finiront par se rendre compte qu'ils vivaient depuis fort longtemps déjà sur une mine d'or archéologique, de véritables catacombes à la belge et le mystère est partout dans le sous-sol de la capitale ! Légendes et vérités pullulent au sein même du développement technologique et en dépit de celui-ci.

Les progrès technologiques sont encore tempérés par le souvenir de la tragédie du Titanic  (1912), métaphore du naufrage de notre civilisation. Mais bientôt, et plus près de nous, ce sera celle de l'incendie de l'Innovation (67).

C'est le 12 septembre 1958 que, à l'hôpital Saint-Pierre, en plein quartier des Marolles (le quartier des "echte brusseleers", soit les "vrais bruxellois"), non loin du magistral Palais de Justice, véritable folie architecturale, Michel Vanbockestal vient au monde. 22 ans plus tard, c'est lui qui, avec Daniel Cleven - un copain de classe -  fondera le GESO ("Groupe d'Étude des Sciences Occultes"), lequel deviendra le CEPI ("Centre d'Étude sur les Phénomènes Inexpliqués"), qui sera finalement rebaptisé CERPI ("Centre d'Étude et de Recherches sur les Phénomènes Inexpliqués).  Ce sera incontestablement le début d'une aventure fantastique.   Mais déjà bien avant cela, de mystérieux faits, des visites pourtant apparemment banales, en bord de mer par exemple, ou dans une simple abbaye, allaient jeter la trame d'une aventure parallèle peut-être encore plus fantastique !

L'intéressé dira : "Avec le recul, on peut se dire que là où les apparences laisseraient croire que j'aie toujours voulu étudier le mystère et aller résolument à lui, en fait ce serait plutôt l'inexpliqué qui serait venu à moi.  Dès mon plus jeune âge, les discussions de mes parents tournaient autour de la seconde guerre mondiale (sujet qui deviendra plus tard l'un de mes dadas) ou bien de l'inexpliqué, des histoires de fantômes ou de revenants, de faits anodins mais insolites, Non seulement je me suis aussi aperçu que mon pays était riche en manifestations incroyables et la vague belge en fut une fameuse, mais en plus le mystère se collait à moi, comme lors de mon accident de moto... J'étais pourtant clairement orienté sport, sciences et j'ai étudié la criminologie, pour devenir par la suite détective privé : pas vraiment le même domaine !  Mais la vie a fait en sorte que j'en vienne à mettre mes connaissances en technique d'enquêtes au service du groupement que j'avais fondé.  Même le domaine du show business ou plus exactement de la radio libre allait me ramener sur le sujet.  Apparemment, c'était inévitable !


DÉMONSTRATION DE PUISSANCE À BRUXELLES OU MANIFESTATION DE L'OCCULTE ?

Plus vaste que la Basilique Saint-Pierre à Rome, le Palais de Justice domine Bruxelles de sa masse austère. Ses travaux ont débuté en 1866 et le Palais fut inauguré le 15 octobre 1883 en présence du roi Léopold II. Il était à l'époque le plus grand bâtiment du monde historique et reste aujourd'hui encore l'un des plus grands édifices de pierres de taille de la planète. Sa superficie totale est de 52.464 m² pour une surface bâtie de 26.006 m² ( contre 22.000m² pour la Basilique Saint-Pierre de Rome). Sa construction fut l'objet de multiples intrigues politiques, complots et péripéties techniques et artistiques. Bien des questions demeurent sur ce chantier qui a vu son budget dépasser les 50 millions de francs (ce qui équivalait à une année entière de travaux publics dans le royaume) pour une estimation initiale de 4 millions à peine. La démesure du chantier, et la liberté laissée à l'architecte d'outrepasser presque toutes les règles initialement imposées, reste un grand mystère.

Un quartier entier — mal famé, dit-on — fit place à sa construction à la fin du XIXe siècle. Les petites gens déplacées n'eurent d'autre revanche que le sobriquet dont ils parèrent l'architecte Joseph Poelaert dans le savoureux patois bruxellois des Marolles : schieven architek, qu'on pourrait traduire à peu près par « architecte de guingois ». De nos jours, ces deux mots restent l'insulte suprême utilisée par les personnes pratiquant ce dialecte.

De style éclectique, ses colonnades titanesques, ses pilastres, ses entablements abritent essentiellement du vide. Quelques prétoires y sont également logés de façon bien peu commode. Le but n’était sans doute pas de réaliser une construction pratique mais de donner de la Justice une image plus écrasante que transparente. L'architecte cherchait clairement à impressionner.

Le gigantisme du lieu et les symboles étranges qui se nichent un peu partout ont inspiré des artistes tels que François Schuiten. Beaucoup de théories sur l’interprétation des symboles qui truffent ce bâtiment coexistent. Il serait d’ailleurs toujours aujourd'hui le lieu de réunions de sociétés secrètes, directement liées à l’histoire du Palais. Tout ceci entretient le mystère et les légendes autour de cette construction singulière. Ce palais serait par ailleurs l'un des "passages" possibles vers la mythique Brüsel.